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35 ans de recherche en sciences de la mer pour l’Institut Maurice-Lamontagne

Cette année marque le 35e anniversaire de l’Institut Maurice-Lamontagne (IML) de Mont-Joli, l’un des plus importants centres de recherche en sciences de la mer du ministère des Pêches et des Océans (MPO) du Canada. Après deux ans d’absence, c’est aussi le retour du public prenant part aux visites guidées estivales.

Ouvert en 1987, l’Institut Maurice-Lamontagne est l’un des principaux centres francophones de recherche en sciences de la mer au monde. «Au sein du MPO, c’est un joyau de recherche, estime le directeur général de l’Institut. C’est aussi un joyau régional et national.» Jean-Yves Savaria ne peut aussi passer sous silence le rayonnement international dont jouissent certains chercheurs.

35e ANNIVERSAIRE

Pour Jean-Yves Savaria, le 35e anniversaire représente 35 années de travaux de sciences et d’applications réglementaires relatives à la gestion des écosystèmes, dont la Loi sur les pêches et les espèces en péril. «Beaucoup de mandats s’entrecoupent», indique-t-il au passage.

D’une centaine d’employés que comptait l’institution lors de son ouverture, ils sont 500 aujourd’hui. «Un gros centre de recherche comme ici a des retombées économiques intéressantes sur la communauté régionale, souligne son directeur général. Ce sont des emplois de qualité. Donc, les gens viennent ici pour y rester.»

RECRUTEMENT

Comme dans d’autres secteurs d’activités, le recrutement de chercheurs est un défi à relever pour l’Institut Maurice-Lamontagne, d’autant plus que ce sont des emplois très spécialisés. Si l’organisation doit composer avec cette réalité, le défi n’en est pas pour autant majeur, selon le directeur général.

«On a une bonne capacité d’attraction. Les conditions d’emploi le permettent. C’est surtout le contexte de travail et les mandats qui peuvent attirer de jeunes chercheurs. On fait aussi beaucoup d’efforts. On forme des chercheurs, notamment avec l’ISMER (Institut des sciences de la mer) à Rimouski.» D’ailleurs, les partenariats avec l’ISMER permettent d’attirer des candidats de qualité, notamment par la mise en place de bourses.

Aussi, afin d’attirer de nouveaux talents, l’Institut embauche de 30 à 40 étudiants chaque année pour travailler dans différents corps de métiers, avec différentes équipes de chercheurs. «Les étudiants voient le climat de travail et les mandats qu’il y a à faire», spécifie M. Savaria.

DE 450 À 500 EMPLOYÉS

En dépit de la pandémie, les effectifs sont passés de 450 à 500 employés au cours des deux à trois dernières années. «Avec le MPO, on a beaucoup de mandats, explique M. Savaria. Donc, on a dû embaucher beaucoup de gens.» S’il y a toujours de petits besoins qui émergent ici et là, l’Institut n’a cependant pas de grands plans de développement pour l’avenir. «De toute façon, il faudrait construire un sixième étage!»

En revanche, le financement entourant l’économie bleue et la poursuite du Plan de protection des océans pourraient nécessiter l’ajout de quelques ressources dans l’établissement. «On a toujours des besoins; il y a toujours des départs à la retraite et de petites initiatives à gauche et à droite pour lesquelles on peut avoir des besoins spécifiques», fait savoir le dirigeant.

PASSION, INNOVATION ET PANDÉMIE

La plus grande fierté de Jean-Yves Savaria repose sur deux aspects: la passion des employés et l’innovation. «On a dû particulièrement innover dans les deux dernières années pour s’adapter. Il y a beaucoup d’innovation dans différents domaines de recherche.»

Au cours de la pandémie, certains services et travaux de recherche ont été affectés. «En début de pandémie, on était en gestion de crise, raconte le directeur général. Il y a eu un moratoire sur quelques missions en mer. Donc, ça a affecté quelques travaux. Mais, les scientifiques ont pu apporter quelques facteurs de correction et faire le travail, malgré ces annulations. Puis, dès juin 2020, des missions ont eu lieu.» L’an dernier et cette année, l’ensemble des missions a été maintenu.

Pendant la pandémie, des employés se rendaient chaque jour dans les locaux afin de poursuivre les expériences en cours et de s’occuper des animaux en bassin, tout en respectant des mesures très strictes. «Ça démontre bien la passion des gens, croit M. Savaria. Aussi, grâce à la mise en place d’outils technologiques, le ministère a mis les bouchées doubles pour que les employés puissent travailler à distance. Puis, le Service hydrographique a dû innover pour continuer à faire ses travaux. Les obstacles nous amènent à nous surpasser!»

CONTINUITÉ ET APPROCHE ÉCOSYSTÉMIQUE

Les prochaines années s’inscriront sous le signe de la continuité. «Une partie du Plan de protection des océans se poursuit, indique le dirigeant. Les changements climatiques sont un incontournable, avec tous leurs impacts sur les communautés. On bat des records, année après année, en termes de réchauffement.»

L’IML favorise de plus en plus l’approche écosystémique. «On continue à développer cet aspect dans les avis scientifiques qu’on fournit, explique M. Savaria. Au lieu de tenir compte d’un stock en particulier, on fait maintenant de plus en plus de liens entre les stocks.»

PRIORITÉS

Les priorités de l’institution sont axées sur la nouvelle Loi sur les pêches et les dispositions visant le rétablissement de certains stocks, sans oublier que les scientifiques sont appelés à contribuer et à collaborer à la réconciliation avec les Premières Nations, qui est une priorité du gouvernement du Canada. «Des projets de collaboration sur la Côte-Nord se poursuivent avec différentes communautés pour s’assurer qu’on puisse contribuer à l’acquisition de connaissances et pour fournir des avis scientifiques», ajoute M. Savaria.

Les activités de pêche et d’aquaculture au Québec continueront d’être une priorité absolue, de l’avis du patron de l’IML. «Les décisions qui sont prises sur le plan ministériel dépendent de nos avis scientifiques et ça a évidemment des retombées directes sur nos communautés de pêcheurs.» Par ailleurs, Jean-Yves Savaria estime que le financement qui est dévolu à ce mandat est tout à fait acceptable en fonction des différentes initiatives à mettre en œuvre.

VISITES GUIDÉES

Jusqu’au 19 août, le public est invité à prendre part à des visites guidées gratuites, où il est possible d’observer des scientifiques à l’œuvre dans les laboratoires, d’en apprendre sur les espèces qui composent la collection vivante, de se laisser expliquer le travail des chercheurs par le biais de maquettes et de tableaux ainsi que d’entrer dans les ateliers de la Garde côtière canadienne.

L’activité animée par des biologistes est offerte du lundi au vendredi de 9 h à 15 h sur réservation en appelant au 418 775-0687.

RECHERCHE SCIENTIFIQUE – Volume 35,3 Juin-Juillet-Août 2022

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