samedi, juillet 27, 2024
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Une saison de pêche au crabe des neiges «correcte» dans la zone 16

Le crabier Norbert Fontaine, qui pêche dans la zone 16, plus précisément dans le secteur de Pointe-Des-Monts, qualifie sa saison de «correcte», sans plus. Du côté des usines de la Côte-Nord, le crustacé est transformé à forts volumes.

En 2024, le total autorisé de captures de la zone 16, qui s’étend du large de Baie-Trinité à Natashquan, en Moyenne-Côte-Nord, est établi à 3 067,48 tonnes, ce qui correspond à une augmentation de 15 % par rapport au total des captures enregistrées l’année précédente. La pêche est d’une durée de 14 semaines. La saison s’est mise en branle le 5 avril.

«Ce n’est pas facile, mentionne M. Fontaine, qui refuse de dévoiler ses rendements de capture par casier. Ce n’est pas une année d’extra abondance. C’est calme. Le crabe est plus ou moins au rendez-vous.»

Dans les premiers jours de mai, après huit ou neuf sorties, le capitaine innu d’Uashat mak Mani-utenam a cependant constaté une légère augmentation. «Je le dis avec beaucoup de précaution», précise néanmoins celui qui pêche avec ses deux fils dans le secteur de Pointe-des-Monts. Il ajoute cependant que certains collègues lui ont fait part d’une situation différente selon les secteurs de la zone 16.

Ce n’est que depuis la fin avril que la saison de pêche du capitaine Fontaine roule rondement. Il lui restera une bonne quinzaine de voyages à faire avant de terminer sa saison. «On va étirer ça au maximum et je crois qu’on va devoir travailler fort. Je pense qu’on va se rendre en juin. J’ai tout le temps eu un faible pour terminer avant la Saint-Jean-Baptiste et je pense que c’est encore réaliste.»

ARRIVÉE TARDIVE DES TRAVAILLEURS ÉTRANGERS

Le crabier autochtone accuse un peu de retard dans sa pêche. «On a eu du mauvais temps en début de saison, indique Norbert Fontaine. Après ça, on a eu des arrêts forcés à cause des acheteurs qui ne pouvaient pas transformer aussi vite qu’ils auraient voulu en raison du manque de main-d’oeuvre et du temps nécessaire à l’ajustement des nouveaux travailleurs.»

L’arrivée tardive des travailleurs étrangers a touché les usines des zones 16 et 17. «Il y a eu des ralentissements, confirme le directeur général de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP), Jean-Paul Gagné. Mais, c’est réglé pour tout le monde.»

Au début mai, le quota global était atteint à 80 %, selon le porte-parole des usines Crustacés Baie-Trinité, Umek à Sept-Îles et Poséidon de Longue-Pointe-de-Mingan. «Ça rentre au port à fond de train», souligne Jean-Paul Gagné.

Si les usines de transformation acceptent de forts volumes, c’est parce qu’elles ont pu trouver le personnel nécessaire. «Ça s’est résorbé, souligne-t-il avec soulagement. C’est arrivé juste au début ou après le début de la pêche, mais les entreprises se sont organisées pour transformer le crabe qui était livré chez elles.» Par conséquent, la situation n’a pas eu de conséquences dramatiques puisque, dans l’ensemble, il restait encore passablement de crabes à capturer, selon le dirigeant.

PRIX ACCEPTABLE

L’entente pour le prix du crabe à la livre est loin d’être réglée. «En 2020, il n’y a pas eu de décision, rappelle le directeur général de l’AQIP, Jean-Paul Gagné. Les arbitrages de 2022 et de 2023 ne sont pas terminés. Il devrait y avoir une médiation pour 2023, mais on n’entend pas trop parler de la médiatrice. Ce sont des choses qui doivent se régler au cours de l’année pour commencer l’an prochain à zéro et savoir où on va parce que le crabe est vendu et digéré! Si on devait payer un montant supplémentaire aux pêcheurs pour ces années-là, on serait dans la dèche!»

Toujours en cours d’arbitrage au début mai, le prix définitif à être versé aux pêcheurs en 2024 n’était toujours pas fixé. «Pour le moment, on y va avec un prix d’avance de 3,50 $ la livre, explique Jean-Paul Gagné. C’est un prix que le marché nous permet de payer jusqu’à la fin de la saison et qui est acceptable pour toutes les parties.» Un prix final restera à être fixé d’après le marché, de l’avis du représentant des industriels de la pêche.

Norbert Fontaine se dit agréablement impressionné par le prix reçu. «Puis, les perspectives nous laissent croire qu’on va finir avec un prix raisonnable pour amortir le risque d’avoir eu une saison en-dessous des attentes. On prend bien ça. Ce qui est en train d’être payé dans d’autres zones va peut-être nous favoriser puisque, dans la zone 16, on est régi par un plan conjoint. Jusqu’à maintenant, les prix qui sont proposés par l’AQIP nous aident. C’est bien apprécié de ne pas avoir à se battre tout le temps pour justifier une amélioration du prix!»

BONNE RÉPONSE DU MARCHÉ QUÉBÉCOIS

Une bonne partie du volume de crabe transformé s’est bien vendue sur le marché québécois. «Ça a bien fonctionné, confirme M. Gagné. Quand il y a un prix qui est raisonnable, le consommateur est là et le crabe s’écoule bien. Il y a toujours une fièvre du crabe. À l’ouverture de la pêche, c’est l’euphorie, le monde veut du crabe. Il y a des files d’attente devant les poissonneries et des autos stationnées dans les rues parce qu’il n’y a pas de stationnements assez grands pour contenir toutes ces voitures ! Mais, le gros boum est donné.»

S’il y a encore un peu d’inventaire à écouler, Jean-Paul Gagné se dit toutefois heureux de la reprise des ventes plus forte que prévue sur le marché américain. «Les prix obtenus sur le marché américain sont meilleurs que l’an passé. On pense que le marché s’ouvre et que ça va être encore mieux en 2025.» Il se réjouit aussi du fait que le crabe québécois ait précédé celui de Terre-Neuve-et-Labrador sur le marché.

LE NORD DU GOLFE – page 11 – Volume 37,2 Avril-Mai 2024

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