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Prix du homard aux Îles : points de vue divergents entre l’Office des pêcheurs et l’AQIP

Insatisfait du prix versé à quai en 2018, l’Office des pêcheurs de homard des Îles a logé une demande de conciliation auprès de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec, en date du 24 juillet. Son représentant, l’avocat Claude Régnier, explique qu’il a eu de multiples échanges tout au long de la saison de pêche, avec son vis-à-vis de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche représentant les six acheteurs inscrits au plan conjoint, pour trouver une formule d’ajustement transitoire.

On se rappellera que des travaux parallèles sont en cours pour une révision en profondeur du mécanisme d’ajustement basé depuis 2005 sur la balise américaine du Seafood Price Current, et ce, tel que l’a recommandé la Régie dans ses deux dernières décisions arbitrales, sur le prix des saisons 2016 et 2017. (Pêche Impact mai-juin 2018)

«De négociation en négociation, la position des acheteurs n’a pas changé d’un poil, affirme Me Régnier. L’AQIP s’assoit sur le prix provisoire, qu’elle dit justifié par le prix du marché et ils ne veulent pas payer plus. Cependant, nous, de notre côté, on remarque que dans les autres provinces atlantiques, y compris Terre-Neuve, le prix versé à quai est différent. Il est en moyenne plus élevé, pour un marché semblable; le marché des États-Unis, principalement.»

PRIX DE VENTE VÉRIFIÉ

Ce prix provisoire fixé par les acheteurs est basé sur leurs déclarations de ventes que les pêcheurs ont convenu, pour la première fois cette année, de faire valider par une vérificatrice indépendante. Chaque semaine, Colette Boudreau – une ex-fonctionnaire de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, revenue s’établir aux Îles pour sa retraite – s’assure que chaque déclaration de vente corresponde bien à une facture. Elle émet ensuite, auprès de l’Office et de l’AQIP, un certificat de conformité hebdomadaire pour chacun des six acheteurs visités, explique le directeur général de cette dernière, Jean-Paul Gagné. «Nous versons aux pêcheurs une première tranche de 75 % sur les trois premiers dollars reçus par les trois meilleurs vendeurs, et une deuxième tranche de 90 % sur l’excédent de leur prix de vente», précise-t-il.

Cela dit, M. Gagné déplore que les pêcheurs de homard des Îles aient refusé la dernière offre d’ajustement que leur proposaient les acheteurs, basée sur le prix payé à quai en Nouvelle-Écosse, tel que compilé à chaque semaine par le ministère des Pêches et des Océans. «Ce que nous proposons, c’est d’ajuster le prix si celui des Îles est inférieur, et, s’il est supérieur, les pêcheurs le gardent, précise le DG de l’AQIP. Sur les neuf semaines de la saison 2018, seuls les prix des quatrième et cinquième semaines étaient plus bas, de 12 et de 14 cents. Nous voulions donc ajuster pour ces deux semaines-là, pour être au moins au minimum de ce qui est payé par la Nouvelle-Écosse et publié par le MPO. Je ne sais pas pourquoi on ne s’entend pas. Il faut quand même qu’il reste quelque chose pour les acheteurs et ce n’est certainement pas une grosse fortune!»

Chose certaine, l’AQIP fait d’un règlement sur les prix de la saison 2018 un prérequis avant d’enclencher des discussions, prévues cet automne, pour inscrire une nouvelle formule d’ajustement des prix à la convention de mise en marché 2019. «C’est une prémisse normale et logique», souligne Jean-Paul Gagné. Or, à défaut d’une issue positive aux séances de conciliation, l’Office des pêcheurs de homard est, de son côté, déterminé à pousser le litige jusqu’en arbitrage, devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec, ce qui risque de repousser d’autant tout espoir d’entente de collaboration entre les deux partis pour favoriser une mise en marché ordonnée du homard des Îles-de-la-Madeleine.

Une première rencontre a été fixée pour le jeudi 20 septembre, aux Îles, en présence de Manon Beaumier de Trois-Rivières, désignée par la Régie et choisie d’un commun accord par l’Office et l’AQIP, indique Claude Régnier. «C’est une médiatrice et conciliatrice d’expérience», conclut-il.

MISE EN MARCHÉ – page 21 – Volume 31,4 – Septembre-Octobre-Novembre 2018

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Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
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