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Importante baisse des revenus de capture en 2023, mais la valeur des prises de homard prédomine avec 232 millions$

En 2023, les pêcheurs commerciaux du Québec ont enregistré des prises valant passablement moins que celles de 2022. Ces captures ont fléchi de 463 à 351 millions de dollars, un fléchissement de 24,2% essentiellement attribuable à la forte diminution du prix du crabe des neiges.

Du côté du volume des prises, il y a également eu une diminution, de 44 081 à 41 141 tonnes métriques, une baisse de 6,6% découlant principalement d’un fléchissement des captures de poissons pélagiques, de poissons de fond et de crevette.

«On note une prédominance du homard, à 232 millions$ (M$) de valeur en ce qui concerne la valeur des prises. Pour le volume des captures, l’année 2023 est la plus faible des 10 dernières années. C’est 19% sous la moyenne, en raison des baisses de capture d’espèces pélagiques, de poissons de fond et de crevette, même si les volumes de homard et de crabe ont augmenté», précise Simon Desrochers, économiste au ministère fédéral des Pêches et des Océans.

Revenant sur la valeur des prises, l’économiste rappelle que les 351 M$ de revenus de 2023, bien qu’ils constituent un fléchissement sérieux par rapport à 2021 et 2022, sont tout de même significativement supérieurs aux 251 M$ de 2020, année marquée par de faibles prix de pandémie.

«La baisse de 60% du prix du crabe des neiges est en grande partie responsable de la baisse globale des revenus. Le homard a bien fait et il est venu atténuer ces valeurs-là», ajoute Simon Desrochers.

En regardant les 10 dernières années, les revenus de 2023 arrivent en cinquième place. Il est à noter que les statistiques de l’année en cours demeurent préliminaires.

Les prises de homard, à 13 777 tonnes métriques, représentent 33% du volume total des prises québécoises, mais 66% des revenus, comparativement à 45% en 2022. «Il y a 10 ans, c’était 25% des revenus. Il y a vraiment un changement qui s’est opéré pour cette espèce», signale l’économiste.

Les 15 250 tonnes métriques de crabe des neiges, ce qui est plus qu’en 2022, ont représenté 37% des captures en 2023, mais leur part de revenus s’est établie à 22%, comparativement à 42% en 2022.

UNE RÉGION DOMINANTE

Par secteur de pêche du Québec maritime, les pêcheurs de la Gaspésie, région dans laquelle sont incluses les données du Bas-Saint-Laurent, a généré 21 260 tonnes de produits marins. C’est 52% des débarquements québécois. Les pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine ont quant à eux généré des prises de 10 553 tonnes, soit 25% du volume québécois, comparativement aux 9 329 tonnes et 23% de la Côte-Nord.

Dans le même ordre d’idées, mais pour les revenus, les 165 M$ de produits livrés à quai par les pêcheurs gaspésiens et bas-laurentiens ont généré 47% des revenus québécois, comparativement à 135 M$ et 39% pour les Madelinots, et 51 M$ et 24% pour les Nord-Côtiers.

«Aux Îles-de-la-Madeleine, les quantités sont assez stables quand on regarde la moyenne 2018-2023. Il y a eu une légère baisse des captures totales, de 2% par rapport à 2022, et aussi une diminution de 18% de la valeur des débarquements», souligne Simon Desrochers.

La baisse est attribuable au fléchissement marqué du prix du crabe des neiges. La valeur des prises de homard a aussi légèrement baissé en termes nominaux par rapport à 2022, mais dans le portrait des Îles, cette valeur atteint 87% du total.

«Le homard et le crabe représentent 130 M$ des 135 M$ de valeur de débarquements aux Îles. Ça donne un marché très concentré pour ces deux espèces. En 2013, 66% de la valeur des produits marins aux Îles venaient du homard, et cette espèce générait 40% des quantités. Le homard prend de plus en plus de place dans la tarte totale dans l’archipel», analyse M. Desrochers.

En Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent, les 21 260 tonnes débarquées représentent une diminution de 10% par rapport à 2022. Les 165 M$ de valeur totale dans ce secteur constituent une importante diminution de 27% par rapport à 2022.

«En Gaspésie, la moyenne des débarquements entre 2018 et 2022 avait atteint 24 400 tonnes. Les 21 260 tonnes de 2023 représentent tout de même 3 000 tonnes de moins. En ce qui concerne la diminution de valeur, elle s’explique principalement par la forte baisse du prix du crabe des neiges. La baisse des quantités de crevette a aussi affecté le volume et la valeur des prises pour la valeur, c’est surtout le crabe qui a causé la diminution. Il faut aussi considérer que la valeur des prises de homard a atteint 95 M$ en Gaspésie, un autre record», souligne Simon Desrochers.

Sur la Côte-Nord, le troisième secteur de captures du Québec en matière de quantités, les débarquements de 9 300 tonnes représentent une diminution de 4% par rapport à 2022. La valeur totale des débarquements s’est élevée à 50,4 M$ en 2023, une nette diminution de 31% comparativement à 2022.

«La moyenne de débarquements des cinq dernières années se situait à 10 600 tonnes métriques. L’année 2023 a été l’année la  plus faible, avec un volume à 13% sous la moyenne des cinq dernières années. La valeur, à 50 M$, est 31% sous la moyenne des cinq dernières années, qui était de 76 M$. Encore une fois, c’est le prix du crabe des neiges qui est responsable de la situation, et le hareng aussi, pour les quantités et de façon moins importante, pour les revenus. Il faut noter que le homard, bien qu’il soit en quatrième position pour le volume, est maintenant en deuxième position pour la valeur», souligne Simon Desrochers.

Les poissons pélagiques n’ont représenté que 600 000 $ en revenus sur la Côte Nord en 2023, mais tout de même 16% des volumes livrés à quai.

ÉCONOMIE – page 15 – Volume 36,5 Décembre 2023-Janvier 2024

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Gilles Gagné
Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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