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Merinov est à mettre au point un vivier polyvalent sous forme d’infrastructure mobile de contention multi-espèce

Le centre intégré de recherche industrielle Merinov est à mettre au point une infrastructure mobile de contention multi-espèce. Il s’agit d’un vivier versatile doté de neuf bassins de 1 000 litres chacun divisés en trois unités de refroidissement bien distinctes. Il permettra de conserver en parallèle tant du homard que du crabe vivant, par exemple, ou encore des oursins et diverses espèces de mollusques.

«Chaque espèce a des besoins différents, explique l’ingénieur Colin Gauthier-Barrette. Et donc, il y a moyen d’avoir trois températures différentes pour chaque unité. On peut aussi individualiser les débits de renouvellement d’eau dans chaque bassin.»

Un prototype dédié exclusivement à la contention du homard a été développé l’an dernier dans un conteneur réfrigéré de 40 pieds, grâce à un soutien financier de Développement Économique Canada (DEC) et du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).

Cette vitrine technologique mobile visait à répondre à une demande précise de l’industrie, poursuit M. Gauthier-Barrette. Il dit qu’à terme, la plateforme d’innovation multi-espèce permettra aux entreprises    intéressées de faire des tests de contention à petite échelle, afin d’évaluer la pertinence d’investir dans une installation industrielle. «L’infrastructure n’a qu’une capacité de quelques milliers de livres et donc ça permet à une entreprise qui veut faire un test, de jouer avec les paramètres pour trouver la température optimale et le bon débit de renouvellement d’eau, plutôt que de se construite une grande installation et d’assumer le risque qu’en bout de ligne ce soit plus difficile que prévu», expose l’ingénieur.

INNOVATIONS

Pour le homard, une espèce déjà couramment gardée en vivier, la nouvelle unité de contention expérimentale permettra notamment d’en approfondir les connaissances à des fins d’optimisation. «C’est quelque chose qui est bien connu, de bien fait aux Îles-de-la-Madeleine et donc ça nous permettrait peut-être de réaliser des expériences un peu plus pointues pour certaines conditions de contention», fait valoir le chargé de projet de Merinov.

Pour ce qui est du crabe des neiges, une contention en bassin offrirait plus de souplesse aux pêcheurs qui sont plus souvent qu’autrement restreints dans leurs débarquements, en raison de la capacité de transformation limitée des usines. L’idée est d’autant plus attrayante qu’elle permettrait d’écourter les activités en mer afin de minimiser les interactions de la pêcherie avec les baleines noires menacées d’extinction.

«Ça permettrait de créer une zone tampon pour garder le crabe vivant le temps que l’usine soit prête à le traiter, souligne Colin Gauthier-Barrette. Parce qu’avec le crabe, contrairement au homard, il n’y a pas nécessairement d’arrivages tous les jours. Parfois, ils vont en recevoir de très grandes quantités et ça leur demande de faire des journées extrêmement longues pour essayer d’en transformer le plus possible dans la plus courte période de temps. Et là, la contention permettrait de le garder dans de meilleures conditions et d’avoir des journées de travail plus raisonnables.»

LOCATION PONCTUELLE

L’infrastructure mobile de Merinov pourrait aussi être louée pour répondre à des besoins commerciaux ponctuels. L’ingénieur croit qu’elle pourrait, entre autres, servir d’écloserie pour approvisionner les producteurs d’huîtres du territoire. À son avis, ses neuf bassins offrent assez d’espace pour produire suffisamment de naissains pour répondre à l’ensemble de leurs besoins annuels.

«Pour l’ostréiculture, il y aurait possibilité de l’utiliser de façon commerciale pérenne, de quatre à huit semaines par année, dépendamment des résultats et conditions, soutient M. Gauthier-Barrette. Et c’est pourquoi on insiste sur les termes versatilité et multi-espèce. On ne veut pas créer une écloserie d’huître, un équipement spécialisé pour ça. Non, parce qu’on sait qu’une production de naissains, ça ne dure que quelques semaines. Et donc, pour permettre de valoriser la plateforme pour une plus grande période, on serait capable de faire différentes activités halieutiques dans l’année. Pendant la période estivale, d’avril à août, on peut l’utiliser pour la contention de différents crustacés, pour faire les naissains d’huîtres et pendant la période plus calme de l’année, ça pourrait revenir chez Merinov pour faire des tests plus rigoureux.»

Pour le homard et le crabe cependant, la capacité maximale de contention de   l’unité mobile de Merinov variera entre mille et trois mille livres selon l’espèce. «Pour une usine, ce ne sera jamais une    infrastructure commercialement intéressante parce que la capacité de contention est trop faible, prévient l’ingénieur. Ça n’aurait pas un impact significatif sur les opérations de l’entreprise. Le principe de la plateforme d’innovation mobile c’est de la déplacer sur le territoire et d’en permettre l’essai pendant quelques semaines. Et, si les résultats sont concluants, on suggérerait au client de se construire un vivier dédié, ou encore d’adapter ses bassins existants, en calquant les conditions obtenues.»

Merinov espère que le vivier mobile multi-espèce sera disponible à compter de juillet 2023. Son utilisation sera gérée selon le principe du premier arrivé, premier servi.

RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT – page 19 – Volume 36,2 Avril-Mai 2023

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Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
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