vendredi, décembre 5, 2025
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Nouveau ministre des Pêcheries du Québec, Donald Martel ne fait pas de promesses, mais aura une oreille attentive

À peine plus d’un mois après sa nomination à titre de ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Donald Martel, était de passage en Gaspésie à la mi-octobre afin de procéder à une série d’annonces d’aides financières destinées principalement au secteur de la transformation des produits marins, en plus de participer à l’inauguration officielle des nouvelles installations du Hub d’innovation de Merinov, à Grande-Rivière.

M. Martel a aussi profité de cette première incursion auprès du milieu des pêches pour rencontrer certains intervenants des secteurs de la capture, de la transformation et de l’aquaculture pour mieux saisir certains enjeux, défis et opportunités de développement qui nécessitent actuellement une attention particulière de son ministère.

Pêche Impact a profité du séjour en Gaspésie du nouveau titulaire des Pêcheries du Québec pour connaître ses premières impressions de notre industrie de même que certains dossiers pour lesquels il entend consacrer beaucoup d’énergie au cours des 12 prochains mois, soit d’ici la tenue de la prochaine élection provinciale prévue le 5 octobre 2026.

Nous publions ici les faits saillants de notre entretien avec le ministre Martel.

Pêche Impact

Quelles sont vos premiers constats de l’ensemble de l’industrie des pêches et de l’aquaculture commerciales au Québec depuis votre nomination aux commandes du MAPAQ?

Donald Martel

Le MAPAQ est un gros ministère et nous sous-estimons son ampleur quant au nombre de personnes, d’entreprises, de sociétés et d’organismes qu’il peut rejoindre et leur venir en aide sous différentes formes.

Il y a évidemment la question des pêcheries. Lors des dernières années, le premier ministre Legault m’avait confié le dossier des zones d’innovation et il y avait un projet pour une zone d’innovation bleue qui ciblait les secteurs de Rimouski et Grande-Rivière. Ce projet n’a finalement pas vu le jour, mais il m’a permis quand même de connaître le fort potentiel de développement du secteur des pêches.

Dès ma nomination au MAPAQ, j’ai donc demandé à Stéphane Sainte-Croix, député de Gaspé, s’il voulait m’accompagner à titre d’adjoint parlementaire aux pêches et à l’aquaculture commerciales, un poste qu’il occupait déjà sous les commandes de mon prédécesseur André Lamontagne. Stéphane a accepté de poursuivre son mandat et je m’en réjouis parce qu’il connaît très bien les dossiers importants et prioritaires de l’ensemble de cette industrie. Comme ministre, je veux en faire une grande priorité et des ressources au sein de mon cabinet seront à sa disposition pour l’épauler dans son travail d’adjoint parlementaire.

Par ailleurs, s’il y a un dossier pour lequel nous souhaitons progresser rapidement, c’est bien celui de la consommation par notre population de nos excellents poissons et fruits de mer pêchés et transformés au Québec. J’ai vite constaté que, lorsque nous faisons des comparaisons avec d’autres provinces au Canada, nous en consommons beaucoup moins qu’ailleurs. C’est pour moi quelque chose d’inacceptable et j’en fais aussi une priorité.

À partir de certains constats observés, avez-vous identifié des priorités pour les secteurs de la capture, la transformation et l’aquaculture d’ici la tenue de la prochaine élection provinciale prévue en octobre 2026?

Sincèrement, je crois que les trois secteurs d’activité sont aussi importants les uns que les autres et qu’ils sont, à quelque part, complémentaires.

Moi, ce que j’ai constaté sur le terrain durant mon séjour en Gaspésie, c’est qu’il y a un vent d’optimisme. Quand je disais aux gens que leur industrie serait une priorité pour moi, je sentais qu’ils appréciaient mes propos. Certains acteurs de l’industrie voient présentement des opportunités de développement d’affaires et je vois qu’ils sont motivés et prêts à s’engager pour passer à l’action.

Je remarque aussi au même moment qu’il y a une expertise et une sagesse bien réelles chez chacun des intervenants rencontrés. Ces gens-là ont déjà vécu des périodes difficiles par le passé. Aujourd’hui, ils sont des plus engagés et prêts à relever d’autres défis qui les concernent. À titre de nouveau ministre responsable des Pêcheries au Québec, je trouve cela stimulant de pouvoir essayer de les accompagner du mieux que nous le pouvons. L’industrie peut déjà compter à 100 % de mon grand intérêt quant à l’ensemble de ses activités.

