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Le Fonds de développement des pêches du Québec est annoncé

Le secteur québécois des pêches se réjouit de l’annonce par le gouvernement fédéral du Fonds de développement des pêches pour le Québec, doté d’une somme de 30 millions $, et mentionné par le ministre des Finances Bill Morneau dans son énoncé budgétaire du 21 novembre.

L’annonce fait suite à 20 mois de revendications de la part des pêcheurs, des transformateurs et des autres principaux acteurs du domaine québécois des pêches, qui se demandaient pourquoi ils n’obtenaient pas un fonds spécifique à eux, comme les provinces atlantiques l’avaient obtenu, en mars 2017.

Dans le cas de ces provinces, le fonds est doté d’une somme de 325 millions $. Le directeur du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie, O’Neil Cloutier, précise que le montant du fonds était plutôt prévisible pour le Québec.

«On sait comment ça fonctionne. C’est un pourcentage de 325 millions $. Les pêches québécoises génèrent de 8 à 9 % des revenus soutirés des pêches en Atlantique. Alors, on reçoit un montant équivalent à cette proportion. Le gouvernement provincial va devoir mettre 30 % de plus, une condition imposée par Ottawa, qui veut une proportion de 70 % – 30 %. Ça donnerait environ 40 millions $ pour les pêches québécoises», souligne M. Cloutier.

Les modalités d’utilisation du fonds québécois restent à définir. Jusqu’à maintenant, le déploiement du programme atlantique mise sur l’innovation, c’est-à-dire des investissements stratégiques pour améliorer la qualité, la valeur marchande et la durabilité des produits. Les sciences, entre autres, des sujets comme l’impact des conditions changeantes des océans sur les espèces et les stocks marins, occupent une bonne place dans le fonds.

«Si on regarde ce qui se fait jusqu’à présent en Atlantique, le fonds doit générer des retombées dans les communautés locales et régionales (…) Les impacts des projets demandés doivent faire en sorte que les dépenses, la réalisation et l’effet durable se fassent pour le bénéfice des communautés. Les deux axes, les deux types d’interventions doivent s’orienter vers les innovations dans la pêche, et le développement d’une vision à long terme, dans le sens d’un impact sur la structure des pêcheries. Ça inclut la transformation et l’aquaculture», explique M. Cloutier.

Le budget fédéral de mars devrait révéler les détails quant à l’utilisation du fonds. Les 30 millions $, ou 40 millions $ avec la contribution attendue du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de   l’Alimentation du Québec, seront étalés sur cinq ans.

«On a donc quatre mois pour se virer de bord, et s’assurer que les partenaires de la pêche vont s’entendre sur une façon de dépenser cet argent pour le meilleur bénéfice des régions», souligne M. Cloutier.

Les associations de pêcheurs et de transformateurs ont déjà entamé des pourparlers entre elles afin de suggérer sous peu aux gestionnaires d’Ottawa une stratégie pour maximiser l’impact du fonds. O’Neil Cloutier serait surpris que l’argent soit accessible pour la construction de bateaux de pêche.

Du côté de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP), le directeur Jean-Paul Gagné se montre à la fois enthousiaste et réservé pour le moment dans ses commentaires, rappelant que «le MAPAQ doit passer au Conseil du trésor pour faire approuver sa part. Il est certain que 30 millions $, plus la part de Québec, c’est bon pour l’industrie. Il ne faut pas oublier que ce sont des règles fédérales qui s’appliqueront».

M. Gagné voit plusieurs pistes pour l’utilisation des fonds mais il en décèle une d’emblée, la valorisation des coproduits. «Il ne faut pas oublier qu’il n’y aura plus moyen d’envoyer des déchets de poisson dans les dépotoirs municipaux en 2022», souligne-t-il.

Jean-Paul Gagné reçoit des échos des Maritimes quant au fonctionnement du Fonds de développement des pêches et il perçoit que «ça fonctionne bien». Comme O’Neil Cloutier, il note que des pourparlers sont entamés visant à participer à la définition du fonds québécois et à maximiser ses retombées.

Quant à la possibilité que le fonds serve à la relance attendue de la pêche et la transformation du sébaste à grande échelle au Québec, Jean-Paul Gagné se montre là aussi prudent.

«Je ne sais pas s’il peut entrer dans le programme. On ne connaît pas le partage du sébaste entre les provinces et je ne pense pas qu’on le connaisse avant l’élection fédérale de l’an prochain. Je serais en fait surpris de voir le gouvernement déterminer ce partage avant», avance le directeur de l’AQIP.

COMPENSATION REFUSÉE

Par ailleurs, le Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie essuie un refus du ministère des Pêches et des Océans suivant sa requête visant à obtenir une compensation pour les homardiers suite à l’imposition de mesures de protection de la baleine noire, mesures qui ont gravement affecté les pêcheurs évoluant entre Percé et Port-Daniel pendant les trois dernières semaines de la saison.

Les homardiers de la Gaspésie évaluaient leurs pertes de captures à 2,77 millions $.

«Il n’y a pas de programme pour ça à Ottawa, même dans la loi sur les espèces en péril (…) Je pense par contre qu’il y a maintenant une compréhension à Ottawa à propos de notre réalité. On ne voit pas la baleine noire le long des côtes de la Gaspésie, où la pêche au homard se fait. On ne veut pas de réplique de 2018 en 2019. Il semble y avoir une volonté d’améliorer la communication et la mise en place d’un nouveau protocole de protection», conclut M. Cloutier.

Il a rencontré le ministre des Pêches et des Océans, Jonathan Wilkinson, lors de rencontres tenues à Ottawa du 22 au 24 novembre.

«C’était à l’occasion de la Journée mondiale des pêcheries. Plusieurs groupes participaient à l’activité, de partout au pays, dont la Fédération des pêcheurs indépendants. Il y avait aussi des sénateurs. Notre firme de lobby était là aussi pour faire valoir l’importance de conserver le principe du pêcheur indépendant, si on veut que les pêches au service des communautés continuent. J’ai parlé un peu au ministre mais les discussions sont laissées à notre firme de lobbying. C’est la règle», rapporte O’Neil Cloutier.

SCÈNE FÉDÉRALE – page 4 – Volume 31,5 – Décembre 2018 – Janvier 2019

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Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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