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Réactions positives également aux Îles-de-la-Madeleine

«C’est vraiment le crabe aux pinces d’or!». Voilà une exclamation du capitaine du SABRINA-KRISTA, Claude Deraspe, qui résume l’appréciation que font les pêcheurs madelinots de l’abondance de la ressource et du prix versé à quai cette année. Selon ce qu’ils nous disent, il y avait du crabe partout dans le sud du Golfe, ce qui leur fait douter de la surévaluation présumée du stock rapportée par Pêches et Océans Canada l’hiver dernier et qui a mené à une diminution de 26 % du contingent de la zone 12. Cela dit, c’est peut-être cette baisse   des captures par rapport à 2020 qui explique en partie le fait que le prix versé à quai ait doublé, pour s’établir à 8 $ la livre.

«Huit dollars la livre, c’est du jamais vu!, commente Pierre Deraspe, directeur général de l’usine Fruits de mer Madeleine, de l’Étang-du-Nord, qui indique qu’il pourrait même y avoir un ajustement à la hausse. C’est à se demander comment le marché a pu soutenir un prix aussi élevé. Est-ce artificiel? Est-ce réel? Je ne saurais répondre; on va le savoir l’an prochain. Chose certaine, c’est tant mieux pour tous les intervenants!»

Yvon Thériault, capitaine du MANON-YVON, raconte, pour sa part, qu’il a capturé son quota en seulement 10 voyages de pêche. Dès la mi-mai, il avait tout capturé, alors que l’an dernier, il avait dû laisser jusqu’à 25 000 livres de crabe à l’eau malgré deux fois plus de sorties en mer. «Ç’a bien été! On n’a pas été affectés par les baleines, parce qu’on a pu finir de bonne heure et on n’a pas eu à chercher le crabe. L’année passée, quand on a fini, on n’en trouvait plus; on avait de la misère à en prendre et puis là, cette année, ç’a «toughé» tout le long. Il y en avait partout; ça nous a surpris!»

Francis Poirier, capitaine du FRANCIS-ÉRIC, souligne de son côté la qualité des captures. «Le crabe était super beau; on n’a pas vu de crabe sale. On a dû faire un peu de triage, mais moins que par les années passées. Même que le crabe était un peu plus gros; les rendements étaient de beaucoup supérieurs à ce qu’on a vu en 2020. Ça augure bien pour le futur! C’est plus encourageant que ce qu’on a vu dans la pêche l’an dernier.»

COMPLIQUÉ POUR LA 12F

Claude Déraspe, qui est membre de la flottille de pêche côtière, parle tout de même d’une saison «compliquée» en raison des fermetures de zones liées à la présence des baleines noires menacées de disparition et du crabe blanc en mue. Le capitaine du   SABRINA-KRISTA avait un quota de 76 500 livres à capturer dans la zone 12F. «J’avais à peine commencé ma saison qu’il a fallu traverser dans la zone 12 à cause des baleines, et encore une fois on a dû déménager parce qu’il y avait des zones qui fermaient à cause du crabe blanc. Et quand on a eu fini de prendre notre quota dans la 12, bien, on est allé au homard et on a aussi eu une fermeture à cause des baleines; on a été obligé de déménager encore!»

Le capitaine du BORÉAS VII, Bruno-Pierre Bourque, salue quant à lui l’autorisation accordée aux crabiers de la zone 12F de pêcher dans la 12 étant donné la présence des baleines. Il explique que la ministre Bernadette Jordan avait prévu le coup dès le mois de mars, en répondant spécifiquement à une demande des pêcheurs, avec la publication d’un avis en ce sens. «Nous avions exprimé nos inquiétudes du fait que la zone 12F est toute petite et que la moindre fermeture implique de grandes zones et que s’il y avait une baleine – comme il est arrivé, finalement – qu’on ne pouvait pas s’en retourner au quai pour le reste de la saison.»

Le capitaine Bourque affirme que 100 % des pêcheurs de la 12F ont été affectés à divers degrés par les fermetures de zones. «C’était catastrophique! Ça fait qu’une chance qu’on a pu terminer notre saison dans la 12. Ça été plus de travail; tu ne peux pas apprendre à connaître une aussi grande zone en une seule année. Mais même si on n’était pas dans notre zone de confort, c’était mieux que de terminer la saison en avril et de ramener les cages sur le quai.»

Bruno-Pierre Bourque se félicite aussi du fait que la saison ait débuté tôt en avril, ce qui a donné une marge de manœuvre à tout le monde. D’ailleurs, au contraire de l’an dernier marqué par un printemps tardif, il avait déjà tout capturé son quota à la mi-juin, bien avant l’échéance du 30. Cela fait même dire à Francis Poirier que la saison de pêche devrait commencer dès la dernière semaine de mars, à l’avenir, si les conditions de glace le permettent. «La pêche aujourd’hui, je pense que ça se joue en avril et mai, analyse le capitaine du FRANCIS-ÉRIC. En juin, plus de 50 % de la zone 12 était fermée en raison des baleines et du crabe blanc. Nous, on a fini le 14 mai; l’ouverture au début avril nous a permis de sauver la mise.»

LE SUD DU GOLFE – pages 10 et 11 – Volume 34,3 Juin-Juillet-Août 2021

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Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
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