Plusieurs acteurs clés de l’industrie souhaiteraient la tenue rapide d’un événement rassembleur tels des états généraux pour vous sensibiliser à leurs enjeux, défis et dossiers jugés prioritaires. Qu’en pensez-vous?

Je vous dirais qu’à partir des rencontres que j’effectue sur le terrain, je mentionne aux gens que nous avons un an devant nous pour travailler ensemble. Je ne leur promets pas de régler tous les problèmes existants, mais plutôt de travailler sur certains problèmes jugés les plus urgents et importants. Comme ministre, je veux être efficace au cours de la prochaine année.

Pour ce qui est de tenir un événement rassembleur tel des états généraux, est-ce réellement une priorité pour le milieu? Si ça devait être le souhait de la majorité des intervenants, je n’ai pas de difficulté à les entendre. J’en discuterai avec mon adjoint parlementaire. Je ne suis pas complètement fermé à cette idée. Mais, pour moi, ma priorité, c’est de dire aux gens, c’est quoi votre j’aimerais?

Déjà, plusieurs intervenants de l’industrie nous ont demandé de porter une attention particulière à certains besoins bien identifiés, par exemple, ceux reliés à la main-d’œuvre, à la relève, aux crédits d’impôt pour les travailleurs, à l’émission de nouveaux permis de pêche, etc. Je ne veux pas promettre mer et monde aux gens et les décevoir. Les gens sont réalistes à l’effet qu’une année devant nous, ça passe très vite.

Cependant, je peux m’appuyer également sur le soutien de toutes les équipes de mon ministère ainsi que sur celui de nos directions régionales pour demeurer à l’affût des dossiers jugés prioritaires. Le premier message que j’ai passé à toutes ces équipes a été le suivant : Je ne veux pas que nous soyons des contrôleurs de l’industrie, mais bien des accompagnateurs pour leur rendre la vie un peu plus facile dans leur gagne-pain quotidien.

Un premier contact avec votre homologue fédérale Joanne Thompson a-t-il déjà eu lieu à ce jour (15 octobre) ? Et si cette rencontre était plutôt à venir, sur quels dossiers mettrez-vous alors l’accent?

Non, il n’y a pas encore eu d’entretien avec Mme Thompson, mais cela devrait avoir lieu prochainement. Et l’un des premiers sujets que j’entends aborder avec Mme Thompson, c’est celui de la reconduction du Fonds des pêches du Québec qui est important pour notre industrie. L’émission de nouveaux permis de pêche sera aussi à l’ordre du jour de notre entretien. D’autres demandes issues de mes rencontres avec les acteurs de l’industrie, dont je me garde une réserve pour le moment, font partie de mon agenda et je les communiquerai au moment opportun.

Bien que le soutien et les programmes d’aides financières de votre ministère destinés au secteur des pêcheries sont beaucoup moindres par rapport à ceux existants pour l’agriculture, d’autres ministères peuvent-ils supporter des projets issus du milieu des pêches?

La réponse est oui. Je pense, entre autres, au ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie. De plus, Investissement Québec est aussi un autre bel outil pour supporter le développement des entreprises. Tant pour l’agriculture que pour les pêcheries, ça demeure des enjeux de développement économique. Dans ce sens-là, c’est important comme gouvernement que l’on puisse mettre tous les outils et les programmes d’aides financières à la disposition des diverses composantes de l’industrie des pêches. C’est notre priorité l’économie parce que c’est la couleur de notre gouvernement.

Enfin, je peux vous assurer qu’à chaque fois que l’on recevra un bon projet, je vais l’analyser sérieusement avec mon adjoint parlementaire Stéphane Sainte-Croix et nous allons prendre tous les moyens à notre disposition pour voir si nous pouvons contribuer d’une façon quelconque à sa réalisation.

SCÈNE PROVINCIALE – Le 29 octobre 2025

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Robert Nicolas
Robert Nicolas est actif depuis près de 30 ans dans le domaine des communications et de l’information reliées plus spécifiquement au secteur des pêches et de l’aquaculture commerciales. Détenteur d’un baccalauréat en Information-communication de l’Université de Moncton, il agit à titre de collaborateur du journal Pêche Impact dès sa naissance en 1988, pour ensuite en devenir le coordonnateur/rédacteur en chef en 1992 jusqu'à aujourd'hui. Observateur privilégié de l’évolution de l’industrie durant toute cette période, Robert Nicolas devient le responsable du Bureau école-industrie de l'École des pêches et de l'aquaculture du Québec (ÉPAQ) en 2011 où il met au profit de cette institution d'enseignement ses connaissances des enjeux et des réalités propres à chacune des régions maritimes du Québec.
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