jeudi, mars 28, 2024
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Un bon départ pour les homardiers gaspésiens

Les homardiers de la Gaspésie ont connu une bonne première semaine de capture malgré du temps un peu capricieux qui leur a fait perdre une à deux journées d’activités, parfois trois, selon les endroits. Les pêcheurs avaient en outre hâte d’être fixés sur un prix.
Ce prix était arbitrairement fixé à 7$ la livre au cours des premiers jours de captures parce que les acheteurs n’avaient pas encore effectué leurs premières ventes. Le 8 mai, plusieurs pêcheurs avaient reçu la confirmation d’un prix de 7,75 $ la livre pour leur première semaine d’activités.
Les homardiers étaient satisfaits des volumes de prises débarquées lors de cette première semaine, qu’ils auraient dans bien des cas souhaité démarrer comme prévu les 22 et 23 avril alors que la mise à l’eau des casiers a eu lieu le 29 et leur première levée le lendemain.
«C’était une très belle semaine. Le homard est au rendez-vous, même si on n’a pas la température qu’on veut», disait Pierre-Paul Couture, qui pêche le homard à partir du quai de Grande-Rivière en allant vers l’ouest (sous-zone 20A-9).
Monsieur Couture a capturé 800 à 900 livres par jour la première semaine, alors que l’an dernier, qui était pourtant une bonne saison, il sortait 400 ou 500 livres. «Avec les conditions de pêche qu’on a, je trouve ça excellent. L’eau est à 1 °Celsius alors que l’idéal est 6 °Celsius. J’ai hâte de voir quand l’eau va réchauffer».
Monsieur Couture avait cependant déjà perdu un jour de pêche le 2 mai à cause du mauvais temps et s’attendait à devoir prendre un congé forcé pour la même raison la fin de semaine du 6 et 7 mai.
L’avenir semble assuré, selon monsieur Couture : «On voit beaucoup de petites femelles avec des œufs, beaucoup de petits homards. Tu vois qu’il y a de la relève. Au bout de sept ans avec la montée de la mesure [taille légale], l’ensemencement, l’enrochement, on voit des résultats.»
Les homards ensemencés il y a sept ans atteignent d’ailleurs la taille légale de capture cette année.
À Saint-Georges-de-Malbaie, la météo difficile a affecté les captures, rapportait Jean-Marc Carbonneau. «C’est plus tranquille que l’an dernier mais c’est assez venteux du sud-est», dit-il. Monsieur Carbonneau a capturé une moyenne de 400 livres par jour la première semaine, soit 30% sous la moyenne de 2016, qui était une très bonne année. Le vendredi 5 mai, le pêcheur n’avait pas raté un jour de pêche malgré le mauvais temps.
À L’Anse-à-Beaufils, «ç’a été venteux mais les prises sont assez bonnes», disait Jean-Eudes Cloutier, qui pêche dans la sous-zone 20A-5 (en allant vers Percé). «Ça joue entre 400 et 500 livres.» Il croit que c’était une erreur de retarder d’une semaine la pêche. «Ils se sont trompés, on n’a pas eu le méchant temps annoncé.»
«Cette année, j’ai remarqué beaucoup de jeunes femelles avec des œufs. L’an dernier, je ne voyais pas ça», poursuit monsieur Cloutier.
Monsieur Cloutier craint toujours que la tempête du 30 décembre dernier ait nui à la population de homard, dans son secteur mais aussi ailleurs en Gaspésie. Du homard s’était échoué sur les plages lors de ces grandes marées combinées à de forts vents. Monsieur Cloutier s’attend à pouvoir mieux évaluer les impacts dans un mois.
Le pêcheur ne sait pas encore combien il sera payé pour son homard, mais entend dire que les marchés sont bons. Il ne serait pas surpris de recevoir 7,50 $ ou plus la livre.
À Newport, Jean-Marc Lambert avait réalisé à l’issue de la première semaine de très bonnes prises.
«J’ai pris en cinq jours et demi la même chose qu’en sept jours l’an passé, et c’est constant. J’ai pris hier matin 20 livres de moins qu’un jour avant, mais c’était peut-être 10 livres de plus que l’autre matin. Ça fait à peu près 500 livres par jour en moyenne», signalait monsieur Lambert le 7 mai.
Il aurait souhaité que le départ de la pêche soit lancé les 22 et 23 avril, comme c’était initialement prévu. «Je pense qu’on aurait été mieux de commencer une semaine plus tôt. Avant, la décision (des membres du conseil d’administration du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie) était prise pour la glace, pas pour le vent. Les pêcheurs sont capables de gérer le vent», dit-il.
Comme beaucoup de homardiers, Jean-Marc Lambert a débuté sa saison en plaçant ses casiers plus au large, mais il signale, en comparant ses prises avec celles d’autres pêcheurs évoluant plus proches du rivage, «qu’on a pas mal les mêmes volumes».
Quand Pêche Impact lui a parlé, il était sur le point de connaître le prix pour la première semaine. «Il y en a plusieurs qui savent pour combien ils travaillent. Nous, les pêcheurs de homard, on le sait souvent après».
Il est quand même optimiste pour la saison, et pour l’avenir de la pêche du homard, même s’il dit qu’après 33 ou 34 ans dans le domaine, il songe à s’en retirer.
«Ça augmente de 10 à 15% par an depuis les trois ou quatre dernières années. Ça commence à être intéressant. J’ai remarqué qu’on voit beaucoup de femelles avec des œufs dans dix brasses, et beaucoup plus de petits homards qu’on en voyait au large avant. Il y a beaucoup de femelles pour ce temps-ci de la saison. On ne voyait pas ça, les autres années», conclut-il.
À Saint-Godefroi, John-Daniel Vautier, qui pêche vis-à-vis Shigawake, un peu plus à l’est, avait perdu trois jours de capture sur huit, quand il a parlé à Pêche Impact. Il n’avait alors pas fait de comparaison serrée entre ses chiffres de 2016 et ceux de 2017.
«Je sais que cette année, c’est pas mal plus bas pour mon premier jour que l’an passé. Pour les autres journées, c’est pas mal plus égal. Je ne suis pas inquiet. Les captures sont meilleures (ces années-ci) que ce qu’on a eu avant», signalait-il le 7 mai.
Comme il le fait d’habitude, il s’est tenu plus au large en ce début de saison, «de 8-10 brasses à 15».
Il livre ses prises à Crustacés de Malbaie. Il n’avait pas encore de prix, le 7 mai, et il s’attendait de 7$ à 7,50$ la livre, «peut-être ajustable». Il s’attendait aussi à perdre quelques autres jours de pêche, en consultant la météo prévue pour la seconde semaine de mai.
«Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Dans toute l’année passée, on a perdu trois ou quatre jours de pêche et je suis rendu à trois après seulement huit jours. C’est comme le poker», dit monsieur Vautier.
Il se réjouit de voir beaucoup de femelles porteuses d’œufs, «beaucoup plus que d’habitude, et beaucoup de petits homards. On ne voyait pas ça au début de saison».

