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L’Office des pêcheurs de homard devient un organisme indépendant

L’Assemblée générale annuelle 2017 de l’Office des pêcheurs de homard des Îles-de-la-Madeleine, tenue le 24 mars, marque un tournant. Jérémie Cyr, de Grande-Entrée, qui en présidait les destinées depuis sa création il y a plus de 25 ans, a dû céder son siège à Pascal Chevarie, de Pointe-aux-Loups, après avoir été battu par deux voix contre trois.
De plus, tous les administrateurs de l’Office sont désormais membres du Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des Îles (RPPCÎ), fondé l’an dernier dans la foulée d’une crise de confiance à l’endroit de l’Association des pêcheurs propriétaires des Îles-de-la-Madeleine (APPIM) et de son directeur exécutif, Léonard Poirier, qui gérait l’Office.
ORGANISME INDÉPENDANT
L’objectif du RPPCÎ est d’assurer l’indépendance de cette organisation, qui était jusqu’ici dirigée par les administrateurs mêmes de l’APPIM, explique monsieur Chevarie. «Il n’y a aucun des nouveaux membres qui fait partie du conseil d’administration du RPPCÎ, dit-il. C’est ça le but. Entendons-nous bien, le plan conjoint est en bonne santé, puis le calcul des prix et tout ça; tout cela a été très bien fait. Ce n’est pas quelque chose qu’il faut qu’on redresse. Il faut juste continuer ce qui a été fait; et ça a été bien fait.»
Pour sa part, Jérémie Cyr n’hésite pas à parler du plan conjoint comme du «Plan Poirier». Il souligne que c’est le travail de Léonard Poirier qui a contribué à faire changer la Loi sur les marchés agricoles et alimentaires du Québec, en 1991, pour y inclure le secteur des pêches. Monsieur Cyr fait aussi remarquer que c’est le directeur de l’APPIM et directeur sortant de l’Office qui a développé la valeur témoin introduite dans la convention de mise en marché pour le calcul de la juste part des prix versés à quai aux pêcheurs madelinots.
Aussi Jérémie Cyr promet-il de suivre avec attention les travaux de l’Office, même si ses confrères lui en ont montré la porte de sortie. «Pour moi, ce n’est pas une défaite, déclare-t-il. C’est une réussite; le premier plan conjoint du domaine de la pêche au Québec, ça a été le plan conjoint du homard. C’est doublement valorisant pour nous autres! Alors, je ne peux pas avoir de la déception après tant de résultats. Tout ce que je peux souhaiter, c’est que ça aille aussi bien pour le nouveau C.A., pour l’ensemble du plan conjoint et l’ensemble des pêcheurs.»
NÉGOCIATION 2017
De son côté, l’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP), qui représente les acheteurs de homard inscrits au plan conjoint, dénonce à nouveau sa convention de mise en marché dans l’espoir d’abolir la valeur du Seafood Price Current pour la saison de pêche 2017, et ce, malgré la récente décision arbitrale de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec. Cette dernière décision a pour effet de maintenir la balise de référence du marché américain et de rehausser d’une moyenne de 20 sous la livre le prix versé sur les débarquements de la première moitié de la saison 2016.
Or, si l’AQIP revient à la charge pour tenter d’introduire une nouvelle formule de fixation des prix versés à quai, malgré une demi-douzaine d’échecs, c’est parce que son directeur général, Jean-Paul Gagné, a dû renoncer à demander une révision judiciaire de la dernière décision arbitrale de la Régie, l’idée ne faisant pas consensus. «On peut aller en révision judiciaire devant la Cour supérieure, mais il faut que les conditions soient là, souligne-t-il; que tout le monde soit unanime à la demander pour qu’on puisse le faire. C’est un peu ça l’histoire. Mais à partir de là, moi, je favorisais qu’on aille devant la Cour supérieure une fois pour toutes, mais là, ça n’a pas marché.»
Quant à l’Office des pêcheurs de homard, il privilégie évidemment le statuquo. Son négociateur, Me Claude Régnier, aborde néanmoins les discussions avec ouverture. «J’aborde toujours ça d’un esprit positif, assure-t-il, de telle sorte qu’il puisse sortir des idées nouvelles, qu’on puisse améliorer la situation, améliorer la fixation des prix pour cesser d’avoir un antagonisme. Effectivement, ça dure depuis plusieurs années, et on essaie effectivement de faire avancer les choses.»
Rappelons qu’en vertu de la décision arbitrale du 2 mars dernier, les acheteurs ont dû verser un rajustement évalué à plus de 1,6 million $ sur le prix payé à quai en 2016. Il en résulte un prix moyen de 6,80 $ la livre. L’AQIP calcule que leur marge bénéficiaire est ainsi passée de 16% à 12%; une situation intenable, affirme monsieur Gagné.
Au terme d’une première ronde de négociation au début avril, les deux parties se sont engagées à faire des simulations pour tenter de trouver une formule qui préserve une rentabilité soutenable et sécuritaire pour chacun. Les discussions se poursuivaient jusqu’à la fin du mois, alors que la mise à l’eau des cages prévue initialement pour le samedi 6 mai n’avait pas encore eu lieu le 9 mai en raison des conditions météo défavorables.

Réf.: LES ÎLES-DE-LA-MADELEINE – page 9 – Volume 30,2 – Avril-Mai 2017

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Hélène Fauteux
Hélène Fauteux est diplômée en communications et journalisme de l'Université Concordia. Établie aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1986, elle a développé une solide expertise en matière de pêche et de mariculture.
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