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2017 a porté son lot de records et 2018 est déjà sous la loupe

En 2017, les pêcheurs commerciaux du Québec ont connu globalement une quatrième année consécutive de records en matière de revenus au débarquement. Les revenus ont fait un bond d’au moins 64 millions$ pour atteindre 331,6 millions$ cette année, comparativement à 267,5 millions$ en 2016.

Les données disponibles sont encore préliminaires. Toutefois, il est indéniable que les débarquements de crabe des neiges, particulièrement ceux de la zone 12 du sud du Golfe, et les prises de homard ont atteint des seuils exceptionnels. Ces deux espèces à elles seules, porteuses de revenus d’au moins 294 millions$, ont fracassé le record de toutes les espèces, record établi en 2016.

Les captures de crevette et de flétan du Groenland ont toutefois été plus ardues, marquées par des baisses de 29 % et 47 %, respectivement. Les turbotiers auront par contre une chance de racheter une partie de leur saison 2017 lors du printemps 2018 puisque le quota de l’année courante peut être capturé jusqu’au 15 mai de l’année prochaine.

En général, les exportations de produits marins québécois ont été élevées, notamment dans le crabe des neiges, où la baisse de quota en Alaska et la relative faiblesse du dollar canadien par rapport à la devise américaine rendent les expéditions hors frontières extrêmement avantageuses.

Quand les données finales de 2017 seront disponibles en 2018, il sera notamment intéressant de voir si le volume de 21 927 tonnes de produits marins exportés, et leur valeur de 345,5 millions$, des statistiques liées à 2016, seront dépassées et par combien. Les États-Unis avaient accaparé 69 % de ce volume, soit 15 219 tonnes, et ils avaient généré 78 % des revenus, pour 268,3 millions$.

À SURVEILLER EN 2018

Les captures de homard devraient être encore élevées en 2018. La forte présence de homards juvéniles, qui s’explique par 20 ans de travail pour augmenter la présence de géniteurs principalement dans les eaux madeliniennes et gaspésiennes ainsi que l’augmentation de l’aire de distribution de ce crustacé, notamment à l’île d’Anticosti, sur la rive nord de la Gaspésie et sur la Côte-Nord, créent des conditions propices à une forte récolte en 2018. Il reste à savoir si la performance de 2017 peut être répétée.

En ce qui a trait au crabe des neiges, la situation est différente. Quand on regarde les données des dernières décennies, on remarque que l’abondance de l’espèce est cyclique. La zone 12 et ses voisines immédiates que sont les zones 12E, 12F et 19 ont été caractérisées par une abondance extraordinaire, avec une biomasse exploitable approchant les 100 000 tonnes métriques, ce qui a occasionné une augmentation de contingent de 103 % comparativement à 2016. Un taux d’exploitation de 44,2 % a été appliqué à cette biomasse, avec le résultat que le contingent global a atteint 43 822,09 tonnes métriques.

Quelles conclusions seront tirées du relevé scientifique de 2017, servant à déterminer le quota de 2018 dans cette zone du sud du Golfe? La revue par les pairs scientifiques à la fin janvier à Moncton répondra à cette question.

Au début de 2017, les biologistes du ministère fédéral des Pêches et des Océans projetaient, avec un intervalle de confiance de 95 %, une biomasse commerciale de 61 950 à 93 600 tonnes pour le sud du Golfe en 2017, en prévision de la saison de pêche 2018. La valeur médiane de cet intervalle se situerait à 77 700 tonnes.

Considérant l’approche de précaution et les règles de décision, bien des crabiers s’attendent à une baisse de quota de 30 %. Toutefois, les biologistes et les crabiers ont encore frais à la mémoire le saut de mue d’il y a deux ans, un facteur qui pourrait diminuer la biomasse disponible pour la pêche. Dans ce cas, la baisse de contingent pourrait être supérieure à 30 %.

Il est maintenant clair qu’un certain degré d’inquiétude caractérise le secteur de la crevette nordique dans l’estuaire et dans le golfe Saint-Laurent. La situation semble plus préoccupante dans la zone Sept-Îles, où la reproduction est en baisse.

Le phénomène des fortes années de recrutement du tournant des années 2000 ne s’est pas reproduit et la prédation par certaines espèces de poissons de fond, le sébaste en tête, semble affecter la biomasse.

Plusieurs acteurs du secteur de la crevette s’attendent à une diminution de quota qui pourrait dépasser les   30 % dans la zone Sept-Îles pour la pêche de 2018.

La revue scientifique par les pairs à la fin janvier à l’Institut Maurice-Lamontagne, de Mont-Joli, est attendue avec intérêt. Elle donnera l’heure juste sur les scénarios de la saison de capture 2018. Les stocks de crevette étaient dans la zone saine depuis plusieurs années, selon l’approche de précaution en vigueur mais l’impossibilité de prendre le quota de 2017 dans certaines zones, dont celle Sept-Îles, pourrait faire basculer certaines aires de pêche dans la zone «prudence» et cela dicte une approche très minutieuse en matière de gestion et de décisions à prendre.

Pour ce qui concerne les poissons de fond, les observateurs jetteront un regard appuyé sur le flétan atlantique, l’espèce émergente de la dernière décennie, ainsi que sur le flétan du Groenland, la morue et le sébaste.

Bref, en 2018, les pêches commerciales occuperont de nouveau une place de choix dans le Québec maritime, en raison de l’impact économique qu’elles génèrent dans plusieurs dizaines de communautés côtières.

CLIN D’ŒIL – page 2 – Volume 30,5 – Décembre 2017-Janvier 2018

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Gilles Gagné
Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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