mardi, avril 23, 2024
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Belle brochette d’espèces marines au Salon Fourchette bleue

Les entreprises du secteur de la transformation du Québec maritime étaient fort bien représentées parmi les exposants du 1er Salon Fourchette bleue – poissons et fruits de mer, tenu à Rivière-du-Loup les 22 et 23 février. Selon l’organisatrice, Sandra Gauthier, l’événement regroupait toutes les espèces marines comestibles du Saint-Laurent.

Parmi les exposants du Québec maritime, nommons la Boucherie spécialisée Côte à côte, Les Fruits de mer du Québec, Gestion DanFran, Les Crevettes de Sept-Îles, Les Pêcheries gaspésiennes et Un Océan de saveurs. Dans le secteur de l’aquaculture, l’entreprise Fermes Belles Amours était présente. D’autres entrepreneurs du secteur de l’aquaculture étaient aussi représentés par La Gamme Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

POUR DÉVELOPPER LE MARCHÉ QUÉBÉCOIS

Pour le directeur des opérations des Pêcheries gaspésiennes, de Rivière-au-Renard, cette foire commerciale était importante pour rencontrer des clients. «Depuis la COVID, on a été pratiquement deux ans sur «off», explique Simon Langlois. C’est bon de revoir le monde avec qui on fait affaire et découvrir de nouvelles personnes qui œuvrent dans le domaine des pêches et de l’alimentation.» S’il reconnaît que le Boston Seafood Show auquel il participe a également son importance, il estime que le Québec a sa place.

Même son de cloche du côté du président de Gestion DanFran, de Gaspé, qui exploite avec son frère un bateau-usine pour la crevette nordique et qui participait lui aussi au Salon pour développer le marché du Québec. «C’est un marché qui est intéressant parce qu’on a moins de transport à payer et pour la proximité du client», précise Dan Dupuis, qui veut privilégier les circuits courts.

AUGMENTER LES VENTES DE PRODUITS EN CONSERVE

«Notre entreprise fait beaucoup d’exportation, souligne le propriétaire des Fermes Belles Amours. Mais, ce serait aussi plaisant de développer le marché québécois.» Si Michael Sheppard spécifie que son entreprise se concentre principalement sur la moule d’élevage, il n’en demeure pas moins que le homard vivant constitue 90 % de son marché, et 95 % de la production de ce crustacé est exporté.

En revanche, le marché de sa division des produits en conserve est principalement québécois. «On est ici pour se démarquer et augmenter les ventes de produits en conserve au Québec, souligne l’entrepreneur de Lourdes-de-Blanc-Sablon, sur la Basse-Côte-Nord. La logistique est moins compliquée. Les connexions d’affaires sont plus faciles et c’est moins coûteux. Mais c’est surtout pour la visibilité sur le marché du Québec.»

CONSOLIDER LE MARCHÉ QUÉBÉCOIS

Le travail d’Antoine Nicolas a toujours été en conformité avec les pêches durables. «S’associer à Fourchette bleue a toujours été logique, en déduit le président d’Un Océan de saveurs. On est membre de Fourchette bleue depuis 2013 en tant que producteur.»

L’entreprise de Gaspé concentre ses efforts de commercialisation au Québec et au Canada. La prochaine étape sera de développer le marché des États-Unis. Donc, la présence d’Un Océan de saveurs au Salon avait pour principal objectif de consolider son marché au Québec, qui représente environ 90 % de son chiffre d’affaires, avec quelque 450 points de vente, plus de 150 restaurateurs et à peu près 3 500 commandes par année provenant de la boutique en ligne. Le cueilleur d’algues exporte plus ou moins    1 % de ses produits à l’international.

ABSENCE DES GRANDS TRANSFORMATEURS

Si les grands transformateurs brillaient par leur absence, Sandra Gauthier n’exprime aucune déception. Selon elle, plusieurs circonstances et raisons expliquent leur absence. «Beaucoup de ces gens sont en vacances à ce moment de l’année. Certains ne sont même pas au Québec. Beaucoup sont en congé à l’étranger.»

Il faut aussi se rappeler que la tenue d’événements corporatifs n’était possible que depuis deux semaines seulement. «Plus l’usine est grosse, plus c’est difficile de se retourner sur un 10 cents dans un délai aussi rapide, soulève Mme Gauthier. Il y en a qui n’ont pas eu le temps de s’organiser. Il y en a aussi qui n’ont rien à vendre; il y a des usines qui vendent juste du homard et du crabe des neiges et on n’a pas de misère à s’en procurer au Québec. Il y en a aussi qui n’ont pas le goût de vendre au Québec. On ne va pas se battre contre eux!» Elle croit cependant qu’un jour ou l’autre, les Québécois vont revendiquer l’accès à leurs ressources naturelles. «Mais on n’est pas rendu là. Je préconise la technique des petits pas et avec le Salon, on a fait un beau petit pas.»

En revanche, la dirigeante de Fourchette bleue indique que certaines grosses usines ont participé à l’événement comme observatrices. Parmi elles, notons Unipêche MDM de Paspébiac, Cusimer, de Mont-Louis, Fruits de mer Madeleine de l’Étang-du-Nord et Pêcheries Charlevoix. «Plusieurs sont venues me voir et m’ont dit que l’année prochaine, elles seront prêtes et elles prendront un kiosque. C’est extrêmement positif! Il y en a qui ne seront pas encore prêtes l’année prochaine; ça va peut-être prendre trois, quatre, cinq ou dix ans. On enclenche le mouvement et les gens vont s’y intéresser petit à petit et ce sera pour le mieux. Il faut leur donner le temps. On change les paradigmes et la vision du commerce. Il ne faut pas les brusquer. Quand ils vont le faire, ce sera de façon positive et ils vont être contents.»

Sandra Gauthier avoue cependant qu’il «aurait été plaisant de célébrer les produits marins tous ensemble». «Ils pourraient venir pour rencontrer leurs clients et serrer des mains, même s’ils n’ont pas de nouveaux produits à présenter.»

ÉDUCATION À FAIRE AUPRÈS DES CONSOMMATEURS

Le président d’honneur de l’événement n’est pas surpris de l’absence de gros joueurs. «Ce n’est pas leur tasse de thé», estime Jean Soulard. Selon lui, ils préfèrent participer au Boston Seafood Show. «C’est un peu triste. C’est plus facile et c’est plus d’argent. Ils pensent qu’ils n’ont pas besoin de ça. Mais, un jour, ils vont embarquer dans le train parce qu’il a l’air de rouler!»

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec estime que le consommateur est la clé de voûte. «Plus le consommateur est éduqué, qu’il en apprend sur ce qu’on a à lui offrir, plus il va le demander, croit André Lamontagne. Les entreprises vont mettre l’écosystème en place pour répondre à la demande des consommateurs.»

Pour le ministre Lamontagne, le Salon est le début d’une belle initiative de collaborations et d’échanges. «Chacun va voir la place qu’il peut occuper dans cet écosystème, dont le véhicule consiste à mettre des gens en relation pour faire connaître aux consommateurs nos produits.» Le parlementaire croit qu’un jour, tous les joueurs de l’industrie souhaiteront participer à l’événement.

ÉVÉNEMENT – page 22 – Volume 35,1 Février-Mars 2022

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