jeudi, avril 17, 2025
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Important, le marché américain ? Oui, mais moins que le marché canadien !

En ces temps incertains d’échanges commerciaux avec les États-Unis, les exportateurs québécois de produits marins veulent bien sûr conserver cet important marché. Selon des données récentes de Pêches et Océans Canada, les ventes venant des régions maritimes du Québec vers le sud de la frontière ont atteint 214 millions de dollars en 2023.

Un coup d’œil à ces données donne toutefois un éclairage utile quant à l’importance du marché intérieur canadien. Il est significativement plus important que le marché américain en ce qui a trait aux ventes québécoises de produits marins.

Globalement, les usines québécoises ont vendu des produits marins sur  le marché intérieur pour une valeur de 432 millions de dollars (M$) en 2023, soit 64,5 % du total, comparativement aux 214 M$ écoulés aux États-Unis, pour 31,9 %, et aux 24 M$ vendus ailleurs dans le monde. Le total s’établit à 670 millions de dollars. Les ventes québécoises dans l’ensemble du Canada surpassent donc les ventes aux États-Unis dans une proportion de deux fois.

Les ventes de homard, que ce crustacé soit vivant ou cuit, dominent nettement les statistiques ventilées par produit, en vertu de recettes de 411 M$. Ainsi, bien que les ventes aux États-Unis aient été importantes, à 98 M$, soit 23,8 % du total, elles ont été nettement plus élevées au Canada, avec 308 M$, pour 74,9 % du total. Les ventes de homard ailleurs dans le monde se sont limitées à 5 M$, bien qu’elles augmentent très graduellement au fil des ans.

Régionalement, c’est la Gaspésie qui vend le plus de homard aux États-Unis, en proportion, grâce à des recettes de 76 M$ sur un total régional de 218 M$, soit 34,8 %. La proportion des ventes de homard des Îles-de-la-Madeleine sur le marché canadien se situe à 87,7 %, grâce à des ventes de 150 M$ sur des ventes madeliniennes totales de 171 M$. En termes nominaux, les ventes de homard des Îles vers le pays de l’Oncle Sam prennent la deuxième place, avec 21 M$. La proportion des ventes sur le marché intérieur est aussi très élevée sur la Côte-Nord, avec 95,4 %, mais le total est bien moindre, à 22 M$.

Il est à noter que certaines usines gaspésiennes achètent de forts volumes de homard vivant dans les Maritimes, surtout au Nouveau-Brunswick, et que ces acquisitions de produits transformés viennent gonfler les ventes vers les États-Unis ou vers le reste du Canada.

Un regard sur le crabe des neiges est également instructif. C’est là que les ventes de ce crustacé vers les États-Unis sont les plus importantes, en proportions, avec 61 %, et en termes nominaux. La Gaspésie, incluant le Bas-Saint-Laurent, arrive nettement en tête des trois secteurs du Québec maritime.

À partir de ventes totales de 117 M$, les usines gaspésiennes réalisent des recettes de 83 M$ vers les États-Unis, une proportion de 71 %. Sur la Côte-Nord, cette proportion atteint 46,6 %, alors qu’aux Îles-de-la-Madeleine, la part des exportations vers les États-Unis s’établit à 29,4 %. Il est à noter que ce sont les usines de l’archipel qui ont exporté la plus grande proportion, 53 % en l’occurrence, de crabe des neiges vers les «autres pays», surtout en Asie.

En ce qui a trait aux «autres espèces», incluant la crevette, le marché américain arrive en troisième place, nettement derrière le marché intérieur et les «autres pays». Les ventes dans l’ensemble du Canada ont atteint 80 % pour ces espèces. Les usines de crevette du Grand Gaspé ont réussi à garder une partie de leurs marchés d’exportations et des marchés intérieurs en important de la crevette des pays scandinaves.

Notes importantes concernant les données présentées :

En vertu de l’article 61 de la Loi sur les pêches, les acheteurs à quai de produits marins (AQPM) au “Québec maritime ” sont tenus de fournir annuellement au MPO un rapport détaillant le volume, la valeur et la destination de leurs ventes.

Le MPO récolte uniquement les rapports sur les ventes des AQPM basés au Québec et dont la valeur annuelle des achats est supérieure ou égale à 50 000$.

Dans plusieurs cas, les AQPM vendent à un fournisseur intermédiaire situé au Canada qui ensuite exporte le produit. Dans la majorité de ces cas  la destination finale du produit n’est pas connue par l’AQPM, par conséquent dans les statistiques du ministère,  le volume et la valeur de ses vente sont attribués par défaut au marché canadien bien que la destination finale puisse être autre.

Par conséquent, les données doivent être considérées comme une estimation et non une représentation exacte de la situation.

Les données pour la saison 2024 ne sont pas encore disponibles, c’est pour cette raison qu’il s’agit de la période 2023.

MISE EN MARCHÉ – page 14 – Volume 38,1 Février-Mars-Avril 2025

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Gilles Gagné
Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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