La baie de Plaisance compte désormais une quarantaine de récifs artificiels pour favoriser la productivité du stock de homard. Du nombre, 25 ont été aménagés sous la supervision de l’Association des pêcheurs-propriétaires des Îles (APPIM), dans le cadre du Programme fédéral de durabilité de la ressource, ces trois dernières années.
Dix récifs artificiels additionnels ont été aménagés, cet automne, dont quatre qui visent à compenser la perte d’habitat causée par l’aménagement d’un nouveau site d’immersion des sables de dragage. Les six autres découlent des investissements que le ministère des Pêches et des Océans (MPO) planifie d’ici le 31 mars dans les ports de l’Étang-du-Nord, de la Pointe-Basse et de Grosse-Île.
«Les travaux qu’on fait constituent un empiètement du fond marin et une destruction de l’habitat, explique le directeur régional de la division portuaire du MPO, Bernard Beaudoin. Alors, il faut restituer un peu l’habitat qu’on a détruit par la construction de récifs artificiels.»
Pêches et Océans a dû procéder par appel d’offres pour ce contrat d’environ 300 000 $, plutôt que d’en confier la gestion à l’APPIM, comme pour le projet de compensation du brise-lame de Cap-aux-Meules, en 2012. Monsieur Beaudoin explique que les quatre récifs artificiels de l’époque relevaient du Plan d’action économique du Canada, un programme aux critères de financement différents. «Dans le cas plus récent, dans le cadre de l’Initiative d’infrastructures fédérales, le programme a été bâti de façon à ce qu’il n’était pas possible de pouvoir procéder par contribution auprès d’organismes sans but lucratif, dit-il. C’était via des appels d’offres publics.»
Néanmoins, Bernard Beaudoin assure que son Ministère a tenu compte de l’expertise de l’APPIM dans le dossier. C’est d’ailleurs la CTMA, qui sous-traitait déjà pour l’association des pêcheurs ces dernières années, qui a décroché le contrat ministériel.
LES ÎLES EN BREF – page 30 – Volume 28,6 – Décembre 2015 – Janvier 2016