vendredi, avril 26, 2024
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Malgré trois semaines de retard dans la zone 16, crabiers et transformateurs trouvent leur compte

S’ils ne reçoivent pas le prix payé au débarquement qu’ils souhaitaient, les crabiers de la zone 16 trouvent au moins une consolation dans les taux de capture qui sont plutôt bons, malgré le fait qu’ils aient pris la mer avec trois semaines de retard. Pour les usines de transformation, elles espèrent, par l’entente survenue entre les deux parties, qu’elles pourront dégager un peu de profits.

Le ministère des Pêches et des Océans du Canada avait autorisé l’ouverture de la pêche le 1er avril. Mais, en raison d’un désaccord sur le prix offert au débarquement par les usines de transformation, les pêcheurs n’auront pris la mer que le 20 avril.

Malgré un jugement de la Cour supérieure du Québec rendu le 17 avril qui a donné raison à l’Office des pêcheurs de crabe des neiges de la zone 16 pour l’obtention d’un prix de 3,10 $ la livre, une entente à l’amiable est survenue avec les usines de transformation qui est identique aux autres zones de pêche au Québec : 2,25 $ la livre pour les navires munis d’une cale à glace et 2,50 $ la livre pour ceux ayant une cale à eau.

LA PÊCHE VA BIEN

«On aurait aimé avoir le prix prévu à la convention, fait savoir Jean-René Boucher, directeur de l’Office des pêcheurs de crabe des neiges de la zone 16. Par contre, c’était dans l’intérêt de nos pêcheurs de débuter leur saison, même si, à ce prix-là, plusieurs sont déficitaires. Mais, bien qu’on ait eu trois semaines de retard, les captures vont bon train.»

De l’avis de son directeur général, l’Association québécoise des industriels de la pêche (AQIP) en tirera des leçons. «On va voir comment ça va s’enligner pour le futur», indique Jean-Paul Gagné, qui reconnaît que la saison sera difficile pour les deux parties.

Selon lui, «l’entente est correcte». «On ne pouvait pas payer plus cher que l’entente qu’on avait avec la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et le Québec. On est sur le même marché. Avec l’entente, c’est le même prix qu’ailleurs jusqu’à la fin de la saison. À la fin, si on ne s’entend pas, la Régie [des marchés agricoles et alimentaires du Québec] décidera d’un prix final.»

Selon Jean-Paul Gagné, le dénouement intervenu entre les deux parties permet de sauver la saison, même si tous reconnaissent les difficultés de mise en marché du crustacé avant même que la pêche n’ait commencé. N’empêche que, pour le porte-parole de l’AQIP, le défi est de se rendre jusqu’à la fin de la saison dans l’harmonie. Il admet que le défi n’est pas simple. «C’est beaucoup d’ouvrage pour se concerter. Mais une chose est importante : le monde se parle et c’est positif. On a des lignes de conduite, ça va bien. Mais les pêcheurs, les transformateurs et tout le monde qui est impliqué dans l’industrie doivent passer à travers cette saison ensemble.»

AUGMENTATION DU QUOTA

Le total autorisé des captures de la zone 16, qui s’étend de Baie-Trinité à Natashquan, en Moyenne-Côte-Nord, est établi à 2 585,95 tonnes, ce qui correspond à une augmentation de 15 % par rapport au total des captures enregistrées l’année précédente.

«On aurait souhaité avoir un peu plus, fait savoir M. Boucher. Cet aspect nous fait peur pour l’avenir parce qu’on constate, en commençant la saison, qu’il y a beaucoup de crabes bruns sur le fond. Il faut qu’il y ait du ménage qui soit fait. On espère que cette présence de crabes bruns ne nuira pas à la relève de la ressource pour les années à venir.»

À l’exception de certains secteurs où les captures sont un peu au ralenti, la saison se déroule bien, selon Jean-René Boucher. «Dans certains secteurs à l’est, notamment dans le coin de Natashquan, les captures sont excellentes. Des pêcheurs en sont à la fin de leur quota, malgré le retard de près de trois semaines. Mais, ce ne sont pas des quotas qui sont historiquement très hauts.»

Jean-Paul Gagné est du même avis. «Ça va bon train. Tout le monde pêche et tout le monde transforme dans les mêmes   conditions qu’ailleurs. Le crabe rentre. Ce n’est pas un problème de ressource, c’est un problème de marché et c’est le consommateur qui décide.»

LE MARCHÉ

Jean-René Boucher espère que le marché puisse se replacer et que le prix au débarquement revienne à un prix plus élevé. «On comprend que les industriels disent qu’ils minimisent les pertes ou qu’ils arrivent kif-kif. Mais de l’autre côté, il y a des pêcheurs qui perdent plusieurs dizaines, voire centaines de milliers $. Ceux qui ont fait des acquisitions dans les dernières années, alors que les prix au débarquement étaient plus élevés, mangent leurs bas.»

Selon les prévisions du marché, Jean-Paul Gagné croit que l’entente protège les usines de transformation. «L’an dernier, la plupart était en déficit parce qu’elles ont payé trop cher auprès des pêcheurs et le consommateur américain ne le prenait pas. C’est le consommateur qui fait le marché; c’est lui qui décide s’il achète ou non au prix qui est fixé par les poissonneries.» À son avis, le marché commence à se rétablir lentement.

Jean-René Boucher est bien conscient que le prix du crustacé pêché par ses membres est plus intéressant pour le consommateur. Il espère cependant que la ressource trouvera preneur sur le marché québécois. «La pêche au homard est commencée, nuance-t-il. La minute que le homard commence, le crabe vient déjà de prendre le bord.»

Pour le moment, les crabiers de Terre-Neuve refusent de prendre la mer en raison du prix fixé à 2,20 $ la livre. «Si Terre-Neuve, qui a de hauts quotas, arrive sur le marché et qu’on augmente les inventaires, ça va devenir critique, appréhende Jean-Paul Gagné. Pour le moment, on fonctionne, on arrive, les pêcheurs pêchent et les usines achètent.»

Jean-Paul Gagné est néanmoins lucide. «Personne ne va être heureux des profits qu’il va faire cette année. Mais si on s’en sort, il va falloir trouver, l’an prochain, un nouveau marché qui ne sera pas encombré par des inventaires très élevés et continuer à travailler ensemble.»

LA MOYENNE-CÔTE-NORD – page 4 – Volume 36,2 Avril-Mai 2023

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