Discours du président de l’AQIP, Jean-Marc Marcoux, au banquet de clôture du 40e congrès annuel tenu à Québec, le 25 janvier 2018
Je suis comblé d’être président de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche au moment de cette étape importante franchie depuis cette démarche initiale de défense et de promotion des intérêts des transformateurs de produits marins du Québec.
Il y a 40 ans, 12 hommes d’affaires, propriétaires d’entreprises de transformation de produits marins en provenance de la Côte-Nord, des Îles-de-la-Madeleine, de Chaudière-Appalaches et de la Gaspésie, unissaient leurs efforts pour mener ensemble les combats nécessaires à la reconnaissance de l’importance de l’industrie de la pêche pour les régions maritimes du Québec.
Aujourd’hui, sous le thème La force des régions maritimes du Québec, nous voulions réaliser ensemble le chemin parcouru et célébrer le succès de nos entreprises à travers les années, malgré les embûches et la concurrence féroce sur les marchés.
En 1978, année de fondation de notre association, on se partageait la transformation de la morue et du sébaste dans la plupart des régions maritimes du Québec. Aujourd’hui, on se partage la transformation du homard, du crabe des neiges, de la crevette nordique, du turbot, du flétan de l’Atlantique, des poissons pélagiques et des mollusques. Autrement dit, les temps ont changé, mais les entreprises ont quand même su se diversifier et demeurer debout pendant ces bouleversements. Par exemple, même après le moratoire, les transformateurs de morue du temps sont toujours actifs dans la transformation de d’autres espèces, et c’est tout à leur honneur.
D’autres évènements importants continuent de rattraper la mise en marché des produits marins. En premier lieu, au Québec, il y a eu l’arrivée des plans conjoints dans le secteur des pêches, de telle sorte, qu’on compte maintenant quatre plans conjoints pour lesquels l’AQIP est appelée à négocier avec les Offices de pêcheurs des conventions de mise en marché de nos produits. Cela a dévolu une tâche d’envergure à notre association, laquelle est accréditée pour représenter les transformateurs et les acheteurs en ce domaine.
Le rôle de l’AQIP s’est également élargi avec les exigences d’accréditation des pêches et les certifications alimentaires devenues obligatoires pour la mise en marché de nos produits.
Nous sommes en plus des créateurs d’emplois très importants dans les régions maritimes du Québec d’où l’apport économique spectaculaire pour les municipalités où sont situées nos usines de transformation. Avec plus de 5 000 emplois directs dans les usines de transformation de produits marins, nous contribuons, en très grande partie, avec beaucoup de fierté, à l’économie de nos coins de pays.
En 1978, nos ventes se situaient au niveau de 51 321 470 $ incluant des ventes de morue et de sébaste pour un montant de 21 427 26 $ et, maintenant, ces ventes se cumulent à plus d’un demi-milliard de dollars. La diversité des ressources y est pour quelque chose certes, mais le travail et l’acharnement des pêcheurs et des transformateurs y ont quand même contribué grandement.
Les régions maritimes du Québec sont très résistantes avec des territoires étendus, de faibles et vieillissantes populations et des réseaux de transport à améliorer. Avec le succès obtenu dans le secteur des pêches, on peut dire que nous sommes très forts à contre-courant, d’où la force des régions maritimes du Québec.
Finalement je voudrais, au nom de toutes les entreprises de transformation du Québec, remercier le ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec pour son support indéfectible dans la réalisation des projets de nos membres au cours des années. Je veux également souligner la collaboration de Pêches et Océans Canada pendant toutes ces années.
Enfin, je salue tous nos membres associés, les pêcheurs, tous les distributeurs qui vendent nos produits, tous les maires dont les municipalités répondent à nos demandes et tous ceux qui ont participé à ce congrès 40e anniversaire.
L’AQIP – page 8 – Volume 31,1 – Février-Mars 2018