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Suivi post-saison du stock de homard des îles-de-la Madeleine : un succès en raison de conditions météorologiques favorables

Suivi post-saison du stock de homard des îles-de-la Madeleine : un succès en raison de conditions météorologiques favorables

Les conditions météorologiques favorables de la première quinzaine du mois de septembre ont largement contribué au succès de la mission scientifique de suivi post-saison du stock de homard des Îles-de-la-Madeleine. Le chef de mission, le biologiste Benoit Bruneau de l’Institut Maurice-Lamontagne (IML) du ministère Pêches et Océans Canada (MPO), précise que ses deux équipes, qui ont travaillé en parallèle pour les relevés d’échantillonnage au chalut et en plongée, ont pu couvrir presque toutes les zones souhaitées.

 «On n’a raté que deux des 70 stations visées à bord du LEIM, en raison d’un bris majeur du chalut, au large, précise-t-il. Mais pour le reste, par rapport aux années passées, il faisait tellement beau, avec peu de vent! On n’a eu qu’une seule journée avec un mètre de mer et on s’est juste rapproché des côtes pour mieux travailler.»

Six scientifiques ont notamment participé aux travaux à bord du LEIM, le navire de recherche du MPO. À chaque station d’échantillonnage, ils ont complété des traits de chalut sur une longueur de 500 mètres. «Les méthodes utilisées pour identifier les densités et les biomasses récoltées sont complexes et ne se font pas en criant ciseau, prévient M. Bruneau, qui a de nombreux mois d’analyse devant lui. Mais j’ai vu de tout. Il y avait des petits, des femelles œuvées, il y avait des homards durs et des homards tout de suite après leur mue. On a aussi eu des homards qui étaient en pleine mue, qu’on a mis dans un vivier pour leur permettre de faire leur mue et qu’on a redéposés à l’eau pour qu’ils puissent aller se cacher!»

D’autre part, une équipe de quatre plongeurs a ratissé 250 mètres carrés de la pouponnière Les Demoiselles, dans la baie de Plaisance, pour le suivi du recrutement du stock de homard de l’archipel. «Ils ont pu couvrir les cinq transects qui sont utilisés d’une année à l’autre, souligne le biologiste de l’IML. Et c’est intéressant de voir à quel point ces données-là, qui sont quand même dans un secteur restreint, donnent des résultats qui nous permettent de voir ce qui s’en vient dans le futur. Je fais des suivis modaux pour essayer de trouver les bonnes cohortes et ensuite déterminer s’il y avait beaucoup de recrues de l’année, et voir si on a le même signal pour les âges 1, soit ceux qu’on a mesurés l’année dernière.»

TEMPÉRATURES DE L’EAU

De plus, Benoit Bruneau admet que l’eau était encore assez chaude autour des Îles au cours de la première moitié de septembre, sans toutefois pouvoir commenter les données, dont l’analyse reste à faire. Cela dit, on sait qu’au mois d’août, selon les données d’Environnement Canada, la température moyenne maximale de l’air a été de 2,4 ˚C supérieure à la normale de la période 1981-2010, dans l’archipel. De plus, lors du passage du cargo Oceanex Connaigra au large du territoire, du 3 au 6 septembre, le thermosalinographe à son bord indiquait des eaux jusqu’à 4 ˚C plus chaudes que la moyenne 2000-2020, rapporte Peter Galbraith, océanographe physicien à l’IML.

«Les données de température vont être présentées pour toute la série historique, dans notre prochaine évaluation scientifique du stock, indique M. Bruneau. Mais de voir qu’il y a des écarts importants et qu’il y a des années plus chaudes que les années les plus chaudes du passé, par rapport à la moyenne, ce n’est pas surprenant. Les changements climatiques et le réchauffement des eaux qui peut en découler, c’est quelque chose qui est en train d’arriver. Donc on s’attend à ce que le milieu change. C’est exceptionnel et il faut s’attendre à ce que des évènements exceptionnels se présentent dans le futur.»

Le biologiste de l’IML précise que la limite biologique du homard se situe entre 2 ˚C et 25-26 ˚C. «Si jamais il y a des endroits où on note qu’il y a des températures de plus de 26 ˚C – ce qui m’étonnerait beaucoup aux Îles parce que je n’en ai pas vu pour l’instant – c’est sûr que ces endroits-là vont rapidement se dépeupler de homard. Le homard va éviter ces endroits-là.»

Notons que les résultats d’analyse de la mission de suivi post-saison de l’équipe de Benoit Bruneau seront intégrés à son rapport d’évaluation triennal du stock, pour la période 2019-2022. Le biologiste le présentera pour révision par les pairs à la fin février – début mars. Le rapport sera ensuite soumis à la discussion du comité consultatif de gestion du stock de la zone 22 des Îles, avant la fin mars.

BIOLOGIE – page 11 – Volume 35,4 Septembre-Octobre-Novembre 2022

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Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
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