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Crevette de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent : un plus grand effort de pêche a été requis pour capturer les quotas

Les crevettiers québécois ont trimé dur en 2016 pour capturer leur part des contingents dévolus dans les quatre zones de pêche de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent. Deux pêcheurs étaient encore actifs au cours des derniers jours de novembre, ce qui est un mois plus tard que d’habitude dans le cas des derniers crevettiers actifs.

Patrice Element, directeur général de l’Office des pêcheurs de crevette du Grand Gaspé, précise toutefois que les contingents ont tous été capturés, malgré les rumeurs à l’effet que «du quota est resté dans l’eau». Il est catégorique.

«Il y a peut-être eu quelques centaines de livres ici et là, mais c’est le cas à tous les ans. Tous les quotas ont été pris. L’effort a été plus grand (…) Le taux de capture a été un peu plus bas cette année», insiste monsieur Element.

Un comparatif avec 2015 illustre bien ses propos. «En 2015, à la fin de septembre, les deux tiers des pêcheurs avaient capturé leur quota et après la chasse (à l’orignal, vers le 20 octobre), il n’y avait plus de bateaux en mer. Cette année, il restait après la chasse de 10 à 12 bateaux à l’eau, sur 25 crevettiers dans le secteur Rivière-au-Renard-Anse-au-Griffon. Cette année, à la fin de septembre, pas grand monde avait pris son quota. On n’avait pas vu ça depuis 2005», précise Patrice Element.

Cet effort accru pour pêcher un contingent global en baisse de 11% n’a pas empêché les crevettiers de connaître une excellente saison en 2016, puis le prix moyen a été plus élevé qu’ailleurs au Québec. «On peut parler de prix historiques», résume Patrice Element à propos du prix moyen de 1,30 $ la livre, comparativement à 1,22 $ en 2015.

Ce prix québécois allait à l’encontre des tendances nord-américaine et européenne, où la pression découlant de l’abondance de crevettes d’élevage a eu un effet à la baisse sur les prix.

«Le vrai problème, c’est que nos prix étaient trop bas en 2015, alors que les marchés étaient forts. Les prix ici étaient plus faibles que ceux payés ailleurs. En 2016, le marché a été moins bon, notamment à cause du Brexit (la sortie du Royaume-Uni de la zone européenne de libre-échange). En fait, le marché a été pas mal moins bon en 2016 (qu’en 2015) mais mieux qu’en 2012-2013», explique monsieur Element.

Pour expliquer le prix en hausse du Québec en 2016, il souligne que l’offre de crevette nordique est globalement en légère baisse, notamment en raison du fléchissement des quotas dans le golfe du Saint-Laurent, mais aussi parce que le golfe du Maine est en moratoire. Les prises en Norvège sont aussi en baisse.

BAISSES DE QUOTAS APPRÉHENDÉES

«Je reviens d’une rencontre aux États-Unis. Ce qui en ressort, c’est que, peut-être partout, il va y avoir des baisses de quota, dont au Québec. La première raison, c’est la baisse de la ressource. Il y a une présence de plus en plus importante de sébaste et de morue. Il y a peut-être un changement de comportement de la crevette en raison de la présence accrue de sébaste. Quand on pêche, la limite des prises accessoires est de 5%, toutes espèces confondues. Ça devient difficile de pêcher parce qu’il y a plusieurs sous-zones fermées en raison des prises accessoires. Pour la morue, il y a progression, mais elle n’est pas aussi claire et évidente que pour le sébaste. On voit quand même que la morue est plus en santé, à cause du retour du capelan. Ça augure bien pour ces espèces», analyse monsieur Element.

Ce dernier n’hésite pas à faire une prédiction pour 2017. Il croit qu’un certain effet de rareté de crevette nordique sera bénéfique.

«C’est clair que le marché sera bon. Cinquante cents pour la crevette, c’est fini. Le marché en 2014 et en 2016 a été normal. En 2015, ça avait été surprenant (la force du marché). À cause de l’amélioration des conditions de marché, le prix devrait être équivalent à celui de 2016, peut-être un peu meilleur. Les diminutions de quota et le Royaume-Uni d’après Brexit sont des facteurs importants. La livre a baissé (ce qui défavorise les importations), mais, maintenant, elle remonte tranquillement. Si le dollar canadien tourne autour de 70, 71 ou 72 cents américains, notre situation sera facilitée. Il est à près de 75 cents présentement», croit monsieur Element.

L’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis aura quel effet? «Je pense qu’il va se calmer. Il parle de déchirer les ententes de libre-échange mais à part l’Accord transpacifique, le Congrès ou le Sénat va l’arrêter. Ses actions pourraient faire baisser le dollar américain», note toutefois Patrice Element.

Cette dernière éventualité rendrait les exportations canadiennes aux États-Unis moins avantageuses.

LA GASPÉSIE – page 3 – Volume 29,6 – Décembre 2016 – Janvier 2017

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Gilles Gagné
Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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