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La saison des crevettiers traduite par une baisse des volumes et des revenus globaux, avec des données partielles

Avec les données disponibles à la fin de novembre, les crevettiers du Québec pourraient écoper une baisse de revenus globaux en 2021, comparativement à l’année précédente. Ces revenus sont passés de 25,8 millions $ en 2020 à 24 millions $ en 2021. Ce fléchissement reflète une baisse des captures et une faible hausse du prix.

Les débarquements ont fléchi de 16 %, passant de 10 100 à 9 107 tonnes métriques entre 2020 et 2021. La baisse des captures peut être attribuable au fait que certains crevettiers étaient encore actifs à la toute fin de novembre. Les statistiques du ministère fédéral des Pêches et des Océans n’étaient donc pas complètes à ce moment.

Le prix moyen de la crevette, excellent en 2019, un an avant la pandémie, et qui avait fléchi à 1,07 $ la livre en 2020, a remonté à 1,19 $ en 2021, une hausse de 11 %. C’est toutefois un prix préliminaire, comme pour toutes les données rattachées à la crevette, puisque des pêcheurs et des usines étaient encore en mer et en exploitation quand Pêches et Océans Canada les a compilées.

«Les tailles de crevette ont été un peu plus petites cette année. Ça n’aide pas pour avoir de meilleurs prix. Le prix moyen en hausse de 11 %, de 1,07 $ en 2020 à 1,19 $ cette année, est une bonne nouvelle pour les crevettiers», note Sandrine Bureau, économiste à Pêches et Océans Canada.

Par zone de capture, le secteur de Sept-Îles avait généré 7 % moins de crevette au début de novembre. Il a fourni 46 % des volumes pêchés cette année, des prises valant 10,9 millions (M)$, alors que des pêcheurs y étaient encore actifs.

Pendant ce temps, les zones de l’Estuaire et d’Anticosti avaient généré à peu près les mêmes volumes qu’en 2020. Dans le cas de l’Estuaire, les prises ont représenté 7 %, ou 1,5 M$, de la valeur des volumes capturés par les crevettiers québécois. En ce qui a trait à la zone Anticosti, la valeur des prises s’établissait à 9,6 M$, ou 45 % des volumes québécois. Il est à noter que le quota global de 2021 était aligné sur les mêmes contingents que ceux accordés en 2020.

Une très faible part des prises québécoises viennent de la zone d’Esquiman, essentiellement fréquentée par des crevettiers de Terre-Neuve.

Sur les marchés, considérant que la crevette transformée dans le Québec maritime se retrouve plus souvent sur les marchés européens que le crabe des neiges et le homard d’ici, cette caractéristique a probablement atténué la hausse de son prix moyen en 2021, précise l’économiste Ali Magassouba, de Pêches et Océans Canada.

«Les exportations de crevette québécoises hors Canada ont diminué de 41 % en volume et de 56 % en revenus. En 2020, le Danemark achetait 63 % de ces exportations québécoises hors Canada. En 2021, nous avons assisté à une baisse de 75 % des importations danoises de crevette venant du Québec. La part exportée vers les États-Unis a augmenté», précisent Sandrine Bureau et Ali Magassouba.

«Dans la crevette, on n’a pas récupéré les prix d’avant la COVID. Ce qu’on peut conclure, c’est que le marché de destination, c’est l’Europe et ça a été difficile de ce côté. Le marché ne s’est pas redressé aussi vite qu’aux États-Unis. En Europe, la crevette est consommée dans les stades, comme les stades de football et ils n’ont pas rouvert aussi vite que voulu. La demande est donc moins forte sur ce continent», analyse M. Magassouba.

«La crevette nordique entre en compétition avec d’autres types de crevette, comme la crevette d’aquaculture. C’est un plus petit marché (la crevette nordique) comparé aux autres espèces (de crevette d’élevage, ou d’eau chaude) et ça a un certain impact. Dans les fermes d’aquaculture, ça a assez bien été pendant la COVID, avec quelques exceptions (…) On a vu des fermetures d’élevages (aquicoles) dans des pays asiatiques, mais comme il y a eu une reprise, tout s’enchaîne. Avec la crevette d’aquaculture qui entre en concurrence avec la crevette transformée au Québec, c’est sûr que ça ne bénéficie pas à la crevette nordique», précise Sandrine Bureau.

La crevette nordique est soumise à des fluctuations assez importantes du prix moyen au fil des ans. Ainsi, ce prix moyen est passé de 1,34 $ la livre en 2016, à 1,07 $ en 2017 et à 1,54 $ en 2018, avant la poussée à 1,68 $ en 2019, puis à la chute draconienne de 40 %, à 1,07 $ il y a un an.

Durant cet intervalle de 2016 à 2020, les revenus globaux des crevettiers sont passés d’un seuil majeur de 48,9 M$ en 2016, à 27,6 M$ en 2017, puis à 27,8 M$ en 2018, et à 31,2 M $ avant les 25,8 M$ de l’année suivante, soit 2020.

Il n’est pas exceptionnel de voir des crevettiers pêcher encore au mois de novembre, en dépit des conditions météorologiques plus difficiles qu’en été. La capture commence dans des conditions comparables au début d’avril. En outre, certains crevettiers possédant des quotas importants ont besoin de plus de temps pour capturer leur crustacé, sans compter les possibilités de bris mécaniques en cours de saison. Enfin, des pêcheurs vont préférer concentrer leurs captures quand l’eau est plus froide, donc au printemps et à l’automne, alors que la qualité est meilleure, un facteur porteur d’un prix un peu plus élevé.

ÉCONOMIE – page 12 – Volume 34,5 Décembre 2021-Janvier 2022

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Gilles Gagné
Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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