jeudi, avril 25, 2024
AccueilNouvellesActualitésLe ministre André Lamontagne remet en question certaines attentes du Regroupement des...

Le ministre André Lamontagne remet en question certaines attentes du Regroupement des mariculteurs du Québec

Bien qu’il dise le MAPAQ et son équipe en dialogue continu avec le Regroupement des mariculteurs du Québec (RMQ), «pour trouver des solutions structurantes aux défis et ouvertures de ce secteur», le ministre André Lamontagne remet en question certaines de ses attentes. C’est ainsi qu’il rejette notamment la demande du président du Regroupement, Sylvain Vigneau, pour que le facteur pandémie soit inclus dans la couverture du Programme de gestion des risques liés aux phénomènes naturels exceptionnels, afin d’atténuer les pertes de revenu liés à la COVID-19.  

«Le programme de gestion des risques liés aux phénomènes exceptionnels ne vise pas à protéger les entreprises contre les risques du marché, explique le ministre. La COVID-19 a eu un impact sur le secteur à travers ses effets sur l’ensemble du marché de consommation des produits alimentaires. Et malheureusement, toutes les entreprises du secteur bioalimentaire du Québec ont eu à faire face au même défi.» André Lamontagne souligne également que les mariculteurs ont pu bénéficier de la panoplie de mesures d’aides gouvernementales mises en place pour faire face aux défis de la pandémie.

PROGRAMME REMIS EN QUESTION

Cela dit, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec n’est même pas certain que le Programme de gestion des risques liés aux phénomènes naturels exceptionnels sera renouvelé, tel qu’espéré par le RMQ. Entré en vigueur en avril 2018, ce programme élaboré en consultation avec l’industrie maricole est venu à échéance le 31 mars dernier. Cependant, André Lamontagne relève qu’en deux ans, le MAPAQ n’a reçu qu’une seule demande d’aide financière.  

«Ça indique que ce secteur n’a pas eu à faire face à des catastrophes d’origine naturelle ou climatique, comme la prédation des moules par les canards, fait-il remarquer. Dans ce contexte, notre réflexion concernant le Programme de gestion des risques liés aux phénomènes naturels exceptionnels n’est pas terminée. Nous allons poursuivre notre travail avec les entreprises du secteur maricole, avec le Regroupement des mariculteurs du Québec, afin de mettre en place les meilleurs outils pour les appuyer et atteindre la cible que nous nous sommes donné dans le Plan d’action ministériel pour l’industrie maricole 2018-2025, c’est-à-dire de doubler la production d’ici 2025.»

Le ministre Lamontagne fait aussi valoir que depuis le confinement dû à la pandémie, le MAPAQ a consacré beaucoup d’efforts à la recherche de solutions pour contrer les effets majeurs de la COVID-19, notamment sur l’industrie des pêches et de l’aquaculture. Il est lui-même intervenu directement auprès de ses collègues des autres provinces des Maritimes pour résoudre un problème d’approvisionnement en naissains d’huîtres. «Au début du confinement, le Regroupement des mariculteurs du Québec (RMQ) s’inquiétait de l’approvisionnement depuis les autres provinces dans le contexte de fermeture de la circulation entre les provinces, précise André Lamontagne. Suite à mon intervention, le premier ministre du Nouveau-Brunswick en particulier s’en est occupé personnellement.»

RÔLE DE MERINOV

D’autre part, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec se distancie des critiques au sujet du projet de recherche Optimal sur l’élevage des algues laminaires. Le producteur Jean-Philippe Hébert des Fermes Marines du Québec, qui en fait l’élevage depuis 2013, qualifie notamment sa production de marginale, malgré les 3 M $ investis chez Merinov en 2014-2017 pour le développement de cette algue brune qu’on appelle communément la lasagne de mer. «Je me demande où est allé l’argent parce que dans le Maine ils ont commencé en même temps, ils ont eu moins de financement qu’au Québec et ça a grossi au point de devenir une grosse industrie florissante, alors qu’ici on est au même stade», questionne M. Hébert.

«Le programme de recherche Optimal a été financé par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et par la Fondation canadienne pour l’innovation, répond André Lamontagne. Il a été réalisé par Merinov en collaboration avec des entreprises québécoises et des partenaires de recherche. Ces travaux ont permis de développer des connaissances et d’adapter des technologies qui sont susceptibles d’optimiser la culture et la transformation de la laminaire sucrée. Cette étape a nécessité d’adapter les techniques de culture développées dans d’autres régions du monde afin de les rendre possibles au Québec où les conditions environnementales, comme la glace, la température froide et la courte saison estivale, sont plus rudes et donc plus difficiles pour la production. Des essais de production de plantules en écloserie et de culture en mer sur plusieurs années ont donc été nécessaires afin d’optimiser les techniques.»

De plus, le ministre indique que ces connaissances et ces technologies sont non seulement disponibles, mais elles ont aussi été transférées à quelques entreprises qui ont souhaité s’investir dans cette production nouvelle au Québec. «Le MAPAQ n’intervient pas directement dans les relations entre Merinov et les entreprises bénéficiant de leurs services, dit-il. Merinov est un organisme à but non lucratif géré par un conseil d’administration indépendant du MAPAQ.»

Le MAPAQ n’en a pas moins renouvelé son entente avec Merinov en 2018 pour une durée de cinq ans, rappelle André Lamontagne. «Le MAPAQ confie à Merinov le mandat de soutenir le développement et la compétitivité de l’industrie des pêches et de l’aquaculture du Québec, dit-il. L’entente entre le MAPAQ et Merinov prévoit des indicateurs de reddition de comptes à l’égard entre autres des activités, de la gouvernance et de la gestion des ressources.»    

De plus, le ministre mentionne que les activités réalisées par tous les centres de recherche et d’expertise soutenus par le MAPAQ sont au cœur d’un secteur bioalimentaire innovant et prospère. «La conduite responsable en recherche ainsi que l’application de hauts standards en matière de gouvernance des centres de recherche sont prioritaires pour le Ministère», affirme-t-il.

MARICULTURE – page 19 – Volume 33,4 Septembre-Octobre-Novembre 2020

300 X 250 Chantier naval Forillon
300 X 250 Techno Soude Marine
300 X 250 Marindustriel
300 X 250 Polymos
300 X 250 Mackay Marine
300 X 250 Wajax MTU
300 X 250 Entreprises Shippagan Ltée
300 X 250 Wajax Volvo Penta
300 X 250 Harnois Énergies
300 X 250 Lelièvre, Lelièvre et Lemoignan
300 X 250 Desjardins
300 X 250 Hydraunav
300 x 250 Trinav
300 X 250 CNESST
300 X 250 Marentrack
300 X 250 Fonds régionaux de solidarité FTQ
helene.fauteux@icloud.com'
Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
ARTICLES RELIÉS
- Annonceurs -
300 x 250 Trinav
300 X 250 Fonds régionaux de solidarité FTQ
300 X 250 Entreprises Shippagan Ltée
300 X 250 CNESST
300 X 250 Wajax Volvo Penta
300 X 250 Marentrack
300 X 250 Lelièvre, Lelièvre et Lemoignan
300 X 250 Mackay Marine
300 X 250 Desjardins
300 X 250 Chantier naval Forillon
300 X 250 Harnois Énergies
300 X 250 Marindustriel
300 X 250 Wajax MTU
300 X 250 Techno Soude Marine
300 X 250 Polymos
300 X 250 Hydraunav

POPULAIRES