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Déglaçage des ports et des quais de la péninsule acadienne : un appel de lettre d’intérêt est finalement publié

Travaux publics et Services gouvernementaux Canada a publié, le mardi 19 novembre, un appel de lettre d’intérêt pour le déglaçage des ports, des quais et des chenaux de la péninsule acadienne le printemps prochain. L’objectif est de combler les lacunes dans les services fournis par la Garde côtière canadienne en eaux peu profondes, ou lorsque ses brise-glaces doivent intervenir dans plusieurs endroits à cause des conditions hivernales.

Selon Robert Haché, directeur de l’Association des crabiers acadiens (ACA), le libellé de l’appel d’intérêt répond aux attentes de ses membres qui souhaitent prendre la mer le plus tôt possible en avril, avant l’arrivée des baleines noires dans le sud du Golfe. «À partir du 20 mars, il faut que les équipements soient en place et disponibles à l’intérieur de 24 heures d’avis, et ce, jusqu’au 25 avril. Cette période couvre la grande marée de mars jusqu’à la grande marée d’avril, pour faciliter le déplacement de la glace avec les courants.»

Publié pour le compte de Pêches et Océans Canada (MPO) et de la Garde côtière, l’appel d’intérêt vise les ports de Caraquet, Lamèque, Shippagan et Miscou. Les navires requis doivent avoir une puissance minimale capable de permettre le déglaçage dans une épaisseur de 30 cm.

De plus, plusieurs contrats pourraient être attribués si un seul entrepreneur n’est pas en mesure de fournir des services dans tous les ports de la baie des Chaleurs, relève M. Haché. «C’est un appel d’intérêt d’une très grande flexibilité pour fournir le service. Différents contracteurs et différents équipements pourraient faire la «job» ; c’est ce qu’on demandait.»

Madelinots inquiets       

Les fournisseurs intéressés avaient jusqu’au 29 novembre pour répondre à la demande d’information sur les services de déglaçage requis, mais il ne s’agissait pas d’un prérequis pour participer à un éventuel appel d’offres. Selon les informations obtenues par Robert Haché, un nombre plus grand d’entreprises privées qu’anticipé par le MPO et la Garde côtière serait sur les rangs, bien qu’une seule d’entre elles- CRT Construction- figurait sur la liste de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada au moment d’aller sous presse.

Le dg de l’ACA prévoit qu’un appel formel de propositions sera lancé d’ici la fin de l’année, de sorte à ce qu’un contrat soit signé en janvier.

«C’est très tard, s’inquiète Paul Boudreau, porte-parole des crabiers traditionnels des Îles-de-la-Madeleine. On voulait que le contrat soit alloué dès le début décembre, pour s’assurer que la mobilisation des équipements puisse se faire avant que les ports ne soient pris dans les glaces.»

Pour sa part, le capitaine du Jean Mathieu de Grande-Entrée, Denis Éloquin, n’est pas plus rassuré. Il croit que le délai du 25 avril, fixé pour les opérations de déglaçage, est également trop tardif. «Nous, on veut pouvoir sortir dès que le Golfe est libre de glace. Alors, il faut ouvrir les ports avant le premier avril, parce que ça prend une dizaine de jours pour mettre les bateaux à l’eau. Pour la mi-mars c’est «OK», mais fin avril c’est loin.»

Paul Boudreau croit d’ailleurs que tout devrait être mis en œuvre pour maintenir l’accès aux ports de la péninsule acadienne à l’année longue. «Nous avons toujours recommandé qu’on garde les chenaux ouverts tout l’hiver, tout comme on le fait avec le chenal de Mines Seleine, dans la lagune de Grande-Entrée.»

Les Madelinots ont d’ailleurs eu l’occasion de réitérer leur position à cet effet le mercredi 27 novembre, à Moncton, dans le cadre d’une rencontre convoquée par le MPO pour discuter du protocole d’ouverture de la saison de pêche au crabe des neiges.

Zone statique vs dynamiques

D’autre part, l’industrie a fait consensus, lors d’une précédente réunion tenue à Moncton le 7 novembre, sur l’impact négatif de la fermeture à la pêche d’une vaste zone statique dès le 28 avril, au large de la péninsule gaspésienne, pour protéger les baleines noires menacées de disparition. Bien que la superficie de cette zone statique décrétée en 2018 ait été réduite de près des deux tiers la saison dernière, elle était composée de 10 quadrilatères de 10 milles par sept milles marins, souligne Robert Haché.

Or, on n’y aurait vu que deux baleines en juin, à la fin de la saison de pêche de 60 jours, dit-il. En contrepartie, un total de 12 autres quadrilatères dits dynamiques ont été fermés au-delà d’une période de 45 jours parce que des mammifères s’y trouvaient effectivement. «Ça veut dire qu’il y a eu une deuxième zone statique pour les trois quarts de la saison, déplore le directeur général (dg) de l’ACA. Les baleines étaient partout, sauf dans la zone statique. C’était ridicule! Tout le monde a ri du MPO.»

Le Ministère n’a toutefois pas pris d’engagement, lors de cette table ronde à laquelle ont participé une cinquantaine de personnes, pour rectifier le tir en 2020. «On espère que le Ministère va éliminer la zone statique en 2020, affirme Paul Boudreau. Elle n’a plus sa raison d’être. Le bon sens doit primer.»

406 baleines     

Selon la dernière estimation du Consortium de l’Atlantique nord sur la baleine noire (NARWC), il ne resterait que 406 individus dans le monde, en baisse de trois par rapport à 2018. En assemblée générale annuelle tenue à Portland, dans le Maine, les 14 et 15 novembre, on a fait état de sept naissances et de 10 décès, cette année.

«Ces décès ont surtout été causés par des collisions avec les navires, rapporte M. Haché, qui comptait au nombre des 300 scientifiques, gestionnaires, environnementalistes et pêcheurs participants. Il n’y a pas de mortalités officiellement liées à la pêche.»

Le dg de l’ACA se félicite d’ailleurs d’une nouvelle symbiose entre les représentants de l’industrie de la pêche et les environnementalistes, qui a émané d’un atelier de travail sur les casiers sans cordages, organisé la veille de l’assemblée générale annuelle du Consortium, le 13 novembre, toujours à Portland.

«Ça fait deux ans qu’on travaille sur des initiatives d’innovation pour éviter l’empêtrement des baleines dans les cordages et le discours des écologistes est plus nuancé, affirme-t-il. On ne nous regarde plus avec des gros yeux. De plus en plus de leaders de la pêche reconnaissent que les baleines noires sont importantes et les organisations écologistes reconnaissent que la pêche est importante.»

LE SUD DU GOLFE – page 2 – Volume 32,5 Décembre 2019 – Janvier 2020

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Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
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