jeudi, mars 28, 2024
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La pêche au crabe des neiges de la zone 12 a été rapide et lucrative

Les crabiers évoluant dans la zone 12 du sud du golfe du Saint-Laurent ont généralement réalisé leurs prises en moins de six semaines cette année, et parfois en 30 jours. La baisse de 16% du contingent global a certes contribué à cette capture plutôt rapide.

Les crabiers avaient accès à un contingent global de 19 171,64 tonnes métriques, comparativement à  26 036 tonnes métriques en 2015. Le coup d’envoi de la capture a été donné le 22 avril, soit 19 jours avant le départ de 2015, en raison d’un hiver beaucoup moins froid.

Alain Couture, un crabier de Cap d’Espoir, a commencé sa saison sur la partie ouest du banc de Bradelle, dans le secteur de la Première Coulée. Il a capturé son quota individuel de 200 000 livres en sept voyages de pêche réalisés entre le 22 avril et le 22 mai, soit en 30 jours.

«C’est une bonne saison, mais il y avait moins de crabes que l’an passé. À la fin, il y avait un peu moins de crabes qu’au début. On a eu des belles journées. C’est depuis que j’ai terminé que le temps est plus dur», signalait monsieur Couture, après sa trentième saison.

Il a livré ses prises à l’usine E. Gagnon et fils de Sainte-Thérèse où le prix préliminaire versé se situait à 3,75 $ la livre. Son bateau, l’Alain-Yves, est équipé de cales à glace.

Réjean Leblanc, de Gascons, a éprouvé un peu plus de difficultés alors que, après trois voyages, il a été dans l’obligation de mettre son bateau, le Steve N., temporairement au rancart en raison d’ennuis de moteur, et ce, en dépit de réparations assez poussées à l’automne 2015.

«J’ai été arrêté neuf jours, mais j’ai quand même fini ma saison il y a une semaine et demie», disait-il le 6 juin. Il avait donc complété ses 204 000 livres de captures vers le 27 mai.

Il a concentré sa pêche dans le «canal», le secteur longeant la côte sud de la Gaspésie. «J’ai pêché entre Grande-Rivière et Shigawake, des deux côtés en alternance», précisait-il toujours le 6 juin.

Il a fait 10 voyages de pêche et il a livré ses prises à l’usine de Unipêche M.D.M.P. de Paspébiac, où il a obtenu 3,75 $ la livre. Travaillant avec des cales à glace, il a réussi à se dépanner en empruntant un bateau appartenant à Carol Duguay, également de Gascons, qui a de son côté travaillé avec un bateau acquis à l’automne 2015.

Il accueillerait avec plaisir un réajustement de prix à la fin de l’année. «Remplacer mon moteur risque de couter pas loin de 150 000 $», soulignait monsieur Leblanc.

Il a néanmoins aimé sa saison. «Le crabe était beau, et gros. Il y en avait moins que l’an passé, mais la pêche a bien été», concluait-il.

Éric Polichuck, superviseur des pêches pour la communauté autochtone de Gesgapegiag, est aussi très satisfait de l’allure des prises des crabiers.

«Je n’ai pas terminé la compilation des chiffres, mais je sais que nous avons fait deux voyages par semaine. On travaille de façon différente. On a trois bateaux, et les trois sortent pour le crabe même si on a l’équivalent d’un permis [environ 200 000 livres]. Après, on change l’équipement et les trois mêmes bateaux sortent pour la crevette», explique-t-il.

Dans le cas des Micmacs, «les prises ont été tranquilles au début pour augmenter. On est resté dans le secteur Western Bradelle [partie ouest du banc de Bradelle]. On a commencé de bonne heure [dans la saison]. On n’a pas eu de problème à prendre le quota», ajoute monsieur Polichuck.

Les prises autochtones sont généralement livrées chez E. Gagnon et fils, et Gesgapegiag ne fait pas exception. Le prix reçu s’est établi à 3,75 $ la livre, avec possibilité d’ajustement selon les conditions de marché au cours des prochains mois. Les bateaux de Gesgapegiag sont munis de cales à glace.

Le 6 juin, Daniel Desbois, président de l’Association des crabiers gaspésiens, déchargeait son dernier voyage de la saison à l’usine Ichiboschi de Caraquet, au Nouveau-Brunswick. Il avait complété ses captures trois jours plus tôt. Doté d’un quota de 326 000 livres cette année, soit l’équivalent d’un contingent individuel et demi, il croyait être en mesure d’obtenir plus de 4 $ la livre. «Le prix final n’est pas décidé encore», soulignait-il.

«Le prix compense la baisse de quota parfaitement. C’est une très bonne saison», notait-il.

Pour 2017, il faudra voir, mais il y a de la place pour l’optimisme. «Si les crabes qui n’ont pas mué l’an passé muent avant l’an prochain, ce sera positif. Je ne pense pas que le crabe fasse deux sauts de mue de suite. Je n’ai jamais vu ça», ajoutait monsieur Desbois, qui compte 38 ans d’expérience dans la pêche au crabe des neiges.

Ce saut de mue entre les saisons 2015 et 2016 a été établi par les biologistes de Pêches et Océans Canada comme un facteur important expliquant la baisse plus significative que prévu du contingent global cette année. Le saut de mue a limité l’entrée de crabes plus gros dans la pêche.

En principe, la pêche au crabe dans la zone 12 peut se terminer aussi tard que le 14 juillet, mais les crabiers, qu’ils soient traditionnels, autochtones ou détenteurs d’allocations, se pressent généralement pour compléter leurs captures avant la mi-juin afin de ne pas pêcher dans des secteurs où le crabe a commencé à muer. Ces secteurs sont fermés quand la proportion de crabes en mue dépasse un certain seuil.

Le prix du crabe des neiges de la zone 12 s’était établi entre 2,70 $ et 2,75 $ la livre pendant la saison 2015 pour atteindre entre 2,80 $ et 2,85 $ avec l’ajustement de fin de saison.

Réf.: LE SUD DU GOLFE – page 4 – Volume 29,3 – Juin – Juillet 2016

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Gilles Gagné
Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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