mardi, avril 23, 2024
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La construction de bateaux bat son plein aux Îles-de-la-Madeleine

La construction de bateaux de pêche est toujours aussi florissante aux Îles-de-la-Madeleine. À Grosse-Île, Adam et Kevin Clark ont suivi les traces de leur père Sydney, et de leurs aïeuls Gerald, Allan et Henry, en ouvrant leur propre atelier, Generation V Boat Builders (Génération 5), au mois d’août dernier. Ils se spécialisent dans la fabrication de coques de fibre de verre. 

Kevin explique qu’il s’est rendu aux États-Unis pour trouver l’inspiration pour la conception de son prototype, le Gen V. «C’est un design qu’on a travaillé avec un architecte de la Floride, pendant deux ou trois jours, sur ordinateur, précise le jeune homme. On cherchait la vitesse et le confort. Et, quand on était satisfait de ce qu’on avait dessiné, on a fait imprimer notre modèle en 3D et on a commandé le moule. On l’a fait faire aux États-Unis, par une autre compagnie, qui nous l’a livré aux Îles.»

LA DEMANDE DÉPASSE LES ATTENTES

Et, alors qu’il misait sur la fabrication de deux à trois coques au cours de ses six premiers mois d’opération, le chantier naval Generation V en avait déjà livré sept, au début mars, et en comptait 11 autres à son carnet de commandes. «C’est une surprise, admet Kevin Clark. On n’est quasiment pas prêts pour une demande comme ça, et c’est un bateau qui n’a pas été dans l’eau encore. Ça fait qu’on croit que c’est pas mal bon; un bon signe aussi!»

Adam et Kevin Clark travaillent en complémentarité avec deux autres entreprises de leur petite localité d’à peine 450 habitants, spécialisées dans la finition des bateaux de pêche : Cody Goodwin Fibre de Verre et Fibre de Verre Madelinot. D’ailleurs, Cody Goodwin est également actionnaire de Generation V, tandis que c’est le père et le frère de Kevin qui sont copropriétaires de Fibre de Verre Madelinot, situé dans le canton Old Harry. Globalement, leurs trois entreprises sont créatrices de 16 emplois et des bras additionnels seraient les bienvenus, souligne M. Clark.

EXPANSION AU CHANTIER NAVAL MDC

Pour sa part, le Chantier Naval MDC de l’Étang-du-Nord est également à la recherche d’une main-d’œuvre expérimentée. L’entreprise prévoit doubler son nombre d’employés, pour passer à 10, grâce à son expansion dans des locaux tout neufs qu’elle fera construire, sur la Pointe de Havre-aux-Maisons, au cours des prochains mois.

Depuis son ouverture, en janvier 2017, elle loue un espace dans l’atelier de Mécanique Daniel Chiasson, à l’Étang-du-Nord. «On va avoir une belle usine aux normes du jour, fait valoir Andrée-Anne Corbeil, la conjointe de M. Chiasson, et co-propriétaire du nouveau chantier naval.  Le bâtiment va être mieux adapté à nos  besoins et sera plus agréable pour les employés. Nous allons y regrouper toutes les activités de mécanique et de fabrication de fibre de verre. On va continuer de travailler en collaboration, ensemble, sous le même toit.»

Chantier Naval MDC est d’ailleurs non seulement spécialisé dans la fabrication de coques, mais aussi dans la finition des bateaux de pêche. Il a développé son propre modèle, le MDC 45. Selon Andrée-Anne Corbeil, il a la particularité de naviguer en eaux peu profondes. «C’est une demande qui nous vient de l’industrie des pêcheurs de homard et des crabiers, dit-elle; pouvoir naviguer avec un très faible tirant d’eau.»

Du reste, le carnet de commande de l’entreprise est complet pour la prochaine année, affirme sa responsable de la gestion des ressources humaines et financières. «Nous sommes à terminer un bateau; un prochain sera livré à l’Île-du-Prince-Édouard, et deux autres seront fabriqués clé en main dans la prochaine année, énumère-t-elle, en plus de quelques coques qui sont déjà promises. Mais, c’est sûr que notre capacité de production est limitée par notre main-d’œuvre; ça fait qu’on est toujours à la recherche de candidats expérimentés pour se joindre à notre équipe.»

À ce propos, Chantier Naval MDC compte sur l’expérience de plus d’une trentaine d’années de son chef de production et lamineur, Mario Chiasson, également copropriétaire de l’entreprise. «Nous voulons développer plusieurs moules; des moules de cabine, etcetera, pour pouvoir vendre le bateau en pièces détachées, à l’extérieur des Îles, ou même pour un propriétaire qui voudrait faire son assemblage lui-même», indique Andrée-Anne Corbeil.

3E GÉNÉRATION CHEZ LÉO LEBLANC ET FILS

Enfin, notons que c’est Jean-Félix LeBlanc qui a pris les rênes, l’été dernier, de l’entreprise Léo LeBlanc et Fils, fondée par son grand-père en 1964, et dirigée ces dernières décennies par son père Camil et sa tante Suzanne. Le jeune homme formé en architecture navale, à l’Institut Maritime de Rimouski, s’est associé à Jean-Mathieu Poirier, conseiller en finances personnelles.

Leur produit phare est le LeBlanc 45, un speed boat de fibre de verre d’une capacité de cale de 30 000 livres, conçu en 2008, et vendu un peu partout au Québec et dans les Maritimes. «Cette année, nous avons sorti la 48e coque du moule, et nous en avons encore qui seront en production dans les prochains mois», précise Jean-Félix.

De plus, le nouveau dirigeant de l’entreprise familiale a développé, avec son père, le LeBlanc 32, l’an dernier. Il s’agit d’un modèle exclusif sans quille, qui répond spécifiquement aux besoins des homardiers gaspésiens. La demande pour ce produit clé en main, sauf pour le moteur, s’étend même jusqu’à Rimouski et Havre-Saint-Pierre. «C’est pour la pêche côtière avec des moteurs hors-bord, où les gens ont besoin d’un bateau qui a vraiment un très, très, très faible tirant d’eau, dit-il. La demande nous est venue de la Gaspésie; on a une bonne réponse. Mais, ça déborde un peu plus. Havre-Saint-Pierre, ce n’était pas prévu; ni Rimouski.» 

Le chantier naval Léo LeBlanc et Fils, qui procure de l’emploi à sept personnes, loue un hangar difficile à chauffer, sur la Pointe de Havre-aux-Maisons, depuis qu’il a vendu ses installations du port de Cap-aux-Meules, en 2015. Jean-Félix dit être en discussions pour se relocaliser, afin de donner suite à ses projets de développement dans un espace mieux adapté. Il souhaite, entre autres, se tourner vers la production par infusion. «Ce procédé fait un fibre de verre d’une qualité constante, fait-il valoir. Et, pour les employés, ça élimine la poussière et les odeurs. C’est une technique très populaire en Floride où ça fait 20, 25 ans que pratiquement tous les chantiers sont virés vers ça. T’élimines les odeurs de fibre de verre, les gaz qui sont liés avec ça, et le produit fini est de meilleure qualité.»

Jean-Félix LeBlanc indique qu’il a livré quatre LeBlanc 32 depuis l’an dernier, et que trois autres sont dans l’atelier. Il prévoit qu’à pareille date l’an prochain, sa production aura plus que doublée.

NOS CHANTIERS NAVALS – page 29 – Volume 32,2 Avril-Mai 2019

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Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
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