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Économie des pêches : des records ont été fracassés en valeur de débarquements au Québec

La valeur totale des débarquements de produits marins au Québec a atteint un record absolu en 2021, avec 439 millions $. Cette performance est attribuable à une hausse généralisée des prix, en particulier ceux du crabe des neiges et du homard, deux espèces ayant rapporté plus de 85 % des revenus des pêcheurs québécois.

Avec un sommet de 439 millions $, l’économiste Ali Magassouba, du ministère fédéral des Pêches et des Océans, souligne que le seuil des 400 millions (M)$ et le précédent record de 388 M$ en 2017, n’ont pas juste été dépassés; ils ont été fracassés. Cette valeur record a été enregistrée en dépit d’une diminution de 8 % du volume total des débarquements, volume qui s’est établi à 42 415 tonnes métriques.

«Avant on parlait des trois espèces reines, le crabe des neiges, le homard et la crevette; maintenant on peut parler des deux espèces reines, puisque la valeur du homard et du crabe a représenté un peu plus de 87 % de la valeur de tous les produits marins québécois», souligne monsieur Magassouba.

«C’est une hausse de 62 % de la valeur par rapport à celle de 2020, en raison des prix. On a vécu une année 2020 affectée par la COVID, alors que les hôtels, les restaurants, les stades, les casinos et les navires de croisière ont été fermés pendant une longue période. On s’attendait à un rebond cette année, mais ça a été plus qu’un rebond. C’est une hausse de 15 % de la valeur des débarquements par rapport à l’année prépandémie, donc 2019», note aussi l’économiste.

L’année 2019 avait été caractérisée par une valeur de débarquements de 380,6 M$, très proche du record de 2017.

Les données de 2021 sont encore préliminaires, mais les statistiques indiquent que le crabe des neiges a été délogé par le homard comme première espèce en matière de valeur des débarquements pour une seconde année de suite. La valeur des prises de homard a été catapultée de 115 M$ en 2020 à 202 M$ en 2021.

Arrivant systématiquement en première place jusqu’en 2019, la valeur des prises de crabe des neiges s’est établie à 183 M$ en 2021, comparativement à 105 M$ en 2020. Il faut remonter à 2017 pour obtenir une valeur supérieure dans ce crustacé, et il s’agissait du record de 210 M$.

Les débarquements de crevette ont atteint 24 M$, ce qui est inférieur à la valeur de chacune des cinq dernières années, en particulier les 49 M$ de 2016.

«Même la crevette est devenue presque marginale. Elle reste en troisième position de toutes les espèces, en valeur des débarquements, mais le poisson de fond n’est pas loin. La valeur des débarquements de crevette représente maintenant 5 % du total québécois, mais il y a cinq ans, c’était 13 % et cela a déjà été 20-25 %. C’est dû en partie au fait que les quantités ont baissé, mais surtout parce que les valeurs de homard ont été nettement améliorées, les quantités et les prix étant meilleurs   que jamais. La crevette ne va pas aussi bien qu’elle a déjà été», analyse Ali Magassouba.

Par région, c’est en Gaspésie que la somme des revenus a atteint le seuil le plus élevé dans le Québec maritime en 2021, avec une valeur de débarquements de 199,4 M$, toutes espèces confondues. Les Îles-de-la-Madeleine ont terminé en seconde place, avec 138 M$, comparativement à 84 M$ pour la Côte-Nord et 17,8 M$ pour le Bas-Saint-Laurent.

En ce qui a trait au volume des prises, les pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine ont livré 9 226 tonnes métriques de produits marins, soit 21,75 % du total québécois, comparativement à 9 502 tonnes sur la Côte-Nord, pour 22,4 % du tonnage total. C’est en Gaspésie que le plus gros volume a été débarqué, 23 687 tonnes, ce qui représente 55,85 % du total québécois.

Les débarquements de l’île d’Anticosti, essentiellement du homard, sont répartis en trois secteurs maritimes, la Gaspésie, la Côte-Nord et les Îles-de-la-Madeleine.

Note de la rédaction : Consultez les autres textes spécifiques à l’économie des espèces dans les pages 8 à 13.

ÉCONOMIE – page 7 – Volume 34,5 Décembre 2021-Janvier 2022

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Gilles Gagné
Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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