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Transferts permanents de QIT de flétan atlantique aux Îles-de-la-Madeleine : Pêches et Océans les autorise maintenant avec une certaine limite

Le ministère des Pêches et des Océans (MPO) autorise désormais les transferts permanents de contingents individuels de flétan atlantique aux Îles-de-la-Madeleine. Depuis l’instauration du régime de quotas individuels transférables (QIT) en 2017, les pêcheurs madelinots de poisson de fond n’avaient le droit qu’à des transferts temporaires ne pouvant excéder 50 % de leur allocation.

Les transferts permanents sont également assujettis à une certaine limite, précise Cédric Arseneau, directeur de secteur au bureau du MPO à Cap-aux-Meules. «Un pêcheur ne peut pas détenir plus de 2,53 % de l’allocation globale de la flottille; c’est l’équivalent du QIT le plus élevé multiplié par deux. À l’inverse, un pêcheur de flétan doit conserver une part minimale de 0,57 % de l’allocation globale, à défaut de quoi il verra son permis de pêche au poisson de fond annulé.» 

Cédric Arseneau explique que la nouvelle mesure, annoncée à la mi-octobre, répond à une demande expresse des pêcheurs, ce que confirme Charles Poirier, président du Rassemblement des pêcheurs et des pêcheuses des côtes des Îles. «C’était effectivement la volonté de la majorité de nos membres», affirme M. Poirier. «On en discutait depuis 2017, poursuit le directeur du MPO. Il fallait fixer les paramètres de gestion : le pourcentage des quotas maximal et minimal, et décider ce qui se passe quand on tombe sous le minimum. Ça été défini par le Ministère et validé par les pêcheurs en consultation, en juin et juillet.»

Le directeur de secteur du MPO fait valoir que les transferts permanents de QIT permettront de rationaliser la flottille de 160 pêcheurs de flétan atlantique de l’archipel, dont seulement 126 ont participé à la pêcherie cette année, contre 152 en 2017. «C’est une pêche difficile qui commande un certain équipement, note M. Arseneau. Au fil des ans, on a constaté une baisse graduelle du déploiement de  l’effort de pêche, d’où la demande, entre autres, des transferts permanents pour éviter de laisser du poisson à l’eau.»

Pour sa part, le capitaine du BIOCK de l’Étang-du-Nord, Ghislain Cyr, croit que si du poisson reste à l’eau, c’est tout simplement parce que les quotas sont insuffisants pour justifier une pêche rentable. Les plus petits QIT ne s’élèvent qu’à environ 1 300 livres par pêcheur, alors que lui-même, à titre de vétéran de la pêche au flétan atlantique à la palangre ayant bâti l’historique des débarquements de l’archipel, est limité à une part de seulement 2 400 livres, soit l’équivalent de 6,5 % et des poussières de l’allocation des Îles-de-la-Madeleine. «Ce ne sont pas des quotas de pêche, dénonce-t-il; ce sont des quotas pour s’amuser. En comparaison, les pêcheurs de turbot et de morue de la Gaspésie ont obtenu une moyenne de 75 % en reconnaissance de leur historique. Pour moi, 2 400 livres c’est une journée de pêche. C’est quasiment considéré comme une pêche sportive.»    

Cela dit, M. Cyr ne sait pas encore s’il va se prévaloir de la possibilité de doubler son QIT, grâce à un transfert permanent. «Le prix des permis de pêche au flétan atlantique a plus que doublé depuis 5-6 ans, signale-t-il. Et ce, même si ça ne vaut pas grand-chose.»

Selon le capitaine du BIOCK, le prix payé à quai cette année a lui-même diminué par rapport à 2019. Il aurait varié entre 4,50 $ et 4,75 $ la livre, contre 5 $ à 5,50 $ la livre l’an dernier.

Notons que la pêcherie 2020 a été réduite à une période de huit semaines, contre les 11 à 12 semaines consenties depuis 2017. Ce faisant, Pêches et Océans avait accordé plus de souplesse aux pêcheurs, cette année, en émettant leurs conditions de permis pour toute la durée de la saison, plutôt que de les obliger à scinder leur saison en deux blocs d’une semaine, qu’ils devaient choisir trois jours à l’avance. «De cette façon, chaque pêcheur pouvait mieux gérer son effort de pêche en fonction des variables qu’il pouvait considérer, comme les conditions de marché, la disponibilité de main-d’œuvre et la météo, commente Cédric Arseneau. Nous sommes satisfaits du résultat. La pêche s’est bien déroulée et nous n’avons pas assisté à des dépassements déraisonnables de quota.»   

Selon les données préliminaires 2020 du MPO, les Madelinots ont livré à quai 91,1 tonnes de flétan sur un quota révisé à 90,4 tonnes. Leur contingent de base de 103,8 tonnes est ajusté à chaque saison, en fonction des dépassements des années précédentes. Les excédents de capture ont atteint les 8 tonnes en 2019.

GESTION – page 37 – Volume 33,5 Décembre 2020-Janvier 2021

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Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
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