jeudi, mars 28, 2024
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Pêche au homard : un début de saison peut-être plus hâtif

C’est le vendredi 11 mars que se tiendra la réunion annuelle du comité consultatif de gestion du stock de homard de la zone 22 des Îles-de-la-Madeleine. Le biologiste de l’Institut Maurice-Lamontagne, Benoît Bruneau, qui a succédé à Louise Gendron, doit y présenter son premier rapport d’évaluation scientifique. Le ministère des Pêches et des Océans (MPO) y dévoilera aussi les résultats d’un sondage sur la date d’ouverture, mené en janvier auprès des 325 détenteurs de permis. En l’absence de glace, il y a fort à parier que la mise à l’eau des cages se fera le samedi 30 avril, plutôt que le 7 mai.

De plus, le MPO annoncera que les pêcheurs de homard continueront d’avoir le choix entre la version papier et la version électronique du livre de bord, pour le suivi de leurs captures. Il faut toutefois s’attendre à ce que le mouvement de contestation contre toute forme de carnet de consignation, initié l’an dernier, soit relancé, puisqu’il prend désormais la forme d’une nouvelle entité légale, le Rassemblement des pêcheurs et des pêcheuses des côtes des Îles. Et, alors qu’il rallie près des deux tiers des membres de la flottille de pêche, le MPO ne peut se permettre d’en faire abstraction. Il devra donc lui faire une place autour de la table des discussions.

CAP DAUPHIN DÉBOUTÉE

D’autre part, la Cour supérieure a rendu, à la fin janvier, deux décisions favorables à la Société de valorisation du homard des Îles-de-la-Madeleine, gérée par l’Office des pêcheurs. Le tribunal ordonne à la Coopérative des pêcheurs du Cap Dauphin de lui verser les sommes dues pour la gestion 2014, au cout de 0,07 $ la livre, du programme d’identification des captures. La Cour rejette donc les prétentions de la Coop à l’effet que l’ordonnance préalable de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec, rendue en mars 2015, était déraisonnable.

La Cour supérieure ordonne également à la Coop du Cap Dauphin de verser les intérêts et les taxes associés aux sommes dues, pour un montant global de plus de 191 000 $. Le tribunal donne ainsi raison à la Société de valorisation qui reprochait à la Régie de ne pas en avoir tenu compte dans sa propre ordonnance. La directrice générale de la Coop, Ruth Taker, s’en déclare déçue. «D’abord, ils ne veulent pas les avoir (les étiquettes), les marchés que nous avons à l’heure actuelle. Je ne dis pas que ce n’est pas bon pour le futur, mais on n’est pas dans la bonne année pour le faire. C’est comme avant, ou en tout cas, c’était négatif pour notre part parce les pêcheurs payaient pour quelque chose dont ils ne voyaient pas les revenus par la suite. Voyez-vous?»

Cela dit, madame Taker se félicite de ce que la multiplication de ses recours contre le programme des identifiants ait quand même mené à le rendre volontaire plutôt qu’obligatoire, dans le cadre de la convention 2015 du plan conjoint.

UNITÉ ÉBRANLÉE?

L’Office des pêcheurs de homard des Îles espère, quant à lui, que toute cette saga n’affectera pas l’unité de la flotte. Dans un communiqué adressé aux pêcheurs, il qualifie de malheureux les arguments plaidés par la coop à l’effet que l’entente conclue avec l’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP) pour la création de la Société de valorisation du homard était le fruit de fausses représentations. Le tribunal a non seulement rejeté cet argument, mais a aussi précisé qu’il n’était pas du ressort des acheteurs de se soucier que les pêcheurs soient consultés ou non sur la mise en place du programme.

L’Office déplore que la coop ait jusqu’à demandé d’être exemptée de la convention de mise en marché du plan conjoint sous prétexte d’un statut particulier, parce qu’elle est constituée de pêcheurs. Or, la Coopérative du Cap Dauphin a bel et bien le statut d’acheteur, d’autant que sa dirigeante siège au sein du conseil exécutif de l’AQIP.

L’Office dit espérer que toute cette histoire n’ébranlera pas le respect qui s’était établi entre les pêcheurs coopérants et les autres pêcheurs du territoire qui reconnaissent l’importance du plan conjoint du homard pour la défense de leurs intérêts financiers.

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À la fin janvier, la Cour supérieure a rendu deux décisions favorables à la Société de valorisation du homard l’opposant à la Coopérative des pêcheurs du Cap Dauphin concernant la gestion 2014 du programme d’identification des captures.

L’AQIP REVIENT À LA CHARGE

Cependant, cela n’empêche pas l’AQIP de revenir à la charge pour obtenir l’abolition de la balise du Seafood Price Current, utilisée pour la fixation du prix payé à quai, aux Îles. En vertu de la convention de mise en marché, les pêcheurs reçoivent un ajustement de prix lorsqu’il y a un écart de plus de 0,25 $ la livre, entre ce qui a été payé au débarquement et la valeur témoin du marché américain. Or, le directeur général de l’AQIP, Jean-Paul Gagné, persiste à affirmer que cette mesure affecte la rentabilité des acheteurs de homard du territoire. «C’est fatigant un peu pour les industriels, parce que le Seafood Price Current, c’est très rare qu’on l’atteint, dit-il. Comme l’été dernier, il y a eu un écart terrible un moment donné : ça dépassait le 1 $ la livre. Ça fait qu’à partir de là, c’est compliqué pour nous autres.»

On se rappellera que la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec a elle-même maintenu la valeur témoin du Seafood Price Current dans le mécanisme de fixation des prix du plan conjoint, dans une décision arbitrale rendue en juin dernier.

LES ÎLES-DE-LA-MADELEINE – page 14 – Volume 29,1 – Février – Mars 2016

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Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
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