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Stabilité ou déclin dans les résultats économiques pour les poissons de fond, les poissons pélagiques, les mollusques et les échinodermes

Les résultats économiques rattachés aux poissons de fond, aux poissons pélagiques, aux mollusques et aux échinodermes ont été marqués par la stabilité dans la plupart des cas, en 2022. En ce qui a trait aux poissons pélagiques toutefois, le moratoire sur la pêche au maquereau et la suspension de la capture au hareng de printemps ont diminué les retombées de ces espèces au Québec.

En matière de poissons de fond, les revenus globaux de capture ont légèrement diminué en 2022 par rapport à 2021, passant de 15,7 millions de dollars (M$) il y a un an à 15,5 M$ cette année, soit une baisse de 1,3 %. Le volume des prises est passé de 2 643 à 2 559 tonnes métriques, un fléchissement de 3,2 %.

Comme c’est devenu la norme depuis plusieurs années, ce sont les débarquements de flétan atlantique qui ont constitué la majorité des revenus associés aux poissons de fond en vertu d’une valeur des prises de 8,6 M$. C’est 56 % de la valeur totale de cette catégorie et 1,2 M$ de plus que la moyenne de revenus des cinq dernières années, qui se situait à 7,4 M$.

Le turbot, ou flétan du Groenland, a pris la seconde position, comme c’est aussi le cas depuis quelques années, en vertu de prises totalisant 3,9 M$ en valeur, soit 25 % des revenus totaux découlant des poissons de fond. C’est toutefois moins que les 4,6 M$ de moyenne des cinq dernières années.

Les prises de morue demeurent marginales, en fonction d’une valeur de 400 000 $ en 2022.

«On voit de la stabilité dans le poisson de fond. On a vu une légère baisse des volumes totaux, mais les prix sont en hausse pour le flétan atlantique, le flétan du Groenland et la morue», signale Marilou Des Roberts, chercheuse analyste au ministère fédéral des Pêches et des Océans.

Régionalement, c’est en Gaspésie que les prises de poissons de fond sont les plus importantes parmi les secteurs du Québec maritime. Les 1 784 tonnes métriques de captures en 2022 ont représenté 69,7 % du volume québécois, et les 10,5 M$ en découlant ont constitué 67,75 % des revenus. Ces revenus avaient atteint 10 M$ en 2021, et les prises s’étaient établies à 1 609 tonnes, soit respectivement 63,7 % et 60,9 % des totaux québécois. En Gaspésie, les revenus ont donc augmenté de 5 % entre 2021 et 2022 alors que les prises ont crû de 11 %.

Sur la Côte-Nord et aux Îles-de-la-Madeleine, les baisses de captures ont contrebalancé la hausse gaspésienne.

Dans l’archipel, les prises de poissons de fond sont passées de 513 à 406 tonnes métriques entre 2021 et 2022, une chute de 20,9 %. Les revenus ont fléchi de 3 M$ à 2,6 M$, une baisse moins prononcée de 13,33 %.

La Côte-Nord a été plus touchée, en vertu d’un fléchissement de 523 à 370 tonnes métriques de volume de prises, soit 29,3 %. Là aussi, la baisse de revenus a été moins forte, de 2,7 M$ à 2,3 M$, à 14,8 %.

MOLLUSQUES ET ÉCHINODERMES

Dans le domaine des mollusques et des échinodermes, la situation s’est améliorée en 2022, comparativement à 2021, en matière de revenus. Ils sont passés de 10 M$ l’an passé à 11,7 M$ cette année, le second meilleur exercice sur ce plan au cours des huit dernières années. C’est une hausse de 17 %. En 2017, les recettes avaient atteint 12,4 M$.

Les prises et récoltes ont diminué entre 2021 et 2022, passant de 3 710 à 3 466 tonnes métriques, une baisse de 6,5 %. Depuis 2015, la meilleure année était survenue en 2016, grâce à un volume de 4 910 tonnes métriques.

La Côte-Nord constitue de loin le meneur des secteurs maritimes québécois en matière de mollusques et d’échinodermes, en vertu d’un volume de 1 976 tonnes métriques en 2022, 41 tonnes de moins qu’en 2021. Les statistiques de cette année sont encore préliminaires. Ces 1 976 tonnes ont généré des revenus de 6,4 M$, soit 700 000 $ de plus qu’en 2021. C’est une hausse appréciable de 12,3 %. C’est sur la Côte-Nord que 57,1 % des volumes sont réalisés et 54,7 % des revenus dans ce domaine.

La Gaspésie a terminé de justesse devant les Îles-de-la-Madeleine en matière de retombées en 2022, en fonction de revenus de 2,7 M$ découlant de prises et de récoltes de 817 tonnes métriques. C’est 400 000 $ de mieux que les 2,3 M$ de 2021, ou 17,4 %, mais le volume a diminué de 14,1 %, puis-qu’il s’établissait à 951 tonnes en 2021.

Les Îles-de-la-Madeleine talonnent la Gaspésie pour les mollusques et échinodermes, en vertu de revenus de 2,6 M$ en 2022, des retombées découlant d’un volume de 673 tonnes. En 2021, les revenus s’étaient établis à 2,1 M$. Ils ont donc grimpé de 23,8 %, alors que le volume, de 742 tonnes en 2021, a fléchi de 9,5 % en 2022.

Les principaux revenus ont été générés par l’oursin, avec 4,6 M$ pour 39 % du volume total, suivi par le pétoncle, à 2,6 M$ et 22 %, le concombre de mer, avec 1,5 M$ et 13 %, le buccin, avec 1,5 M$ et la mactre de Stimpson, avec 1 M$ et 8 % du volume.

«De façon générale, à part le homard et le crabe, il y a eu des hausses de prix à peu près partout, incluant les mollusques et échinodermes. J’attribue ça à une augmentation générale des coûts d’exploitation», note l’économiste Ali Mabassouba, de Pêches et Océans Canada.

POISSONS PÉLAGIQUES

Le secteur des poissons pélagiques constitue sans doute, avec la morue pour les poissons de fond, le plus préoccupant des domaines de pêches commerciales au Québec. Entre 2021 et 2022, les prises totales, déjà inférieures de moitié par rapport à celles de 2015, ont fléchi de 4 485 à 4 019 tonnes métriques, une baisse de 10,3 %. Les revenus ont suivi une tendance encore plus prononcée vers le bas, passant de 3,21 M$ à 1,93 M$, une chute de 39,8 % entre 2021 et 2022.

Les captures de maquereau, d’une valeur de 910 000 $ en 2021, ont été rayées du tableau cette année. Il est resté 1,84 M$ pour le hareng et 93 000 $ pour le capelan, La Côte-Nord a dominé en volume, grâce à des prises de 2 943 tonnes métriques, comparativement à     1 066 en Gaspésie. La valeur des captures sur la Côte-Nord a atteint 1 M$, comparativement à 900 000 $ en Gaspésie. Les captures et les retombées sont maintenant très basses aux Îles-de-la-Madeleine en matière de poissons pélagiques.

ÉCONOMIE – page 12 – Volume 35,5 – Décembre 2022 – Janvier 2023

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Gilles Gagné
Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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