lundi, mars 18, 2024
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Le 44e congrès de l’AQIP sur fond de bouleversements mondiaux

Après plus de deux ans de pandémie, l’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP) renoue avec la tradition en tenant son congrès en même temps que son assemblée générale annuelle. Les deux événements se tiendront les 24, 25 et 26 janvier à l’Hôtel Le Concorde de Québec.

Placé sous le thème «Performance de notre industrie face aux bouleversements mondiaux», le congrès abordera la situation actuelle de l’économie, des restrictions sur la capture en raison de la présence de baleines noires et de l’équilibre souhaité entre les parties dans les conventions de mise en marché.

PROGRAMMATION

«On aura de bons conférenciers», promet le directeur général de l’AQIP, Jean-Paul Gagné. Investissement Québec et le Centre de recherche industrielle du Québec seront présents afin d’expliquer le programme de transformation numérique, auquel adhère l’AQIP. «On a déjà donné un mandat, et les gens s’inscrivent actuellement. On l’a offert à tous nos membres. On en aura au moins 15 qui vont faire partie de ce programme. C’est un moyen pour diminuer les emplois qu’on n’a pas et ça va améliorer la gestion de nos usines de transformation. C’est un projet qui existe ailleurs dans différents secteurs d’activités. Dans le secteur des pêches, c’est commencé pour le recrutement. Il faut faire ça pendant la saison morte parce que l’été, tout le monde est occupé avec les pêches.» Il s’agit d’un   projet évalué à environ 1,2 million $ étalés sur deux ans.

Selon M. Gagné, les bouleversements économiques sous-entendent aussi l’inflation et la récession annoncée dans quelques mois. Ainsi, sur le plan des perspectives économiques pour 2023, les conditions actuelles ne risquent pas de s’améliorer avec cette possible récession qui touchera les États-Unis et le Canada. «C’est un ralentissement partout, qu’on le veuille ou non, soulève M. Gagné. Ça a de l’effet sur les prix, surtout que dans certaines pêches, on prévoit des augmentations de quotas. Dans la zone 16, dans le crabe, ça pourrait même aller à 25 %. Il y a des inventaires en grande quantité aux États-Unis et au Canada, particulièrement à Terre-Neuve. Ce n’est pas une année excitante qui s’annonce!»

PLANS CONJOINTS

Le patron de l’AQIP souhaite que les pêcheurs et les industriels s’entendent sur des plans conjoints gagnants-gagnants. «On a un avocat qui travaille là-dessus parce que ça va être compliqué. Avec ce qui s’en vient au printemps concernant les prix du crabe et particulièrement du homard et les quotas de crevettes qui sont en baisse, ce n’est pas excitant pour 2023! Mais, on verra avec le temps comment on peut améliorer les choses.»

Plusieurs plans conjoints sont visés par des négociations. Celles pour le plan conjoint du homard des Îles-de-la-Madeleine sont déjà commencées. De l’avis de M. Gagné, ce plan ne fait pas l’objet de demandes d’ajustements. En revanche, il estime que des ajustements seront nécessaires pour le crabe dans la zone 16 parce que les transformateurs auraient payé trop cher pour le produit.

Un conciliateur a été nommé par la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec pour tenter de trouver une solution. «Soit qu’on vendait notre produit à perte ou qu’on supportait des inventaires pour un certain temps. Il faut essayer de régler cette situation. On va essayer de la régler à l’amiable, de façon consensuelle. Sinon, il va falloir que la Régie tranche, mais pas trop tard parce que la saison commence au mois de mars dans la zone 16. Donc, on ne peut pas attendre trop longtemps.» Viendront ensuite les plans conjoints pour le turbot et la crevette.

Pour le porte-parole de l’AQIP, «quand il y a seulement un gagnant, il y a nécessairement un perdant». «Il faut que les deux fassent leurs frais. Sinon, il y en a qui sont déficitaires pendant que d’autres peuvent faire de l’argent.»

Selon M. Gagné, les pêcheurs et les transformateurs seront davantage prêts à négocier pour les différentes espèces après le Boston Seafood Show. «Pour les ventes de homard, de crabe et de crevette, on aura des indices rendu à Boston. Ce sera plus facile de fixer un prix rendu là sur ce qu’il est possible de payer. Comment va être rendu le prix du fioul en mars prochain? On ne le sait pas. Ça complique un peu la vie de tout le monde. C’est une année vraiment spéciale pour toutes les espèces.»

COTE ROUGE DU SEAFOOD WATCH

Jean-Paul Gagné se désole que le Seafood Watch, qui est un programme américain dont la mission est de conseiller les consommateurs en matière de choix écologiques des produits de la mer, attribue une cote rouge à certaines pêcheries canadiennes en raison des risques importants d’enchevêtrement de la baleine noire de l’Atlantique Nord, causés par la pratique des pêches aux casiers et aux filets. L’organisme recommande notamment d’éviter la consommation de crabe des neiges et de homard canadiens et américains.

Selon le porte-parole des usines de transformation québécoises, certains distributeurs américains sont sensibles à la cause et certains restaurants ont déjà enlevé ces produits de leur menu. «C’est malencontreux pour les pêcheurs et les transformateurs de homard et de crabe. On a des côtes à remonter d’ici le printemps!»

Le dirigeant de l’AQIP appréhende aussi la pression que les États-Unis pourraient exercer sur le homard du Québec et du Canada, du fait que le homard du Maine a, en plus de faire l’objet d’une cote rouge du Seafood Watch, perdu sa certification Marine Stewardship Council (MSC). «Les États-Unis ne laisseront pas entrer le homard du Canada», craint M. Gagné, pour qui il s’agit d’un impondérable parmi d’autres à contourner pour réussir la prochaine saison de pêche. «Tout le monde s’attend à ce que ce soit plus difficile que d’habitude», laisse-t-il finalement tomber.

INTERVENTION DES GOUVERNEMENTS RÉCLAMÉE

Tant les pêcheurs que l’AQIP n’entendent pas en rester là. «On a été proactif, souligne Jean-Paul Gagné. On est intervenu dans les médias des États-Unis en sortant des communiqués. Tout le monde a fait sa part de sensibilisation des Américains là-dessus.»

L’AQIP et les pêcheurs réclament aussi l’intervention des gouvernements. Il demande que Québec et Ottawa parlent avec le gouvernement américain. «Pour commencer, on a demandé une rencontre avec le gouvernement fédéral. Il devrait s’allier avec les gouvernements des provinces pour essayer de changer les choses parce que ce qui a été fait est arbitraire. Il y a beaucoup de choses qui se font, particulièrement par les pêcheurs, pour la protection de la baleine noire. Il y a énormément de projets en marche. Mais, ça ne se fait pas en une demi-journée! Il y a des projets de recherche qui demandent du temps à réaliser.»

TRANSFORMATION – page 2 – Volume 35,5 – Décembre 2022 – Janvier 2023

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