Merinov a déposé la première version de son rapport de recherche pour prévenir les chutes par-dessus bord des homardiers. L’Institut national de recherche en santé et sécurité au travail (INRSST) lui en a confié le mandat en 2012, à la suite du décès de deux pêcheurs tombés à l’eau lors de chacune des deux années précédentes, en Gaspésie puis aux Îles-de-la-Madeleine.
Les travaux sur le terrain du Centre d’innovation des pêches et de l’aquaculture l’amènent à proposer des modifications à l’aménagement des postes de haleur et de support à casiers. L’objectif principal est d’écarter les cordages des pieds des pêcheurs, explique le chargé de projet, Francis Coulombe. «Améliorations qui vont dans le sens de la sécurité, une meilleure sécurité, souligne-t-il. Et aussi, tout en conservant l’ergonomie, c’est-à-dire en évitant les contraintes, en facilitant le travail des pêcheurs.»
Monsieur Coulombe précise que les propositions de son groupe de travail ont fait l’objet de validation par un comité d’experts formés de capitaines de pêche. Son rapport a été présenté à l’INRSST avant Noël. «Ensuite, il y a un processus d’analyse qui va durer quelques mois et nous recevrons les commentaires et nous les intégrerons pour le dépôt final plus tard au printemps.»
Selon Francis Coulombe, les propositions de Merinov, développées en collaboration avec l’Université Laval, permettront d’améliorer nettement la sécurité de la majorité des pêcheurs de homard, tant aux Îles qu’en Gaspésie et que sur la Côte-Nord. Restera à voir si les organismes de réglementation, tels que Transports Canada et la Commission nationale de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST), y donneront suite.
EN BREF – page 31 – Volume 30,1 – Février-Mars 2017