mercredi, décembre 17, 2025
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Le maintien d’un crédit d’impôt perçu comme une bouée de sauvetage par les industriels de la transformation

Le gouvernement du Québec a lancé une bouée de sauvetage à l’industrie de la pêche. Dans sa mise à jour économique du 25 novembre, Québec a annoncé le renouvellement d’un crédit d’impôt remboursable jusqu’en 2030, représentant 65 millions $ sur quatre ans. Cette mesure, qui peut atteindre annuellement 12 500 $ par employé, préservera la compétitivité des entreprises de transformation de produits marins face à une concurrence féroce et des défis croissants.

Pour l’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP), cette annonce arrive à point nommé. «C’est un grand soulagement pour l’industrie, réagit son directeur général, Serge Fortin. Dans le budget, le programme se terminait le 31 décembre de cette année.»

Programme essentiel pour la consolidation d’emplois

L’industrie de la pêche commerciale génère plus de 6000 emplois dans les régions maritimes du Québec et peut représenter jusqu’à 11 % du produit intérieur brut (PIB) de certaines communautés côtières du Bas-Saint-Laurent, de la Côte-Nord, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. Sans ce crédit d’impôt, les conséquences auraient été immédiates et dramatiques.

«Le crédit d’impôt a été mis en place pour aider les entreprises des régions maritimes du Québec à maintenir les emplois et à augmenter les salaires versés pour qu’ils soient plus attractifs, explique M. Fortin. Ça permet aussi de combler les semaines de travail manquantes pour se qualifier à l’assurance emploi.»

Un rapport commandé à la firme Raymond Chabot Grant Thornton révèle l’ampleur des impacts qu’aurait eus l’abandon du programme. «Quand on a réalisé que le programme n’était pas reconduit dans le dépôt du budget, on a commandé un rapport externe pour mesurer les impacts positifs qu’avaient eus le programme et les impacts négatifs qui découleraient de la décision du gouvernement», raconte le directeur général de l’AQIP.

Les conclusions sont sans appel : des pertes d’emploi massives auraient frappé les régions maritimes. «Par exemple, si une entreprise alloue un million $ en masse salariale et que, demain matin, on lui ampute 150 000 $, où coupera-t-elle?, s’interroge Serge Fortin. Dans les emplois.»

Combler un écart de compétitivité

Correspondant à 15 % des salaires versés, le crédit d’impôt vient combler un écart de coûts pour les entreprises québécoises. «Au fil des ans, l’industrie de la pêche compétitionne à l’échelle internationale parce qu’un employé au Québec coûte plus cher qu’un employé des autres provinces canadiennes», précise Serge Fortin.

Cet écart s’explique par les programmes sociaux mis en place au Québec. «Un employé dans une province maritime peut coûter jusqu’à 15 % moins cher qu’un employé au Québec», mentionne-t-il. Cette différence devient critique lorsque les entreprises québécoises se retrouvent en concurrence directe avec leurs rivales des provinces atlantiques sur les marchés internationaux.

«Comme exemple concret, si je vais vendre un homard à Boston et qu’il me coûte 15 % plus cher à sortir de l’eau et à produire que mon compétiteur qui vient des provinces maritimes, il y a des chances que j’aie peut-être de la misère à le vendre», illustre le porte-parole des usines de transformation.

La prévisibilité, un atout majeur

Au-delà du montant, c’est la prévisibilité du programme qui rassure l’industrie. «Les entreprises savent que pour les quatre prochaines années, le montant qu’elles vont recevoir est prévisible», confirme M. Fortin.

À son avis, cette stabilité permet aux entreprises de planifier leurs investissements en  automatisation et en modernisation, essentiels pour accroître leur productivité et accéder à de nouveaux marchés internationaux.

Défis persistants à l’horizon

Malgré cette victoire, l’industrie fait face à des défis considérables : l’incertitude des relations économiques avec les États-Unis, les tendances démographiques défavorables dans les communautés côtières, les politiques migratoires restrictives et les impacts des changements climatiques sur la biodiversité marine.

L’AQIP travaille avec le gouvernement pour diversifier les marchés et réduire la dépendance au marché américain. «On s’attend à ce que le gouvernement participe activement pour nous aider à atteindre ses objectifs et les nôtres en même temps», espère Serge Fortin, qui négocie actuellement pour obtenir des budgets supplémentaires destinés à la promotion des produits marins à l’international.

Dans certaines municipalités, l’usine de transformation constitue le moteur économique principal. «S’il y a 600 personnes qui travaillent à l’usine et que le dépanneur et le poste d’essence dépendent de ce que l’usine génère comme retombées économiques dans la région immédiate, c’est majeur», souligne le directeur général.

«Le gouvernement a vraiment livré la marchandise, conclut Serge Fortin. Je remercie   M. Girard. On est très satisfait de l’attention qu’on a eue du gouvernement.»

SCÈNE PROVINCIALE – page 4 – Volume 38,4 Décembre 2026 – Janvier 2026

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