jeudi, mars 28, 2024
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Pêche au crabe des neiges : le rythme des captures est beaucoup plus lent cette année

Les captures de crabes des neiges dans le sud du golfe Saint-Laurent sont au ralenti cette année comparativement à 2017 en raison d’une baisse de 43,4% du quota des prises admissibles, contingent qui est passé de 43 475 à 24 614 tonnes métriques.

La pêche a en outre débuté plus tard que prévu. Le ministre Dominic LeBlanc s’était engagé à la fin de mars à une ouverture hâtive dans les zones 12, 12E, 12F et 19, en raison de la fermeture le 28 avril d’un grand quadrilatère de 14 000 kilomètres carrés afin de protéger la baleine noire.

Ce sont les crabiers évoluant dans la zone 12 qui étaient en position d’écoper cette mesure. C’est ce qui est arrivé, parce que la pêche n’aura débuté que dans la nuit du 28 au 29 avril, en raison de la présence de glaces dans les ports de la Péninsule acadienne, au Nouveau-Brunswick.

Le crabier Jean-Marc Sweeney, de Newport, qui pêche avec ses cinq frères, notait après quelques voyages que le rythme des prises est très lent cette année.

«C’est moins fort, beaucoup moins fort. On a terminé notre quatrième voyage. On ne pêche pas loin. On ramène 10 000 livres par voyage. J’espère qu’on va en prendre un peu plus par voyage un peu plus tard», signalait M. Sweeney le 8 mai.

Avec un quota de 227 000 livres de crabe cette année, Jean-Marc Sweeney se demandait alors combien de voyages seraient nécessaires pour capturer ce contingent.

«Je pense que les biologistes ont accordé un quota trop fort l’an passé. Le nombre de casiers a été augmenté, ils ont retardé la fin de la saison jusqu’aux derniers jours de juillet. Cette année, ils l’ont raccourcie. Ils auraient été mieux de répartir l’effort de pêche entre les deux saisons», souligne M. Sweeney.

Le prix n’était pas encore déterminé avec exactitude quand il a parlé à Pêche Impact mais il s’attendait à un minimum de 5$ la livre. Il livre à l’usine d’Unipêche MDM, de Paspébiac.

Jean-Marc Sweeney n’est pas tendre à l’endroit de la façon dont les mesures de protection de la baleine noire ont été instaurées cette année. «On n’en verra peut-être même pas. Et puis on a acheté une autre valise juste pour mettre dedans tous les papiers qui nous sont envoyés sur la baleine noire», dit-il.

Dans la transformation, Gino Lebrasseur, directeur d’Unipêche MDM, souligne que la saison a commencé tard, comparativement à ce qui était supposé se passer.

«Le beau temps n’était pas au rendez-vous, en pleine mer, avec de gros vents, comme en fin de semaine (les 5 et 6 mai). La transformation n’est pas encore commencée à pleine capacité. Le rythme est plus lent cette année», note-t-il.

La main-d’œuvre dans les deux usines de transformation de crabe que la compagnie possède en Gaspésie, à Paspébiac et à Grande-Rivière, s’établissait quand même à 225 personnes dans le premier cas et à 85 dans le cas de Crustacés de Gaspé. Unipêche MDM n’a pas eu recours à des travailleurs mexicains, comme l’a fait la firme E. Gagnon et Fils, à Sainte-Thérèse-de-Gaspé.

«À Grande-Rivière, le début de saison a été retardé à cause de la présence de glaces dans le port. Les crabiers ont aussi été dérangés par ça. C’est un printemps très tardif; on s’est demandé s’il allait arriver un moment donné. Pour les usines, on prévoit quand même quatre semaines de bon volume. On évalue les options pour compléter la saison de travail, comme la transformation de homard, pour garder nos travailleurs», note M. Lebrasseur.

Quant aux conditions de marché, il est «bon, mais il est très nerveux. On ne sait pas comment la saison va évoluer, pour les quantités (le rythme). Donc le marché est bon, mais pour combien de temps? On ne sait pas comment les volumes vont sortir», précise Gino Lebrasseur.

Unipêche MDM a versé 5,25$ la livre en début de saison, un prix qui était appelé à ne pas fluctuer, ce qui est la norme dans le crabe en Gaspésie. L’ajustement se fait traditionnellement à la fin de l’année, en fonction d’un prix prudent au départ.

Le dollar canadien est avantageux par rapport au dollar américain, «mais il bouge terriblement. Il est à 76 cents (américain par dollar canadien). On obtient 1,29$ dollar canadien quand on vend en dollars américains. C’est bon, mais c’est difficile à suivre. Le dollar canadien s’était apprécié durant l’hiver mais il baisse maintenant, ce qui est avantageux pour nous. On ne sait pas ce qui cause ces fluctuations. On pensait à l’Accord de libre-échange pendant l’hiver mais on en entend moins parler maintenant, et il reste encore beaucoup d’instabilité», analyse M. Lebrasseur.

De façon générale, la flottille semi-hauturière de la Gaspésie a rapporté des volumes de 15 000 à 25 000 livres par voyage durant les dix premiers jours de capture. De rares crabiers ont rapporté des livraisons de 50 000 ou dépassant 30 000 livres pour quelques jours consécutifs en mer.

ÉCHOS AUX ÎLES-DE-LA-MADELEINE

Tandis que certains parlent d’un lent début de saison de pêche au crabe des neiges, les réactions chez d’autres sont plutôt   positives, aux Îles-de-la-Madeleine.

Le directeur général de l’entreprise Fruits de Mer Madeleine, en particulier, se déclare très satisfait de la qualité des débarquements qui proviennent tant de la petite zone 12F, au nord de l’archipel, que la grande zone 12 du sud du golfe. Il se félicite aussi de la fluidité des approvisionnements à l’usine de l’Étang-du-Nord. «La qualité est, un peu comme l’an passé, exceptionnelle, affirme Pierre Déraspe. Tous les pêcheurs qui livrent leurs prises ici sont sur une cédule régulière; ça va merveilleusement bien. Et on va espérer que ça continue!»

Pour sa part, l’équipage madelinot du Sanbrendore, de la flotte de crabiers traditionnels des Îles, qualifie de normaux les rendements à la pêche en cette première semaine dans la zone 12.

Sandro Aucoin explique qu’il n’est pas affecté, du moins pour l’instant, par la fermeture des 14 000 kilomètres carrés au sud de la Gaspésie, pour la protection des baleines. «On essaie toujours de commencer notre saison dans le même coin, un peu plus près des Îles. Puis, si c’est bon, on a moins de frais. Sinon, bien, il faut monter dans les zones où elles sont barrées. Et il y a de très grandes zones barrées pour la protection des baleines. C’est sûr que c’est stressant!»

Selon Pierre Déraspe, le prix de départ payé à quai varie actuellement entre 5 $ dollars et 5,25 $ la livre. C’est 0,75 $ de plus la livre qu’en début de saison 2017.

(NDRL – Avec la collaboration d’Hélène Fauteux)

LE SUD DU GOLFE – page 4 – Volume 31,2 – Avril-Mai 2018

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Gilles Gagné
Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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