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Pêche au homard : un début de saison comparable à celui de 2017

Le début de saison se passe bien dans la capture du homard dans la zone 20, en Gaspésie. Les prises sont à peu près égales à celles de 2017 et les homardiers n’avaient pas perdu de jours de pêche à l’issue des dix premiers jours de la saison, un facteur qui a contribué aux excellents volumes livrés aux acheteurs.

Il n’y a qu’à Grande-Rivière qu’une vingtaine de pêcheurs du coin et de Pabos ont essuyé un retard de trois jours dans leur début de saison en raison de l’encombrement du havre causé précisément par la débâcle de la Grande Rivière. Ailleurs, le temps beau et généralement frais a caractérisé l’amorce de saison.

«L’eau est très froide et il y a beaucoup d’eau douce des ruisseaux et des rivières sur le bord de la côte, de l’eau brouillée. Pour les prises, c’est à peu près la même chose que l’an passé, entre 600 et 700 livres par jour (…) La différence, c’est que j’avais perdu deux jours de pêche la première semaine, et deux autres durant la seconde semaine l’an passé, à cause du mauvais temps. Là, je n’ai pas perdu une seule journée», explique Mark Roussy, de Port Daniel, confiant d’égaler ses 30 000 livres de prises de l’an passé.

Le 7 mai, il n’avait pas encore obtenu de prix fixe mais il s’attendait à recevoir un peu plus de 7.50$ la livre de Produits marins Saint-Godefroi. Il n’avait pas vu non plus de baleine noire, dont le spectre fait planer la possibilité de fermeture de certaines parties du golfe Saint-Laurent, le long des côtes, par le ministère fédéral des Pêches et des Océans.

«Je n’ai vu qu’une couple de phoques depuis le début de la saison», note Mark Roussy.

À Newport, Jacqui Réhel est fort satisfait de son amorce de saison. «J’ai peut-être cent livres de moins que l’an passé. Les prises se tiennent entre 700, 800 et 900 livres par jour. C’est bon, malgré qu’on a commencé avec la pleine lune, quand les courants sont forts et qu’on a les grandes marées. Je calcule aussi qu’on perd 10% de homards avec le nouvelle mesure (l’augmentation de la taille légale cette année). Dans le fond, c’est meilleur que l’an passé, si on tient compte de la mesure», souligne-t-il.

Le 7 mai, il s’attendait à recevoir entre 7,50$ et 7,75$ la livre de l’acheteur Crustacés Roussy de Port-Daniel, qui est maintenant passé dans le giron d’Unipêche MDM, de Paspébiac.

Conscient que ses 30 000 livres de prises de 2017 sont à sa portée si rien de fâcheux ne survient pendant la saison, Jacqui Réhel n’a pas vu l’ombre d’une baleine noire au début de mai. «J’ai déjà vu des petites baleines en mer, mais pas des baleines noires. Il y a des phoques, par contre».

À Sainte-Thérèse-de-Gaspé, l’expérimenté Henri Lelièvre parle de «l’un de mes meilleurs débuts de saison. Ça a bien été pendant ma première semaine, même si l’eau est froide. Le homard a «cagé» pareil», dit-il, pour dire que le homard entre bien dans les casiers.

La première semaine de prises a été fructueuse pour M. Lelièvre. «On a ramené 1 000 livres par jour. C’est mieux que l’an passé, à date. On avait perdu trois jours l’an passé, dans la première semaine. L’eau était sale les premières journées mais ça s’est replacé. On n’a pas de grosses rivières à Sainte-Thérèse. Il y en a une petite ici et il y a la Brèche à Manon mais on ne parle pas des gros volumes pour brouiller l’eau de mer».

Henri Lelièvre venait de recevoir son prix quand Pêche Impact lui a parlé. «C’est 7,70$ la livre. C’était 7,75$ pour la première semaine l’an passé, qui a été ma meilleure saison à vie, pour les prises et le prix».

