Denis Longuépée quitte la présidence de l’Association des chasseurs de phoques des Îles-de-la-Madeleine après deux mandats de quatre ans chacun. En assemblée générale annuelle le 20 juillet, il a annoncé qu’il entendait mieux se concentrer sur la défense des intérêts des industriels membres de l’Office de gestion du phoque de l’Atlantique, dont il est également le président.
C’est d’ailleurs à ce titre qu’il représente les promoteurs, comme Total Océan et SeaDNA, au sein du comité de suivi de l’atelier sur le développement de l’industrie du loup-marin qui s’est tenu à Québec au début juin. «Présentement, l’industrie est prête à aller de l’avant, dit-il. Et le mandat de l’Association des chasseurs de phoques, malgré tout, depuis les quatre, les cinq dernières années, on essayait tout le temps de développer le produit. Mais ce n’est pas ça le mandat de l’Association des chasseurs de phoques. Le mandat était de travailler pour nos chasseurs et ce n’est pas ce qu’on faisait.»
Les travaux du comité de suivi, auquel siègent, entre autres, des représentants des ministères québécois des Pêcheries et de l’Environnement, sont d’ailleurs déjà lancés. L’accès à la ressource en est la priorité, selon M. Longuépée. «Il ne faut pas se le cacher, l’Environnement est là parce qu’un des aspects très importants, c’est de lever l’interdiction [de chasser] sur [la réserve écologique de] l’île Brion. Et puis, bien, ça fait partie du ministère de l’Environnement.»
Autrement, Denis Longuépée assure qu’il ne s’éloigne pas pour autant de l’Association des chasseurs de phoques. Il se félicite d’ailleurs de ce qu’elle est désormais dotée d’une permanence et d’un site Internet, mais surtout qu’elle ait enfin obtenu une reconnaissance nationale et un soutien récurrent du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec de 50 000 $ par année.
Réf.: LES ÎLES EN BREF – page 24 – Volume 29,4 – Aout – Septembre 2016
