samedi, juillet 27, 2024
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La pêche au crabe des neiges est l’objet de bons taux de capture alors que la pêche au homard annonce encore de belles perspectives

La pêche au crabe des neiges pratiquée dans plusieurs zones par les pêcheurs de la Basse-Côte-Nord se déroule relativement bien depuis leur ouverture en avril dernier et les taux de capture enregistrés sont jugés satisfaisants par la majorité d’entre eux.

«Nos pêcheurs des zones 15, 16A et 12C ont été les premiers à prendre la mer en même temps au début avril alors que ceux des zones 14 et 13 ont débuté leur saison 2 à 3 semaines plus tard, indique Julie Monger, directrice de l’Association des pêcheurs de la Basse-Côte-Nord. Et selon les commentaires reçus jusqu’à présent, le niveau des captures est très bon pour ceux qui sont en activité depuis quelques semaines alors que pour ceux qui ont récemment amorcé la pêche, il faudra attendre encore un peu avant de porter un jugement plus éclairé sur leurs rendements obtenus.»

Pour la saison 2024, comme un peu partout ailleurs dans les autres zones du golfe du Saint-Laurent, les crabiers de la Basse-Côte-Nord bénéficient eux aussi d’un prix à la hausse au débarquement en raison de meilleures conditions de mise en marché du côté des États-Unis. L’année dernière, le prix reçu à quai a été 2,25 $ la livre.

«Cette année, selon les différentes zones de pêche, nos pêcheurs nous disent qu’ils obtiennent actuellement un prix variant de 3 $ à 3,25 $. C’est une amélioration qui est la bienvenue parce que nous avons plusieurs pêcheurs qui détiennent de petits quotas individuels et ils doivent souvent pratiquer plus d’une pêche pour atteindre un minimum de rentabilité. La hausse du total autorisé des captures  (TAC) dans certaines zones de pêche est aussi une bonne nouvelle», souligne Mme Monger.

La zone 15 permet un total des captures de 418,03 tonnes; celle de la 14, des prises de 414,59 t; celle de la 16A, un volume de 376,34 t; celle de la 13, des captures de 220,03 t et celle de la 12C, un volume de 142,04 t.

Dans un autre ordre d’idées, la directrice de l’association mentionne que plusieurs crabiers des zones 15, 16A et 12C qui livrent leurs captures à des usines de transformation situées en Moyenne-Côte-Nord se sont vu imposer des limites de capture par sortie en mer en raison d’un manque d’employés.

«L’arrivée tardive des travailleurs étrangers dans les usines concernées a fait en sorte que plusieurs de nos pêcheurs étaient limités à capturer une quantité maximale de crabes à chacune de leurs  expéditions en mer. Pour certains d’entre eux, ils ne pouvaient livrer qu’un maximum de 4 000 livres parce que les usines opéraient à seulement 50 % de leur capacité. Quelques-uns de nos pêcheurs ont donc décidé de livrer une partie de leurs prises à des usines de la Basse-Côte-Nord, soit à Harrington Harbour ou encore à Rivière-Saint-Paul parce qu’elles opèrent à 100 % uniquement avec travailleurs locaux», précise Julie Monger.

HOMARD PLUS ABONDANT

Par ailleurs, si les conditions météorologiques sont favorables, c’est le 13 mai prochain que débutera la pêche au homard des zones 15 et 16 couvrant principalement le territoire compris entre Blanc-Sablon et Kegaska.

Depuis quelques années, la région de la Basse-Côte-Nord profite elle aussi d’une augmentation importante de la biomasse disponible de la ressource et les débarquements à quai continuent d’enregistrer des hausses considérables.

Selon les données préliminaires de Pêches et Océans Canada pour la saison 2023, près de 1,4 million de livres de homard avait été capturé et la valeur des prises s’est chiffrée à plus de 4,7 millions $. La zone 15 compte 66 détenteurs de permis et celle de la zone 16 un total de 9. Les pêcheurs de la zone 16 ont aussi un accès à la sous-zone 18I.

«Les perspectives pour 2024 sont très bonnes parce que les pêcheurs observent une hausse de l’abondance de la ressource tout le long de la côte d’une année à l’autre et il faut s’attendre à ce que l’effort de pêche augmente davantage au cours des prochaines années. C’est une pêcherie qui va apporter de plus en plus de bons revenus à nos pêcheurs et il faut en profiter au maximum parce que la valeur au débarquement du homard est plus qu’intéressante avec un prix qui a été payé de 6,50 $ à 7 $ la livre, l’an dernier», fait remarquer la porte-parole des pêcheurs de la Basse-Côte-Nord.

BRACONNAGE EN HAUSE

Si une plus grande abondance des stocks de homard est porteuse de beaucoup d’espoir pour l’ensemble de la communauté de pêcheurs pour les années à venir, il n’en demeure pas moins que les activités de braconnage de cette ressource sont en forte augmentation, ces dernières années.

«C’est devenu un phénomène assez impressionnant d’un bout à l’autre du territoire de la Basse-Côte-Nord en raison de l’abondance observée du homard et de la facilité à le capturer près de la côte. Nous avons une grande préoccupation à ce sujet. Ça fait plusieurs années que nous demandons au ministère de Pêches et Océans Canada d’augmenter ses activités de surveillance pour mieux contrôler le braconnage, mais malheureusement il dispose de peu d’effectifs pour le faire. Il y a donc peu de patrouilles en mer par les agents des pêches sur un immense territoire à couvrir», constate Julie Monger.

Pour tenter de réduire ce fléau important des activités de braconnage de la ressource dès cette saison, la zone 15, qui comprend le secteur entre Blanc-Sablon et Chevry, fera l’objet d’un projet pilote entre les pêcheurs de l’Association des pêcheurs de la Basse-Côte-Nord et Pêches Océans Canada.

«L’idée est que chaque détenteur de permis doit fixer une ou plusieurs étiquettes en cloche sur la base de chaque bouée et le nombre d’étiquettes doit être égal au nombre de casiers installés sur la ligne de casiers. Nous croyons que cette obligation va permettre de diminuer les  activités de braconnage, en plus de s’assurer du respect de la limite du nombre de casiers autorisés. C’est un aspect visuel qui permettra à nos pêcheurs et aux agents des pêches de vérifier cette obligation lors de leur tournée en mer et de dénoncer les gens qui seraient fautifs», conclut Mme Monger.

LA BASSE-CÔTE-NORD – page 12 – Volume 37,2 Avril-Mai 2024

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Robert Nicolas
Robert Nicolas est actif depuis près de 30 ans dans le domaine des communications et de l’information reliées plus spécifiquement au secteur des pêches et de l’aquaculture commerciales. Détenteur d’un baccalauréat en Information-communication de l’Université de Moncton, il agit à titre de collaborateur du journal Pêche Impact dès sa naissance en 1988, pour ensuite en devenir le coordonnateur/rédacteur en chef en 1992 jusqu'à aujourd'hui. Observateur privilégié de l’évolution de l’industrie durant toute cette période, Robert Nicolas devient le responsable du Bureau école-industrie de l'École des pêches et de l'aquaculture du Québec (ÉPAQ) en 2011 où il met au profit de cette institution d'enseignement ses connaissances des enjeux et des réalités propres à chacune des régions maritimes du Québec.
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