Par Gilles Gagné, Carleton et Geneviève Gélinas, Gaspé

Réf.: LA GASPÉSIE – pages 7 et 8 – Volume 30,2 Avril-Mai 2017

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Gilles Gagné
Gilles Gagné, né à Matane, le 26 mars 1960. J'ai fait mes études universitaires à Ottawa où j'ai obtenu un baccalauréat avec spécialisation en économie et concentration en politique. À l'occasion d'une offre d'emploi d'été en 1983, j'ai travaillé pour Pêches et Océans Canada comme observateur sur deux bateaux basés à Newport, deux morutiers de 65 pieds. Le programme visait l'amélioration des conditions d'entreposage des produits marins dans les cales des bateaux et de leur traitement à l'usine. Cet emploi m'a ouvert des horizons qui me servent encore tous les jours aujourd'hui. En 1989, après avoir travaillé en tourisme et dans l'édition maritime à Québec, je suis revenu vivre en région côtière et rurale, d'abord comme journaliste à l'Acadie nouvelle à Campbellton. C'est à cet endroit que j'ai rédigé mes premiers textes pour Pêche Impact, à l'été 1992. Je connaissais déjà ce journal que je lisais depuis sa fondation. En octobre 1993, j'ai déménagé à Carleton, pour travailler à temps presque complet comme pigiste pour le Soleil. J'ai, du même coup, intensifié mes participations à Pêche Impact. Je travaille également en anglais, depuis près de 15 ans, pour l'hebdomadaire anglophone The Gaspé SPEC et je rédige l'éditorial du journal Graffici depuis 2007.
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