jeudi, avril 25, 2024
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Les homardiers madelinots enregistrent d’excellentes captures

Tout comme l’an dernier, tous les superlatifs sont bons pour décrire la saison de pêche 2019 au homard, aux Îles-de-la-Madeleine. Selon le rapport statistique préliminaire du ministère des Pêches et des Océans Canada (MPO), les débarquements étaient en hausse de 12 % aux deux tiers de la saison, avec un cumul de plus de 8,8 millions de livres.

Quant au prix moyen payé à quai avant ajustement, il est de 6,59 $ la livre après six semaines de pêche, contre 6,15 $ pour la même période de l’an dernier. Il s’agit d’une progression de 7 %, selon les données l’Office des pêcheurs de homard des Îles. Ce dernier calcule toutefois qu’il y a un écart moyen de 0,39 $ la livre, avec le prix plancher établi en vertu de la balise du Seafood Price Current, incluse au mécanisme de fixation des prix de la convention 2019 de mise en marché, inscrite au plan conjoint.

«MEILLEURE SAISON À VIE»

Quoi qu’il en soit, Roberto Bourgeois de Millerand qualifie d’exceptionnelle cette saison 2019. Le capitaine du TRÉSOR DU GOLFE calcule qu’il avait, en date du 15 juin, une avance de 6 000 livres sur ses captures de la saison précédente. «C’est beaucoup!, se réjouit-il. C’est ma meilleure saison à vie. Ça a augmenté beaucoup du côté nord. C’est dur à expliquer, mais c’est le «fun» à pêcher!»

«À date, c’est bien parti, enchaîne Steve Burke, capitaine du LIAM’S LEGACY de Grosse-Île, également au nord de l’archipel. L’année passée, j’avais quatre, cinq pêches de plus de 1 000 livres, et cette année, j’en ai quatre, cinq en bas de 1 000 livres. La météo est un facteur important; ça ne cage pas bien quand il y a de la houle.»

«La météo est bonne et le homard est au rendez-vous, confirme pour sa part le capitaine du HÉLÈNE DANY, Dany Longuépée, de l’Étang-du-Nord. On ne sait pas si le homard qui a migré du sud vers le nord est juste passager ou non, mais on va prendre ça une année à la fois. Il y a aussi du bon recrutement; c’est intéressant!»

UN BÉMOL      

Son confrère de Pointe-aux-Loups, Yves Bénard, calcule avoir de 3 000 à 4 000 livres de plus, par rapport aux deux premiers tiers de la saison 2018, qui s’était elle-même soldée par une abondance sans précédent des débarquements. «C’est excellent!, s’enthousiasme le capitaine du PEPÉ FLO; c’est une autre année record, jusqu’à présent. La température aide beaucoup, mais il y a aussi beaucoup de petits et de raveuses; il y a du homard partout!»

Il y a un bémol, cependant, du côté de Grande-Entrée. Alors que le MPO rapporte des hausses de débarquements allant de 17 % à 27 % dans les ports du côté nord, et de 9 % à 16 % dans ceux du sud, seule la capitale du homard des Îles-de-la-Madeleine, qui abrite plus du tiers de la flottille, affiche une stabilité par rapport à 2018, avec zéro variation après six semaines de pêche.

Roger Cyr, capitaine du JEAN YANICK, qui en est à son 38e printemps, dit que sa meilleure saison remonte à il y a deux ans. «Personnellement, je suis en train de faire la même chose que l’an dernier, dit-il. Ce n’était pas dans le top; 24 000 livres. Je me fie de me rendre là.» Selon M. Cyr, la ressource se serait déplacée plus au large et vers Havre-aux-Maisons, à l’ouest du chenal de Grande-Entre. «Le homard, il se promène, poursuit-il. À l’est, on n’a pas de grosses prises. C’est bon, mais c’est stable; entre 400 et 600 livres par jour.»

LA BOËTTE COÛTE CHER      

À la Pointe-Basse, un canton de Havre-aux-Maisons justement, Achille Chiasson qualifie d’extraordinaire sa 44e saison de pêche au homard. «La température est exceptionnelle, se félicite le capitaine du COBRA II. Le prix aussi; 7,07 $ pour la première semaine, on n’a jamais vu ça! Et les captures, c’est vraiment bon. L’an passé j’ai pris 25 000 livres et là, je suis parti pour une trentaine de mille c’est certain.»

Cela dit, M. Chiasson profite de cette tribune pour dénoncer le prix de la boëtte, qui aurait augmenté d’au moins 15 % par rapport à l’an dernier, selon lui. «C’est exagéré, dit-il. Ça coûte entre 400 $ et 500 $ par jour pour boëtter. Ça n’a aucun sens!». Le capitaine du COBRA II va jusqu’à prôner l’imposition d’un même appât artificiel pour tous, afin de réduire la pression sur le maquereau et la plie, dont les stocks sont mal en point. «Moi, je suis 100 % en faveur d’une boëtte synthétique qu’on n’aurait pas la peine de détruire une espèce pour en pêcher une, affirme-t-il. Chercher à trouver une boëtte qui remplace le poisson frais, on n’y arrivera jamais. Mais le homard va rentrer pareil.»

«C’est vrai que la boëtte coûte cher, renchérit Denis Cyr de Havre-Aubert. Mais, avec le prix du homard qui augmente, tout augmente : les appâts, le fuel. Heureusement, on a eu beaucoup plus de maquereau frais dans nos filets cette année. C’est grâce au vent d’est-sud-est qui l’a fait entrer dans la baie (de Plaisance)», analyse le capitaine du SMOAK N OAKUM. M. Cyr qualifie d’ailleurs de très bonne sa saison de pêche 2019, qui surpasse ses prises records de la précédente. «Ce serait mentir que ce n’est pas bon», dit-il.

PRIX RECORD    

De son côté, le capitaine du PIERRE CHARLES de Cap-aux-Meules, Gabriel Chiasson, qualifie également sa saison 2019 de meilleure à date, en carrière. Après six des neuf semaines de pêche, il calculait avoir une légère augmentation d’environ 2 000 livres par rapport à la même période de l’an dernier. «Ça va bien, commente-t-il. Je n’ai que deux journées de perdues à cause du vent, mais rien qu’une fois ça été plus «rough», avec des cages brisées. Et c’est une année record pour le prix; s’il y en a qui ne sont pas contents, il y a quelque chose qui ne marche pas!»

«C’est une bonne saison, conclut en écho Jesse Dickson, capitaine du GRAND DAD’S LAD, de l’Île d’Entrée. Les prises, c’est un petit peu mieux que l’an dernier et le prix, on ne peut pas vraiment se lamenter. Si on se compare à l’Île (du-Prince-Édouard), on a tout le temps eu un meilleur prix depuis le début. On ne peut pas se lamenter de ça. Et pour la température, cette année, on est gâté. L’année passée, on l’a eu «rough» assez, mais jusqu’à présent je n’ai manqué qu’une seule journée.»

LES ÎLES-DE-LA-MADELEINE – page 4 – Volume 32,3 Juin-Juillet-Août 2019

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Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
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