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Protection des baleines noires : des exigences de marquage à tous les engins fixes non surveillés

Dans le cadre de ses mesures de gestion pour la protection des baleines noires, Pêches et Océans Canada étend ses exigences de marquage à tous les engins fixes non surveillés. Les identifiants d’une couleur distincte pour chaque zone de pêche au crabe des neiges du Golfe étaient déjà obligatoires depuis 2018, afin de reconnaître l’origine des engins responsables de l’empêtrement des mammifères menacés de disparition.

Adam Burns, Directeur de la gestion des ressources halieutiques du ministère à Ottawa, explique que la mesure s’applique désormais à toutes les zones du Canada atlantique, incluant Terre-Neuve. « On veut savoir quels sont les engins impliqués dans les empêtrements, pour mettre en place les améliorations nécessaires aux mesures de gestion afin d’éviter les empêtrements. »

De deux à trois couleurs

Ainsi, au Québec et dans le Golfe, le marquage s’étend désormais à la pêche au crabe araignée, au crabe commun, au homard et au buccin, de même qu’à la pêche aux poissons de fonds et aux petits pélagiques avec filets maillants, et à la pêche à la palangre.

Cédric Arseneau, directeur de secteur au bureau du ministère à Cap-aux-Meules, précise que la pêche au flétan à la palangre, aux Îles-de-la-Madeleine, échappe à la mesure. « C’est parce que la pêche au flétan est une pêche de jour considérée surveillée, dit-il. Les pêcheurs sont sur l’eau quand les engins sont tendus et ils ne rentrent pas à quai sans avoir leurs engins avec eux. »

Chaque pêcherie doit être identifiée par une combinaison de deux couleurs distinctes, l’une pour désigner la région administrative – Québec, Golfe, Maritimes ou Terre-Neuve, et la seconde attribuée à l’espèce pêchée. En principe, un troisième identifiant de couleur s’ajoute pour la pêche au homard et au crabe, afin d’identifier la zone d’exploitation.

Or, dans le cas de la pêche au homard de l’archipel madelinot, par exemple, seuls le vert et le jaune identifient respectivement la région du Québec et l’espèce. Il n’y a aucune couleur associée à la zone 22 comme telle.

Accueil mitigé

La mise en œuvre des mesures de marquage dès la prochaine saison de pêche – tel qu’annoncée à toutes les flottilles concernées en février 2019, puis confirmée en décembre dernier – ne fait toutefois pas l’unanimité. Le Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des Îles voulait qu’elle soit repoussée à 2021, pour éviter aux homardiers de reprendre les préparatifs de leurs cordages qui sont, pour la plupart, déjà complétés.  

De surcroît, son président Charles Poirier qualifie la mesure de superflue. « Nos bouées sont marquées avec notre numéro de licence ; ils savent d’où est-ce qu’on vient. Et nos cages sont identifiées avec des étiquettes sur chaque cage. Ça fait que c’est nous faire faire de l’ouvrage absolument pour rien, quand on sait qu’il n’y a pas de baleines noires qui viennent dans notre secteur », déplore-t-il.

 Du côté de la Inshore Fishermen Association, on se fait plus conciliant. Son président, David Burke, affirme que le marquage des cordes verticales des lignées de cages, allant de la bouée principale aux engins de pêche, ne cause pas problème. « De toute façon, on n’a pas le choix, dit-il, parce que les Américains le font déjà. Il faut suivre la cadence. Il faut mettre en place les mêmes mesures pour garder nos marchés d’exportation ouverts. »

MMPA

Adam Burns précise à ce propos que c’est le premier janvier 2022 qu’entrera en vigueur le renforcement du Marine Mammal Protection Act, aux États-Unis, pour minimiser les interactions des activités de pêche commerciale et de mariculture avec les mammifères marins. En vertu de ce renforcement annoncé au mois d’août 2017, tous les pays qui exportent des produits marins chez nos voisins du sud doivent démontrer que leurs mesures de gestion sont comparables à celles que les Américains ont mises en place.

« Nos mesures finales doivent être soumises aux Américains en 2021 pour être analysées, souligne le directeur de la gestion des ressources halieutiques du MPO. Donc, c’est nécessaire de mettre en place les nouvelles mesures de gestion dès cette saison, pour qu’elles soient acceptables en fin de 2020. »

M. Burns admet néanmoins que, jusqu’à présent, il n’y a jamais eu de signalement de baleine noire dans la zone 22 de pêche au homard des Îles-de-la-Madeleine. « Mais c’est quand même possible, soutient-il. Et, en cas d’empêtrement, peu importe dans quelle zone, on veut savoir quels sont les engins de pêche impliqués. »

GESTION – page 29 – Volume 33,1 Février-Mars 2020

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Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
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