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La pression de la surpêche autour des Îles-de-la-Madeleine désavantage les crabiers madelinots de la zone 12

Les crabiers madelinots de la zone 12 du sud du golfe ont dû laisser 10 % de leur quota 2019 à l’eau, contre 1 % l’an dernier, à cause de la fermeture hâtive de la pêcherie pour protéger les baleines noires. Selon les données préliminaires de Pêches et Océans Canada, cela correspond à 195 000 livres sur un quota global de 1 275 tonnes, incluant les allocations temporaires.Le porte-parole des crabiers traditionnels des Îles-de-la-Madeleine, Paul Boudreau, calcule la perte, à 5,75 $ la livre, à 1,7 million de dollars. «C’est quand même majeur, dit-il. La pression de la surpêche autour des Îles, avec la fermeture pour les baleines un peu partout dans le golfe, a fait en sorte qu’aux Îles la pêche est de plus en plus difficile. Il reste moins de crabe sur le fond.»

MAIN-D’ŒUVRE ÉTRANGÈRE

De son côté, la présidente-directrice générale de l’entreprise La Renaissance des Îles, Lynn Albert, affirme que tous ses pêcheurs ont eu le temps de capturer leur quota 2019, en hausse du tiers par rapport à l’année précédente. Elle se déclare d’ailleurs très satisfaite du bilan de la saison de transformation du crabe des neiges qui a pris fin le 30 juin. Cinquante-cinq travailleurs étrangers, soit 20 de plus que l’an dernier, comptaient pour plus des deux tiers des 80 employés de l’usine de Grande-Entrée. C’est à regret, souligne Mme Albert, que cettemain-d’oeuvre mexicaine embauchée pour une troisième année consécutive a graduellement quitté l’archipel en cours d’été. «On a bien produit comme à l’habitude, commente-t-elle. La plupart des gens, c’est les mêmes qui reviennent année après année. On a eu un party et je pense qu’ils partent à reculons, oui.» Pour la saison de pêche 2020, l’industrie réitère sa demande pour qu’elle commence dès les premiers jours d’avril, précise Paul Boudreau. Des discussions en ce sens ont fait l’objet d’une rencontre fédérale-provinciale présidée par le ministère des Pêches et des Océans, à Moncton, le 28 août dernier. «La meilleure gestion que le Ministère peut faire pour les baleines, c’est de faire pêcher le plus de quota possible avant que les baleines arrivent, insiste le porte-parole des crabiers traditionnels madelinots. Il n’y a rien de plus facile ou de mieux pour gérer la pêche avec les baleines; c’est de pêcher quand les baleines ne sont pas là.»

RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT

Parallèlement, les projets de recherche et développement Crabiers pour les baleines se poursuivent pour une deuxième année consécutive. Financés par les gouvernements du Canada et du Nouveau-Brunswick, à hauteur de 2 millions de dollars sur trois ans, ils visent à maximiser la pêcherie tout en protégeant les mammifères menacés de disparition. Or, déjà, les tests amorcés l’automne dernier avec les casiers sans cordages démontrent que cette technologie est encore loin d’être efficace, indique Robert Haché, directeur général de l’Association des crabiers acadiens. «Penser que ça va être un système réglementé et mis en place par le ministère canadien des pêches ou encore par la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Agency), aux États-Unis, dans un avenir rapproché, c’est complètement irréaliste, avance-t-il. On ne pourra jamais, je pense, l’étendre à l’ensemble d’une pêcherie avec des milliers de casiers. Ça créerait un problème énorme.»  Cela dit, M. Haché croit que cette technologie sans cordage pourrait éventuellement être utile pour une pêcherie limitée à l’intérieur des quadrilatères de protection des aires d’alimentation des baleines noires. De plus, il rappelle que 14 autres innovations font aussi l’objet d’expériences en mer et en bassin contrôlé, tel qu’un système d’avertisseur à distance pour signaler l’empêtrement d’une baleine dans un cordage. «Si la baleine s’est prise dans la bouée et si la bouée bouge, alors il y a des systèmes de senseurs qu’on va mettre sur les bouées, qui vont nous permettre de faire ce genre de test-là. En fait, si la bouée bouge, ça veut dire qu’il y a soit une baleine qui est prise dans un câble ou qu’il y a un bateau qui est en train de pêcher ton crabe!» Les conclusions préliminaires de ces travaux de recherche et développement seront présentées à la prochaine réunion du comité consultatif de gestion du crabe des neiges du golfe, en février 2020. Selon Robert Haché, elles feront aussi l’objet d’un atelier Canada-États-Unis, avant la tenue de cette rencontre annuelle.

 

LE SUD DU GOLFE – page 7 – Volume 32,4 Septembre-Octobre-Novembre 2019

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Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
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