jeudi, décembre 12, 2024
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La Table des pêches de La Haute-Gaspésie poursuit ses efforts de pérennisation et de développement

Créée à l’automne, la Table des pêches de La Haute-Gaspésie a pour principale mission de pérenniser et de développer le secteur économique des pêcheries de son territoire. «Pêcher moins et pêcher mieux» résume l’objectif premier de cette organisation mise sur pied par la MRC de La Haute-Gaspésie. Elle est formée de huit pêcheurs, de deux associations de pêcheurs et de représentants de deux usines de transformation.

Selon le conseiller au développement économique pour la filière bioalimentaire de la MRC de La Haute-Gaspésie, la Table des pêches a été créée après le lancement, en avril 2023, de la Table des maraîchers de La Haute-Gaspésie, en collaboration avec l’Union des producteurs agricoles. Quelques mois plus tard, une Table de la restauration a aussi été mise sur pied, de concert avec la Chambre de commerce de La Haute-Gaspésie. «Mon objectif était d’avoir une table des pêches avant la fin de 2023, indique Yannick Ouellet. Le 15 décembre, on lançait la Table des pêches.»

DÉMARCHES EN AMONT

Avant la création de la Table des pêches, M. Ouellet a rencontré la ministre fédérale des Pêches et des Océans, Diane Lebouthillier, le député provincial de Gaspé et adjoint gouvernemental aux Pêches, Stéphane Sainte-Croix, le préfet de La Haute-Gaspésie, Guy Bernatchez, ainsi que les maires des municipalités abritant une usine de transformation des produits marins, soit Simon Deschênes pour Sainte-Anne-des-Monts et Claude Bélanger pour Saint-Maxime-du-Mont-Louis.

«Les rencontres ont été bénéfiques parce que, comme les pêches sont toujours politiques, j’avais le matériel pour savoir à quoi s’attendent les élus d’une table des pêches, précise Yannick Ouellet, qui est aussi chef cuisinier. Donc l’idée de la Table des pêches de La Haute-Gaspésie vient des élus fédéraux, provinciaux et municipaux. On a ensuite fait des invitations auprès de pêcheurs actifs et des deux usines locales, soit Cusimer et Poissonnerie Blanchette.»

Huit pêcheurs représentant l’ensemble du secteur, dont ceux de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, font partie de la Table. Deux associations de pêcheurs sont aussi membres de l’organisation, soit l’Association des capitaines-propriétaires de la Gaspésie (ACPG) et l’Office des pêcheurs de flétan du Groenland du Québec (OPFGQ). «Ce sont les deux associations qui, sur le territoire, ont le plus de membres», spécifie le conseiller au développement bioalimentaire.

PREMIÈRE RENCONTRE

Une étude commandée par la Table des préfets de la Gaspésie a été présentée en avant-midi lors de la première rencontre  de la Table des pêches. Il s’agissait du rapport intitulé Les pêches et l’aquaculture commerciales en Gaspésie : un portrait  sectoriel et territorial de Gabriel Bourgault-Faucher de l’Institut de recherche en économie contemporaine. Des élus ainsi que des représentants de certains ministères et organismes s’étaient joints aux membres de la Table des pêches pour assister à la présentation.

Dans l’après-midi, les participants de la Table ont parlé des problématiques et des défis de la pêche. «Ça a permis de mettre cartes sur table et de jouer franc jeu, mentionne M. Ouellet. Les gens se sont aperçus qu’on a beaucoup à apprendre l’un de l’autre.»

Dès cette première rencontre, deux   priorités se sont dégagées de la Table : le maintien des opérations des deux usines et la pérennité des entreprises de pêche de La Haute-Gaspésie. «Les pêcheurs ont tous été unanimes pour dire qu’il faut pêcher moins, mais pêcher mieux», soulève le chef Ouellet, qui constate avec enthousiasme la facilité avec laquelle les pêcheurs travaillent ensemble et se parlent.

TROIS PROJETS

«Ce qu’il y a de particulier avec la Table des pêches, c’est que ça bouge, estime-t-il. C’est difficile, mais on travaille sur des points positifs, dont un plan de développement des pêches à long terme, selon le même modèle que le plan de développement des zones agricoles.» Déjà, le phoque, le sébaste, le crabe et le turbot sont intégrés dans ce plan de développement.

Ce plan, qui constitue le premier projet de la Table, s’attarde également à la pérennité des pêches en difficulté. La Table a aussi comme intention d’évaluer la possibilité de développement piscicole et maricole. Elle travaille en collaboration avec le ministère des Pêches et des Océans (MPO) ainsi que le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). «On établit les grandes lignes de ce qu’on veut à moyen et à long termes puisqu’on est déjà dans le court terme.»

S’il ne peut parler en détail du deuxième projet de la Table puisqu’il fera l’objet d’une demande auprès du Fonds des pêches du Québec, Yannick Ouellet indique tout de même qu’il gravite autour des poissons en difficulté, dont principalement le turbot. «Les pêcheurs ont lancé l’idée d’une pêche expérimentale pour fournir nos usines. C’est un dossier qu’on mène en collaboration avec l’ACPG qui fera le montage financier.»

Ce projet est donc intimement lié à la priorité de maintenir les usines de La Haute-Gaspésie en opération. Cette idée est d’autant plus intéressante qu’elle vient de pêcheurs qui ne débarquaient pas leurs captures dans ces usines.

Le dernier projet s’inscrit dans le cadre d’une recherche effectuée par l’Université Laval, l’Université du Québec à Rimouski et l’Université Dalhousie, de concert avec les pêcheurs puisque «les premiers experts des pêches sont les pêcheurs», de l’avis du conseiller au développement bioalimentaire. Le projet consiste à étudier comment le modèle autochtone communautaire pourrait être transposé au modèle allochtone d’une MRC comme celle de La Haute-Gaspésie. Notons que la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk possède déjà des permis de pêche exploratoire de homard en Haute-Gaspésie.

«Les espèces visées sont le homard, le sébaste et le phoque, spécifie M. Ouellet. On n’a pas de permis en main, mais on travaille avec le MPO et le MAPAQ. L’idée fait son chemin. À mon avis, ce sera le projet le plus intéressant. On est la seule MRC à travailler sur un projet comme ça. Le travail qu’on va faire sera utile pour toute l’industrie. On est dans une crise. Il faut qu’on ait des solutions pour que cette industrie vive décemment.»

CONCERTATION – page 22 – Volume 37,2 Avril-Mai 2024

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