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De la place pour l’optimisme

Si 2014 avait été classée «très bonne» par les principaux acteurs de l’industrie des pêches, que dire de 2015? De 204,5 millions $ en 2014, la valeur des débarquements a atteint un nouveau sommet au Québec, l’an passé, à 232,4 millions $ et les signes sont réellement encourageants pour 2016.

En fait, 2014 et 2015 ont établi des records successifs pour la valeur des débarquements depuis que la division économique du ministère fédéral des Pêches et des Océans tient des statistiques aussi complètes, en 1984.

À eux seuls, les crustacés ont totalisé 210,2 millions $ en valeur au débarquement en 2015, pour battre le record de 2014, toutes espèces confondues, incluant les espèces pélagiques et les poissons de fond.

Les débarquements de homard et de crevette, caractérisés par des records de valeur en 2014, ont généré des revenus encore plus élevés en 2015. De 51,1 millions $ il y a deux ans, les prises de homard ont augmenté de 43% en 2015 pour s’établir à 73,2 millions $.

Dans la crevette, les 33,75 millions $ d’il y a deux ans ont été effacés par un autre record, de 45,4 millions $ l’an passé, une hausse de 35%.

Les prises de crabe des neiges ont légèrement fléchi entre 2014 et 2015, de 7%, et leur valeur a suivi une baisse équivalente, de 7%. Toutefois, les 85,2 millions $ de valeur de l’an passé, comparativement à 92 millions $ il y a deux ans, sont loin d’être des données de misère. Elles demeurent fortement au-dessus de la moyenne.

Il n’y a que dans les espèces pélagiques qu’un léger fléchissement s’est fait sentir en 2015. Toutes espèces confondues, les débarquements ont atteint 3,4 millions $, 80 000 $ de moins qu’en 2014. La situation est essentiellement attribuable à une baisse des revenus dans le maquereau, baisse que les bons débarquements de hareng n’ont pas contrebalancé entièrement.

Dans les poissons de fond, les signes continuent d’être encourageants. La valeur des débarquements augmente constamment. Elle est passée de 11 millions $ en 2013 à 14,7 millions $ en 2014 à 16 millions $ l’an passé. Bien sûr, c’est encore à des années-lumière des 47 millions $ des livraisons à quai de 1987, la dernière grande année de pêche à la morue. De plus, les débarquements de poissons de fond d’aujourd’hui sont dominés par le flétan du Groenland, pour une valeur de 9,5 millions $ en 2015, et de ceux, toujours croissants, du flétan atlantique, à 4,55 millions $.

Toutefois, avec les rumeurs de plus en plus fortes à l’effet que certains stocks de morue et de sébaste remontent, il y a de la place pour l’optimisme.

En outre, le changement de régime à Ottawa et le nouvel accent que semble vouloir placer le gouvernement libéral sur les sciences, après des années d’obscurantisme conservateur, pourraient nous permettre d’avoir sous peu une meilleure idée de l’évolution de ces stocks.

En 2016, les signes encourageants prennent aussi la forme d’un dollar canadien faible par rapport à la devise américaine, un facteur prometteur dans un secteur économique aussi fortement tourné vers les exportations que les pêches commerciales du Québec.

De plus, des réductions importantes de quota de crabe des neiges en Alaska maintiennent les prix élevés, à un peu plus d’un mois de l’ouverture de la saison dans l’estuaire du Saint-Laurent.

Les prix du homard sont aussi élevés durant la saison de pêche hivernale en Nouvelle-Écosse. Enfin, les inventaires de crevette nordique sont bas un peu partout, ce qui laisse présager une autre bonne année pour ce crustacé.

En 2015, la valeur des exportations de produits marins québécois, à la sortie des usines, s’est établie à 270 millions$, un chiffre préliminaire. Cette statistique exclut les ventes domestiques, importantes dans le homard et la crevette.

Il n’est ainsi pas présomptueux de dire que l’impact économique des pêches commerciales au Québec dépasse les 450 millions $ et approche sans doute le demi-milliard de dollars. Dans un contexte où cette activité économique est concentrée en Gaspésie, en Côte-Nord, aux Îles-de-la-Madeleine et dans l’est du Bas-Saint-Laurent, des secteurs regroupant au plus 300 000 personnes, on comprend mieux le rôle de ces retombées.

Considérant que d’autres secteurs économiques régionaux souffrent des mesures d’austérité du gouvernement québécois du premier ministre Philippe Couillard, l’embellie caractérisant les pêches arrive comme une bouffée d’air frais.

Il n’y a pas de boule de cristal permettant de prédire avec certitude que 2016 sera prospère comme les deux années précédentes et qu’un climat de collaboration entre pêcheurs et transformateurs assurera la maximisation des retombées de la prochaine saison de captures. Toutefois, les signes sont prometteurs comme rarement on l’a vu depuis 30 ans.

COMMENTAIRE – page 5 – Volume 29,1 – Février – Mars 2016

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Gilles Gagné
Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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