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Pêche au flétan atlantique : rapide et de courte durée pour les madelinots

Les pêcheurs de flétan atlantique des Îles-de-la-Madeleine ont débarqué 100,69 tonnes de poisson au cours de la saison 2019, qui s’est étalée sur 11 semaines, du 4 juillet au 18 septembre. Selon les données préliminaires de Pêches et Océans Canada, il s’agit d’un léger dépassement de leur quota global, révisé pour tenir compte des dépassements de l’année précédente, établi à 90 268 tonnes. Ce dernier était lui-même en hausse de 14 % par rapport à 2018.

«Ç’a été une bonne année vu la petite augmentation qu’on a eue, commente Charles Poirier, président du Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des Îles (RPPCÎ). Le flétan était au rendez-vous. Tant sur les côtes qu’en milieu hauturier, sur le Banc des Orphelins, par exemple, il y a du flétan en masse. Le stock est en bonne santé.»

Frustrations      

Les 139 participants à la pêcherie disposaient chacun de deux semaines pour capturer leur quota individuel moyen de 1 320 livres de flétan. La poignée d’une vingtaine de pêcheurs qui a bâti l’historique de pêche de l’archipel, dont Ghislain Cyr, de l’Étang-du-Nord, bénéficie d’une part additionnelle de 6,5 %. Ce dernier précise avoir capturé son allocation de près de 2 500 livres en l’espace d’une journée. «La saison 2019 a été vite. Une pêche, et c’était fini», déplore-t-il.

Le capitaine du Biock a encore en travers la gorge le nouveau régime de partage permanent de la ressource qui a été instauré en 2017. «Un gain d’historique de 6,5 % par rapport à 50 % dans les autres pêcheries, c’est ridicule! Pêches et Océans Canada a acheté la paix en donnant l’historique à tout le monde; c’était pour avoir du «chialage» égal des deux bords.»

«Quand on a commencé à se «fighter» justement pour ça, on parlait d’une moyenne de 500 livres au pêcheur, et là on est rendu à 1 400 livres chaque, souligne pour sa part le président du RPPCI. Ça fait que c’est quand même bon. Mais, pour avoir une pêche vraiment rentable, ça prendrait au moins trois, quatre mille livres au pêcheur.»

Saison écourtée

De plus, Charles Poirier se désole que la saison de pêche au flétan soit écourtée. «C’est pas normal qu’une pêche se termine à la mi-septembre quand c’est le temps de pêcher, quand la température est fraîche, souligne-t-il. Aller pêcher dans le mois de juillet quand il fait 25-30 degrés sur le pont des bateaux, c’est quand même une autre histoire. Nous, on aimerait mieux que la saison soit plus longue : aller au moins jusqu’à la fin octobre, pour rapporter du meilleur produit.»

À ce propos, le capitaine du Bay Catcher, de la Pointe-Basse, fait remarquer que le prix du flétan est nettement plus élevé en fin de saison qu’au début. «Au mois de juillet, les premiers qui y sont allés ont eu 3,50 $, 4 $ la livre. Ça a monté jusqu’à 7,50 $, à la fin août, mi-août, puis là ça a fini aux alentours de 6 $. Ça fait que c’est pas dur à calculer : c’est le double !»

Cela dit, le prix payé à quai était en légère augmentation par rapport à l’an dernier, note Ghislain Cyr. Le pêcheur de l’Étang-du-Nord note toutefois qu’il était inférieur à celui des Maritimes. «On n’est pas payé comme à l’extérieur, dénonce-t-il, loin de là! Ils ont de 25 à 30 cents de plus en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard, où ils ont eu jusqu’à 9 $ la livre.»

Enfin, notons que l’Institut des sciences de la mer de l’Université du Québec a poursuivi, pour une troisième année, son marquage satellite du flétan atlantique du golfe visant à aider le MPO à mieux cibler les stations d’échantillonnage pour ses évaluations d’abondance de la ressource. Ces travaux sont menés en collaboration avec l’Université Memorial de Terre-Neuve. Charles Poirier dit espérer qu’ils conduiront à une augmentation de 25 à 30 % du contingent global pour 2021. «Là, on est gelé pour deux ans; l’augmentation de cette année c’est pour deux ans. Nous autres on avait demandé 25 % et on a eu 15 %. C’est que le gouvernement y va modérément. Sauf que le flétan est au rendez-vous et il y en a en grande quantité partout. C’est une ressource qui est en hausse.»    

LES POISSONS DE FOND – page 35 – Volume 32,5 Décembre 2019 – Janvier 2020

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Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
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