Contre toute attente, la Commission internationale pour la conservation des thonidés lève le gel de quota initialement imposé pour 2018. À sa réunion annuelle tenue en novembre à Marrakech, au Maroc, elle a annoncé une hausse de 17,5% du contingent de l’Atlantique Ouest, qui passe ainsi de 2 000 à 2 350 tonnes jusqu’en 2020.
Sylvie Lapointe, sous-ministre adjointe à la Gestion des pêches et des ports, à Pêches et Océans Canada, se déclare agréablement surprise du redressement du stock. «On a été agréablement surpris avec les avis scientifiques qui ont été beaucoup plus positifs qu’auparavant; qui nous ont permis d’avoir une augmentation, dit-elle. Les avis scientifiques nous permettaient une augmentation jusqu’à 2 500 tonnes, mais, comme il s’agissait d’une nouvelle approche, on a décidé de prendre une approche plus précautionneuse.»
La part de thon rouge du Canada, qui représente 22% du contingent de thon rouge de l’Atlantique Ouest, passe ainsi à 525 tonnes métriques. Celle du Québec, comptant pour 6% de l’allocation canadienne, sera désormais de 31 tonnes. «Ce qui nous permet, vraiment, de lire là-dedans que le stock est rétabli», affirme Mme Lapointe.
La valeur annuelle des débarquements canadiens de thon rouge atteint en moyenne 10 millions $. En 2017, 22 pêcheurs madelinots ont capturé un total de 28 poissons d’un poids global de 6,8 tonnes. Pour la flottille de la Gaspésie, on enregistre 41 prises totalisant 12 258 tonnes.
LES ÎLES EN BREF – page 30 – Volume 31,1 – Février-Mars 2018