Il a confiance d’égaler son volume de captures de 2017, «un peu plus de 30 000 livres». Quant aux baleines noires, «je ne veux pas en voir», tranche-t-il.

Dans le secteur de Saint-Georges-de- Malbaie, Jean-Marc Carbonneau a ramené environ 500 livres de homard par jour au quai pendant sa première semaine de pêche. «C’est comparable à l’an dernier, mais l’an dernier, on avait perdu quatre jours de pêche dans la même semaine. Cette année, on a perdu un seul jour à cause d’un vent du sud-est.» En 2017,   M. Carbonneau avait connu sa meilleure saison à vie, lui qui pêche depuis 38 ans.

Le pêcheur livre ses prises à la Poissonnerie Mike Comeau, où il a obtenu 7,70 $ la livre la première semaine. En 2017, les prix s’étaient élevés à 7,75 $ la livre les deux premières semaines. La moyenne de l’ensemble de la saison s’était établie à 6,98 $ la livre.

«Il n’y a pas une grosse différence avec l’an dernier, mais c’est un peu moins. L’eau était froide et on a jeté en pleine lune. Le courant était fort», rapporte Alain Renaud, qui pêche à Percé, dans la sous-zone qui s’étend du rocher à la route Bilodeau. «Je n’ai perdu aucun jour de pêche, on va se rattraper assez vite. Le gros de la pêche ici, c’est dans les troisième, quatrième, cinquième et sixième semaine», ajoute-t-il.

M. Renaud observe un «petit impact» de l’augmentation de la taille minimale, «mais on va le rattraper dans deux ou trois ans», estime-t-il. Les pêcheurs doivent remettre à l’eau tout homard dont le céphalothorax mesure moins de 82,5 millimètres. L’an dernier, c’était 82 millimètres.

« Ça donne une chance de ne pas engorger le marché québécois», commente M. Renaud, qui explique que les Américains achètent le homard à partir de 82,5 millimètres.

M. Renaud a racheté un permis de pêche avec un collègue et pêche donc avec 335 casiers pour une première année. «Ça se pêche bien, j’ai un gars de plus. On est quatre sur le bateau», dit-il.

Pour Raynald Hautcœur, qui pêche de Sainte-Thérèse vers Cap d’Espoir, «ça va bien. Ça varie selon les jours. Je prends autour de 500 à 600 livres [par jour].» M. Hautcœur ne croit pas qu’il vivra une saison record, après avoir vécu l’une de ses meilleures en 2017, notamment à cause de la hausse de la taille minimale. «On perd un 5 % mais c’est bon pour les années futures.»

Quant à la météo, «c’est froid mais on a une bonne température pour pêcher tous les jours», indique M. Hautcœur.

Du côté des acheteurs, Roch Lelièvre, de l’usine Lelièvre, Lelièvre et Lemoignan, de Sainte-Thérèse-de-Gaspé, a remarqué que le début de saison s’était passé en douceur, avec des débarquements nettement accrus après quelques jours.

«Depuis la fin de semaine, ça s‘est amélioré beaucoup. Ça s’annonce bien pour les homardiers de la Gaspésie. Il y a des pêcheurs qui ont déjà débarqué 7 000 livres durant la première semaine», note   l’acheteur, qui acquiert les prises de 14 homardiers gaspésiens, de quatre pêcheurs de l’île d’Anticosti et de 29 Néo-Brunswickois, où la capture a démarré une semaine plus tard.

Quant au prix, il a versé 7,70 $ la livre au cours de la première semaine. «C’est comparable à l’an passé. Je m’attends à une baisse de prix après deux semaines à cause des inventaires de chair et de homard rond dans les Maritimes. Les chaînes comme McDonald n’ont pas fait de promotion avec le homard parce que le prix était élevé et ça a ralenti l’écoulement des stocks. La demande pour les queues est très bonne par contre», signale M. Lelièvre.

Avec la collaboration de Geneviève Gélinas, Gaspé

LA GASPÉSIE – pages 10-11 – Volume 31,2 – Avril-Mai 2018

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Gilles Gagné
Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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