lundi, novembre 4, 2024
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Expansion chez E. Gagnon et Fils, qui fait construire un nouvel entrepôt frigorifique

La firme E. Gagnon et Fils vient de terminer la construction d’un nouvel entrepôt frigorifique de 1,5 million $, adjacent à sa grande usine de transformation de produits marins de Sainte-Thérèse-de-Gaspé.

Le nouveau bâtiment, dont la construction a été amorcée en septembre, quintuplera au moins la capacité statique de stockage de cette usine, qui s’en remettait essentiellement à des remorques frigorifiques pour entreposer la production en attente d’expédition.

Raymond Sheehan, président de E. Gagnon et Fils, note que le nouveau bâtiment permettra à l’entreprise d’épargner de l’argent et d’accroître la flexibilité de son exploitation.

«On louait des remorques de camion, jusqu’à 28 en même temps cette année au pic de la saison. On louait aussi des entrepôts à Montréal, Québec et Halifax. Ça coûtait cher», précise monsieur Sheehan.

«Il y a trois jours durant la semaine, parfois quatre, où tu ne peux pas expédier à Montréal. Tu n’envoies pas des camions là durant la fin de semaine ou un vendredi. Si tu as un jour férié dans la semaine, ça fait quatre jours sans expédition. On avait besoin de plus d’espace», ajoute Raymond Sheehan.

Ses fils Bill, George et Jerry évoluent aussi dans les opérations quotidiennes de l’entreprise. Bill Sheehan précise que la location de remorques réfrigérées était réalisée auprès d’entreprises de l’extérieur de la Gaspésie, en raison d’un manque de disponibilité sur le plan régional. Les navettes pour aller chercher ces remorques et les retourner coûtaient cher également.

«On pouvait les charger pour le voyage de retour mais ça coûtait cher de les laisser ici. Notre capacité d’entreposage à l’usine était de 120 000 livres seulement. Maintenant, avec le nouvel entrepôt, on a assez d’espace pour entreposer l’équivalent de quatre à cinq jours de production. C’était un jour avant», expliquent Bill et Raymond Sheehan, à tour de rôle.

L’entrepôt mesure 36 mètres de longueur, par 14 mètres de largeur et 11 mètres de hauteur.

«La capacité de l’entrepôt est l’équivalent de 560 palettes de 1 500 livres, pour environ 800 000 livres. Pour des produits de plus grande densité, comme la boëtte, on peut dépasser un million de livres. Pour le crabe, c’est moins, peut-être 600 000 livres. Dans ce cas, la façon de l’emballer prend plus de place», précise Bill Sheehan.

E. Gagnon et Fils a confié la construction de l’entrepôt à l’entrepreneur N & R Duguay, de l’arrondissement Pabos de Chandler. «C’est une compagnie d’ici. C’est important», souligne Raymond Sheehan.

Maintenant âgé de 70 ans, il évolue depuis 45 ans dans les pêches commerciales. Il a été inspecteur pour le ministère fédéral des Pêches et des Océans (MPO) pendant 10 ans avant de fonder sa compagnie, Pêcheries Sheehan, en 1981.

La firme se spécialisait dans les produits découlant de la pêche à la morue, dont les stocks étaient encore élevés à l’époque. La firme produisait notamment de la morue salée et séchée. C’est le long des vigneaux de Pêcheries Sheehan que Bill, George et Jerry ont été initiés aux aléas de la transformation de produits marins. Le déclin de la morue à partir de 1989 a mené à la fermeture de l’entreprise.

Raymond Sheehan avait toutefois fait son entrée en 1984 dans le monde du homard en fondant Dégustmer, avec la firme Lelièvre, Lelièvre et Lemoignan, et à travers l’acquisition de Homards Langis. Dégust-Mer achetait et revendait du homard.

En 2001, Dégust-Mer a débuté la transformation de crabe commun, puis de homard en 2006, après des essais fructueux en 2005. Ces activités étaient réalisées dans une usine adjacente au quai de Sainte-Thérèse-de-Gaspé, usine qui existe toujours.

Raymond Sheehan a pris le plein contrôle de Dégust-Mer en achetant les actions de Lelièvre, Lelièvre et Lemoignan. En 2010, Dégust-Mer a réalisé l’une des plus grosses transactions de l’histoire des pêches gaspésiennes en acquérant les deux tiers des actions de E. Gagnon et Fils. Du coup, Raymond Sheehan contrôlait la plus grosse usine de transformation de crabe du Québec et l’une des plus importantes au Canada, avec 12 millions de livres de crabe des neiges et de homard transformées sous le même toit.

Depuis cette année, E. Gagnon et Fils et la Poissonnerie Caron, de Cap d’Espoir, ont développé un partenariat dans l’achat, la transformation et la vente de thon rouge, dont l’abondance est revenue en force le long des côtes gaspésiennes.

«On les coupe, on les tranche en quartier de 100 à 150 livres pour les vendre dans les restaurants. On pense que le thon rouge est de retour pour de bon et qu’il y a du potentiel de croissance dans un marché de niche», signale Raymond Sheehan.

E. Gagnon et Fils emploie maintenant plus de 500 personnes en période de pointe. La compagnie a intégré les usines de Dégust-Mer et une autre usine à Shigawake qui a longtemps été connue sous le nom d’Assels Seafoods.

TRANSFORMATION – page 18 – Volume 29,6 – Décembre 2016 – Janvier 2017

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Gilles Gagné
Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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