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Port de Pointe-aux-Loups : des problèmes d’ensablement répétitifs à l’extérieur du havre de pêche

Les sept pêcheurs de homard rattachés au port de Pointe-aux-Loups, aux Îles-de-la-Madeleine, s’inquiétaient de l’apparition, à deux semaines de la mise à l’eau des cages, d’une bande de sable à l’extérieur de leur havre.

Le problème, c’est qu’elle se trouve au-delà du gabarit de dragage calculé par Pêches et Océans pour assurer un passage sécuritaire des bateaux à temps pour le début de la saison de pêche, qui était fixé au samedi 7 mai à 5 heures.

Selon Boussaad Akrour, directeur régional des ports pour petits bateaux au bureau du MPO à Québec, le ministère n’a pas la permission de creuser à l’extérieur des limites établies. «Nous n’avons pas d’autorisation (d’Environnement et Changements climatiques Canada), nous n’avons pas de mandat, ni de gabarit. Parce qu’il nous faut changer tout le gabarit pour pouvoir agir. Ça prend plusieurs étapes», dit-il pour expliquer la complexité de la planification des opérations de dragage.

«Mais quand une baleine passe, on ferme les zones de pêche en claquant des doigts!, ironise Pascal Chevarie, capitaine de MER DU NORD, qui craint pour sa sécurité. Normalement, Pêches et Océans n’autorise l’ouverture de la saison de pêche que si tous les havres sont sécuritaires, mais avec seulement 1,7 mètre d’eau sur la barre de sable, c’est loin d’être sécuritaire.»

À ce propos, M. Akrour assure que la première phase des travaux de dragage en prévision de l’ouverture de la saison de pêche au homard a été complétée en date du 4 mai, soit trois jours avant la mise à l’eau des casiers. De plus, une carte de relevés bathymétriques a été remise aux pêcheurs de Pointe-aux-Loups pour leur indiquer la présence de la barre de sable en question et le chemin pour la contourner.

Bien que cette contrainte ne les ait pas empêchés de prendre la mer en même temps que tout le monde, le 7 mai, Pascal Chevarie affirme qu’elle les freinera dès que le vent soufflera du nord à plus de 20 nœuds. «On va perdre 10 jours de pêche garanti, anticipe-t-il. À la minute qu’il va trop venter, on ne pourra pas sortir. Et on risque une répétition du drame du EMMA-JOAN (qui a chaviré sur une lame de sable à Grosse-Île en 2017 et dont les membres d’équipage ont frôlé la noyade) parce que la décision de rester à quai est de plus en plus difficile à prendre ces dernières années, à cause de la hausse des frais.»

EXPLOSION DES VOLUMES À DRAGUER

Pour sa part, Boussaad Akrour admet que l’ensablement des havres de pêches est un phénomène qui prend de l’ampleur, ces dernières années, sous l’effet des changements climatiques qui contribuent à la dynamique de déplacement des sédiments. Cette année, les volumes de sédiments dragués et les coûts qui y sont associés ont «explosé», par rapport à l’année 2021, qu’il qualifie déjà d’exceptionnelle. «Globalement, on a à peu près 16 % de volumes   à draguer de plus, précise-t-il. Mais de manière plus détaillée par site, on a quand même des augmentations très significatives. À titre d’exemple, à l’île   d’Entrée et à Grande-Entrée, on augmente de 25 %, à Millerand c’est autour de 27 % et près de 30 % pour Grosse-Île.»

La facture, elle, est passée de près de 2,1 M $ en 2019-2020, à plus de 3,2 M $ en 2021-2022. Il s’agit d’une hausse de 52 % en trois ans. «C’est clair que l’ensablement est un phénomène naturel qu’on ne pourra pas arrêter, prévient M. Akrour. Il faut voir comment on peut en amoindrir, en minimiser les impacts.»

D’ailleurs, une première étude est en cours à Grande-Entrée pour étudier les phénomènes causant l’augmentation de l’ensablement du chenal du port et proposer des solutions, «en considérant les changements climatiques». Le mandat a été confié à la firme d’ingénierie Stantec, dont un rapport préliminaire est attendu pour le mois de juin. On devrait alors savoir si on pourra extrapoler aux autres havres de pêche, ou si une étude distincte pour chacun sera requise.

LES ÎLES EN BREF – page 32 – Volume 35,2 Avril-Mai 2022

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Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
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